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Un visiteur
4,0
Publiée le 18 novembre 2011
Un film fort sur les coulisses de l’État, servi par des comédiens exceptionnels (Olivier Gourmet en tête !). Nul ne peut dire le degré de réalisme de tout cela (y a-t-il un ministre parmi les lecteurs de cette critique ?!) mais cela permet d'entrevoir la réalité du pouvoir au quotidien. La mise en scène est haletante, la musique superbe. Le scénario par contre s'égare un moment dans une série de tonneaux qui sont là pour montrer un peu trop ostensiblement l'humanité du ministre. Mais le reste est tellement bien ! A voir.
Un plongeon au coeur du pouvoir politique qui trouble et dérange. On n'apprend rien de ce qu'on savait déjà, c'est juste une confirmation de la violence d'un milieu dans lequel les rares amis d'un jour deviennent les pires ennemis le lendemain. L'interprétation est excellente, notamment celle très forte d'Olivier Gourmet. Michel Blanc est de son côté d'une sobriété et d'un flegme remarquable. Quant à la réalisation, le moins qu'on puisse dire est qu'elle est énergique. Le rythme est haletant et quelques scènes, dont celle impressionnante de l'accident de voiture, sont réellement speed.
Pierre Schoeller c’est le cinéma social radical, Versailles, son précédent long, par son traitement acide nous avait laissé une forte impression où émotion et réflexion se mélangeaient. Le réalisateur franchit cette fois un cap en apportant une teneur forte à sa mise en scène (flirtant au passage avec le film politique italien de ces 10 dernières années). La réalisation soignée, ambitieuse et provocante (montage image et sonore) donne l’aura d’un énième personnage au film. Et pourtant il en était nul besoin tant la présence et le jeu d’un casting sans être exceptionnel est parfait de cadence, réparties et crédibilité. Olivier Gourmet est dans ce registre excellent comme toujours, suivi de Michel Blanc en pleine possession de son rôle. Ainsi L’exercice de l’état se dessine comme un film politique fort de discours, évitant le pathos social que certains metteurs en scène mettent hélas en œuvre. On fait un parallèle évident avec une politique actuelle où tous les coups sont permis, et où les ficelles à défaut d’être découvertes sont surlignées afin de ne pas oublier que ce théâtre de l’absurde est bel et bien la réalité qui nous gouverne.
Film intéressant pour l'approche politique en back office. Cependant, un peu lent... Et une fin qui laisse sur sa faim. Plutôt decevant dans l'ensemble.
Excellent et très bien joué. Ce film nous montre bien ce qu'implique la position des membres du gouvernement qui doivent renoncer à leurs convictions personnelles
Un film lourd et glauque sur les coulisses du pouvoir, aux dialogues parfois incompréhensibles, et assez repoussant dans le genre (la photo est particulièrement laide). Certes, le coté tourbillon de la vie du ministre et la manière dont le système fait plier ses convictions sont bien rendues et on y croit, mais le film est tout simplement trop sombre pour qu'on prenne plaisir à le voir. Dérangeant.
film francais retraçant la vie d'un ministre des transports dans un gouvernement de droite ou de gauche on ne sait pas , film politique brillant , mise en scène sobre , joué par un excellent Olivier Gourmet , film sans doute assez réaliste montrant les rouages du pouvoir , et les compromissions nécessaire pour rester au pouvoir , flim très contemporain .
Froid, rigoureux, tendu: une plongée éprouvante dans les arcanes du pouvoir et l'univers des cabinets. Excellente interprétation: encore un bon film français de plus!!!
J'aurais volontiers quitté cette simulation politique barbantissime qu'est 'l'exercice de l'état', malheureusement ma carte d'abonnement au cinéma a glissé sous les fauteuils et je ne me voyais pas rampé, mon portable en guise de torche pour la retrouver. J'ai donc pris sur moi et me suis farci ce navet. Ça commençait pourtant sur un ton original, avec cette séquence onirique à la Bunuel et le ministre se réveillant avec la gaule. Autant le dire franchement, mon intérêt, lui, a graduellement débandé pour atteindre un état de flaccidité complète aux deux tiers du film environ. Quand j'ai enfin admis la vacuité de cette descente dans les arcanes vaseuses du pouvoir. Seul le début est réussie, la scène d'un accident mortelle d'autocar, assez crédible, sur laquelle se rends le ministre des transport, il fait les déclarations compatissantes de rigueur devant les caméras, ce recueille devant quelques macchabées, passe à la radio devant un fogiel teigneux mais complaisant en off pour démentir un projet de privatisation des gares... Et puis, le vide scénaristique, occupé par des dialogues ronflants et compassés dans des brain-storming entre ministres ou sous-ministres (j'ai noté un excès de métaphores creuses) et des micro-évènements sans intérêt ou tape-à-l'oeil. Outre le fait que le scénario soit assez amorphe il comporte quelques feintes agaçantes, leurrant le bon sens du spectateur roder aux films de genre (moi en l'occurence), on nous fait miroité des tensions, d'âpres intrigues au sein du gouvernement, des dilemmes moraux entre l'ambition personnelle et les convictions politiques, mais à moins que je ne sois passé totalement à côté du film je n'ai rien ressenti de tout cela. En cause la personnalité tristement insipide du personnage. Oui, on peut facilement imaginer un ministre aussi complètement hypocrite et veule. Mais ce regard banalement froid et désabusé sur la politique ne m'excite pas plus que ça. Un film sans chair, sans nuances, sans état d'âme.
Vraiment une bonne surprise. Je n'attendais pas grand chose de ce film qui me paraissait assez convenu mais il a su m’étonner. On est placé ici dans le monde des ministères, au plus haut de l’État, et de souvenir c'est quelque chose de pas banal au cinéma. Pierre Schoeller film à sa façon les problèmes que rencontrent nos ministres, multiples : faiblesse de leurs champs d'actions, calculs politique, communication, déshumanisation de la profession, conflits inter-ministerielle. Olivier Gourmet et Michel Blanc sont excellents dans leurs rôles (Blanc mérite haut la main son césar, n'en déplaise à Mathilde Seigner) et arrivent à créer chez nous une certaine compassion, tout du moins un regard différent sur ces ministres que nous détestons tant d'habitude. Au dela du sujet, extrêmement pertinent et très bien traité, la mise en scène est quasi expérimentale, très originale, bien qu'on ne comprenne pas toujours les choix de Schoeller (a l'image de la scène d'intro, qui reste pour une moi une vraie enigme).
Des acteurs très convaincants malgré un sujet qui est difficile mais fascinant.il révèle les acteurs de demain et confirme les talents de nos anciens qui jouent un excellant scénario !!! très bon film.
d'une intensité rare. On comprend les rouages de la politique avec beaucoup de finesse, sans jamais sombrer d'un pathos vulgaire et une caricature si facile.