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Un visiteur
4,0
Publiée le 31 octobre 2011
Une réflexion sur l'action politique d'une grande intelligence. Olivier Gourmet et Michel Blanc sont parfaits. Le film nous assène sa vérité implacable et sa noirceur. A voir.
Une autopsie de la fonction ministérielle, crue, cruelle, mais lucide et sans manichéisme. Le film montre, et très bien, mais ne juge pas. À nous de le faire, et il y a matière. Mais la force de Pierre Schoeller est de montrer une situation probablement courante, mais sans affaires délictueuses (ce qui est difficile à trouver en ce moment !). Une situation où règnent l’urgence de la comm., le jeu de l’émotion, les trahisons, les compromis, les couleuvres à avaler, le cynisme et qui affiche la rupture complète du pouvoir avec le monde extérieur. Voici donc un film salvateur pour tout citoyen. Le film est superbement interprété par tous et Olivier Gourmet survole son rôle admirablement. Les dialogues sont des bijoux de cynisme., le rythme est soutenu (sauf quelques lenteurs: accident, hôpital) et le montage très nerveux. Un excellent film qui va en décourager quelques uns à faire Sciences Po et l’ENA !
Un film prenant, et qui donne à réfléchir. Pas de vision manichéenne, ni de parti pris, mais un film qui montre un homme politique au travail jours et nuits, pour la France, et pour lui même.
Je voulais mettre un bon 4 étoiles mais finalement je passe au 4,5 afin de le distinguer de "La conquète" car cet exercice de l'état est quand même meilleur. Il tient tout d'abord toutes ses promesses avec un scénario qui rentre vraiment dans les coulisses du pouvoir et plus encore dans l'intimité d'un ministre des transports, parfois gênante et dont on aurait pu être dispenser. Une immersion et une proximité qui aide malgré tout à bien comprendre la psychologie du personnage, ce qui l'anime, ce qu'il ressent, ce qui l'agace et qui nous montre tout simplement que les grands responsables politiques ne sont pas des machines indestructibles mais des hommes et des femmes avec des faiblesses et des doutes. Une idée parfaitement mise en scène par le réalisateur Pierre Schoeller qui signe également le scénario, nous proposant ainsi un envers du décor des plus passionnants. Car pourquoi ce film marche si bien, c'est parce que l'on est captivé, intrigué et curieux vis à vis des arcanes du pouvoir, de tout ce qu'il se décide dans ces palais dorés, à l'intérieur de ces bureaux austères, au cœur des cabinets ministériels (les deux !) Pierre Schoeller réussi complétement son projet de ce point de vue là et amène en plus beaucoup d'humanité à ces personnages et notamment à Bertrand Saint-Jean, dans son quotidien à 100 à l'heure que rythme un agenda de fou entre la gronde du peuple et les coups bas politique. Olivier Gourmet est parfait et saisissant en ministre des transports tout comme Michel Blanc et Zabou Breitman interprétant respectivement son fidèle directeur de cabinet et sa proche conseillère en communication. On comprends à la sortie pourquoi le film est si encensé par la critique et je conseille vivement à ceux qui aime la politique et aux autres d'aller voir cet "Exercice de l'état" qui risque de ne pas rester très longtemps à l'affiche tant les blockbusters US inondent les salles en ce moment. Ne soyez pas effrayés par les presque 2H00 de films, malgré quelques petites longueurs, on se laisse happer jusqu'à la fin sans voir le temps passer.
Palpitant et fascinant ! Olivier Gourmet explose de justesse et d'humanité, les seconds rôles sont à l 'avenant. Chaque scène se révèle cruciale, au sein d'un scénario ciselé, autour d'une intrigue et de personnages qui résonnent violemment avec la réalité actuelle. La musique est plus qu'efficace, tout sauf illustrative, elle fait partie de la narration ; le découpage est invisible, efficace, sec, au service du récit. Un véritable film d'action, on en ressort pantelant. A côté, "Polisse" est fade. Il faut faire vivre ce film face aux monstres qui sortent en même temps !
hou la la !!! si c'est ça la politique, et malheureusement c'est ça, on a vraiment pas envie de voter pour quiconque. tous les partis se valent et nous traitent comme des moins que rien, si des objets pour leur égo. quoique entre eux ce n'est pas non plus de la tarte
Voila un ministre que l on voit bander,vomir, jouir,s'étouffer,s'enivrer,saigner, pleurer et pour finir chier.(travailler ,non , en revanche) En face, son directeur de cabinet ,lui, ne bouge pas d'un cil et promène une façe constipée tout le long du film. Entre ces deux extremes, des conseillers techniques affairés, des travailleurs en grève et agressifs, des chomeurs selectionnés, et des présidents classieux (ca nous change). Un film informe, déconnecté du réel et trés ennuyeux. Les blessés graves de l accident de car dans les ardennes sont quelques heures plus tard à l hopital Georges Pompidou!!!!! J ai en revanche apprécié la scéne de la caravane ,délibèrement outréé, et la colère de cette femme , magnifiquement exprimée.
Ce film est la chronique de la vie quotidienne d'un ministre et de son entourage. Dans une ambiance de cynisme total, on voit s'affronter les uns et les autres et on découvre intrigues et bassesses entre rivaux derrière des amabilités de complaisance. Le scénario est finalement assez mince et il y a quelques longueurs, mais le jeu des acteurs est excellent, en particulier Olivier Gourmet et Michel Blanc, parfaits. Quelques points d'interrogation restent sans réponse, mais c'est sans grande importance. A voir, à mon avis, parce que la réalité n'est sans doute pas très éloignée de ce qui nous est dépeint ici.
sans contestation le meilleur film français de l'année. un scénario époustouflant, de grands acteurs, si vous ne deviez en voir qu'un que ce soit celui là.
Ah! le pouvoir et la politique. Tout un programme... sulfureux! Très bonne mise en scène et acteurs tout aussi bons. Mention spéciale à Olivier Gourmet qui ne déçoit jamais.
On dit du film de Clooney qu’il est sans surprise. Le film français est une grosse surprise : on nous livre un documentaire sur le ministère des transports avec le quotidien des accidents un peu glauques, les discours convenus devant les foules incrédules; en dehors de cela, selon une tradition bien établie quand on n’a rien à dire, on boit, on mange, on roule et le scénario du documentaire paraît «s’enrichir » de la lecture de la mare aux canards du Canard enchaîné. Apprend-on quelque chose? La grande affaire semble être la privatisation des gares et les coups bas entre ministres rivaux. Franchement, la lecture plus avancée du Canard a permis d’avoir accès à des maelstroms plus sophistiqués comme Clearstream ou Karachi. Le scénario restant mince, on lui donne un peu de poids avec un accident de la route et la jambe perdue du chauffeur sur la chaussée : quel intérêt ? Avant cela, le ministre avait décidé de débarquer, impromptu, chez le chauffeur qui vit dans une roulotte en attendant de terminer sa maison ; le ministre prend une cuite chez l’épouse qui lui dit ses quatre vérités puis le ministre fait du béton dans la nuit pour construire la maison du chauffeur : comme imbécilité, on se tient vraiment aux avant-postes. Michel Blanc, plein d’une componction épiscopale traverse le film avec la mine constipée, Zabou Breitman joue les utilités (pour payer ses impôts ?) et on se demande pourquoi le prometteur Laurent Stoker s’est égaré dans ce navet. Ah ! Oui, il y a d’entrée la belle allégorie à déchiffrer d’une belle femme nue qui se glisse dans la bouche d’un alligator sous les ors de la République : est ce la politique qui dévore les belles âmes ? (Lacan aurait il induit: « les belles femmes » ?). Il ne manque évidemment pas la scène d’amour du Ministre : normal pour le Ministre des transports.
Un Bijou ! Au commencement , un fait divers comme il en existe souvent . D'un simple drame Pierre Schoeller réalise Un Film passionnant sur le pouvoir , ses arcanes , ses petits arrangements ... Un jeu d'acteurs épatant ! Après ce film , on ressortira avec un sentiment un peu moins négatif sur nos politiques qui nous gouvernent !
Pas vraiment d’histoire dans ce film. Juste la vie quotidienne d’un ministre. On y voit un état français élitiste, monarchiste, imbus de lui-même. Décalé. Entre baisemains et civilités, on se côtoie. On se bouffe le foie. On s’échange les bons postes ! Le scénario constitue une suite intéressante à LA CONQUÈTE où on observait comment accéder au pouvoir grâce à une bonne com. Là c’est pareil : l’état est une coquille vide « sans argent » avec juste « quelques prérogatives liées au pouvoir ». Mais la com joue un rôle majeur…