Derniers Avis : L'Exercice de l'Etat - Page 26

Attention spoiler!Un film prenant qui ne devrait pas avoir à souffrir de la comparaison avec la politique réelle, car il est orienté fiction plus que copié/collé du vrai. Un Olivier Gourmet comme à son habitude excellent, mais là exceptionnel, encore plus que dans Vénus noire. On a reproché la première scène où une femme nue est avalé par un crocodile, comme la pureté bouffée par le vice du pouvoir... Non, c'est clairement un fantasme sexuel du personnage Saint-Jean qui s'en réveille avec une grosse- censuré-. La scène de l'accident avec jambe coupée en gros plan ne m'a pas choqué, c'est là du vrai réalisme, et la présence du ministre à l'enterrement de son chauffeur est plausible, surtout que c'était un coup de com où il devait réciter un beau discours. Saint-Jean politicien autodidacte a pour contre-poids son ami chef de cabinet issu du grand cursus classique et serviteur honnête de la France contrairement à son mentor qu'il suit pourtant avant que le pouvoir ne les sépare dans leur indifférence générale Saint-Jean par voracité de pouvoir qui lui annihile le bon sens et l'autre car il a eu l'intelligence de l'anticiper. Pendant tout le film Saint-Jean veut résister par conviction à la privatisation "démocratique" européenne des chemins de fer français, puis il changera doucement d'avis, ce qui le rendra mûr aux yeux du président de la République non pas pour cette sale besogne confiée à des technocrates mais pour l'emploi et la solidarité, et il y va confiant sûr que ce sera son tremplin... C'est un homme intelligent qui se fait manipuler par avidité de pouvoir politique dans les mains d'autres avec plus de vice et sang-froid pour atteindre le même but. On esquisse à peine hélas la prépondérance des grandes fortunes financières sur nos politiciens, dont le cheval de Troie est l'Europe qui dirige nos dirigeants par des directives supra nationales supérieures en Droit à appliquer obligatoirement sans consentement électoral des peuples pluricentenaires nationaux n'ayant pas de substrat commun européen. Attention propagande! La mienne est lisible et la leur?

Un excellent film sur la politique !

http://restocine.canalblog.com/archives/2011/11/01/22548817.html

SENS/SIGNIFICATION: Combat, dualité entre idée/conviction. Une idée étant grande par essence et une conviction s'ancrant
bien plus souvent dans un cadre politique ce qui la destine à mourir, inévitablement. Sur-puissance de la hiérarchie, comment maintenir sa ligne de conduite?
Destruction de chaque acquis, impossibilité d'avancer. Le jeu politique est comme tout jeu un éternel recommencement. Contradiction entre discours et pensée. Renoncement à ses idéaux pour se maintenir vivant dans le processus démocratique. L'Homme d'État n'étant pas l'Homme, où trouver un semblant de vérité ? Sacralisation de la haine à travers une solennité et un discours aux formes acceptables. Mépris de la petite société. « Le peuple a bien le droit a la méfiance car il n'a pas le pouvoir »......

ÉMOTION/SENTIMENT : La souffrance de l'Homme intérieur projeté différemment dans le monde hostile. Les rapports humains s'entretiennent mais trop souvent sont rejetés au détriment d'une efficacité économique, mathématique destructrice. L'amitié peut-elle survivre au déchirement des opinions, à des chemins qui se séparent ? La hantise des idées, qui tiraillent, qui broient l'être, qui ne le laissent plus aspirer au bonheur. Le reconnaissance de l'autre. L'Homme simple recouvert par l'ombre et devenu elle qui demeure entier, qui essaye de rester lui. La mort soudaine, la rupture et le deuil. Quelle vie à reconstruire, quel pays, quelle monde ? ..........

AUTRE : Des acteurs parfaits ( Michel Blanc et Olivier Gourmet ). Une intelligence dans le propos traité sans misérabilisme, ni héroïsme, ni de parti-pris extrême. Scène d'entrée délirante, une merveille. Quelques scènes chocs, métaphore vers une violence omniprésente mais jamais du même ordre. Réalisation calme et maitrisée. Décors de qualité, sombre, sobre. De bons dialogues qui tiennent la route. Et un humour très corrosif, du second, du troisième, du millième degré parfois. Subtil.

Ennuyeux. A cause du scénario ou du sujet ? Excellente interprétation de Michel Blanc. C'est trés ou trop demonstratif .

Pierre Schoeller nous plonge dans les arcanes du pouvoir avec ce film glaçant, tranchant comme une lame de rasoir où rien ni personne n'est épargné. Le scénario est très bien écrit, ne se centrant pas seulement sur la politique et malgré une mise en scène parfois un peu facile, elle reste efficace (la scène de l'accident, d'une sobriété vraiment terrifiante). Olivier Gourmet est parfait en ministre face à un Michel Blanc tout en retenue.

Bravo à Olivier Gourmet, Zabou Breitman et aux autres… mais Michel Blanc n’a pas sa place… son jeu est faux, dans relief.
Sinon c’est assez ennuyeux, des passages excessifs, dans images inutiles ! Mais il relate avec une bonne part de vérité les compromissions, le mépris de ces hommes politiques entre eux qu'on ne doute pas… mais dommage que l’analyse ne nous montre pas comment ces hommes considèrent vraiment « le peuple » : la virée chez le chauffeur est irréelle, ridicule ! Elle n’apporte rien et se termine sur du néant.
Et le trop de fumée est hors de notre temps.
En 1 mot « Bof ! »

Un film incroyable, j'ai rarement vu des dialogues fonctionner aussi bien, les acteurs sont tous parfaitement justes, et la mise en scène tout en subtilité, c'est du grand art : "la conquête" au tapis!

J'ai bien aimé "Les Marches du pouvoir" de Clooney mais ce film lui est nettement supérieur et ce à tous points de vue: réalisme, intensité et émotion... le cinéma français prouve une nouvelle fois sa qualité et c'est formidable... les acteurs, avec en tête Olivier Gourmet, sont crédibles dans leur rôle respectif et cela aussi c'est fantastique. Vraiment, une grande réussite...

Attention chef-d'oeuvre ! "L'exercice de l'Etat" est un film coup-de-poing qui secoue le cinéma français et le sort enfin de sa torpeur. Cette plongée dans les arcanes du pouvoir prend la forme d'un thriller haletant, d'un véritable film d'action : le combat titanesque d'un homme contre des forces qui le dépassent. Et au coeur de ce tourbillon spectaculaire, une réflexion puissante et subtile sur les enjeux mêmes de notre démocratie. Rien que ça. Car on assiste à la fois au combat d'un ministre d'ouverture contre le rouleau-compresseur de la machine d'Etat qui s'acharne à broyer le politique, mais aussi à la vampirisation de cet homme par la lutte du pouvoir. Dépassant le clivage gauche/droite et évitant le cynisme facile, le film s'intéresse à comment fonctionne en 2011 l'Etat républicain et comment il a pu se couper à ce point de la réalité. Car le constat est terrible : le geste politique a fait place à une frénétique opération de gestion médiatique et le coeur du pouvoir s'est excentré dans le privé, transformant les différents ministères en courroies de transmission. Face à cette dépossession, il ne reste guère plus comme horizon au politique que la lutte de pouvoir, aussi impitoyable que stérile. Pourtant, il y a toujours au coeur de la tourmente, des hommes qui se débattent, qui s'accrochent à leurs lambeaux d'idéalisme... C'est le système qui a conduit cette démission de l'Etat, le politique y est étouffé, mais revient par bouffées, porteur d'un possible mais vacillant espoir. En plus de ce constat virulent et lucide, Pierre Schoeller dessine aussi le parcours d'un homme qui ploie sous la bête, et donne au film l'ampleur d'une tragédie. La justesse saisissante des dialogues, la force des situations, un vrai sens de la mise en scène et une incroyable humanité : rarement film atteint une telle intensité. A la fois intime et universel, onirique et saisissant de vérité, tout le temps palpitant, "L'exercice de l'Etat" est une incroyable proposition de cinéma, comme on n'en a pas vu en France depuis des années. A voir absolument !

Ce film mérite une attention particulière. Je le trouve hors norme. C'est ce qui m'a plu. En effet, il ne raconte pas une histoire mais décrit une tranche de vie d'un ministre. Il n'y a pas vraiment de début , ni de fin. On y croit, on sent un travail de recherche. C'est déjà un peu l'image que j'avais des hauts fonctionnaires : froideur. Heureusement, ces personnes ont parfois leur vernis qui craque ....ils deviennent aimables ! Belle performance !

Magistral ! Une passionnante plongée dans la cour de récréation politique, jeu de pouvoir haletant dont on comprend comment nos hommes d'Etat deviennent addicts. Aucun manichéisme dans ce film. Les personnages sont à la fois proies et gibiers, tout à tour attachants, salauds et pitoyables. Les acteurs sont plus que parfaits, la mise en scène d'une grande maitrise, toute en tension et émotion. Bref, un film rare. Foncez !

Film décevant au regard des bonnes critiques qui lui sont attribuées. Scénarios sans surprises et sans consistance, décrivant le quotidien d'un ministre dans l'exercice de sa mission. Seule chose étonnante et inexpliquée: les rêves (fantasmes?) érotiques du ministre.

Ce film fait peur parce qu'il nous donne le sentiment d'être juste en décrivant un monde politique où les idées et les convictions ont pour longtemps fait place au compromissions, au cynisme et au mépris. Même l'amitié vole en éclat face aux enjeux de carrière. Gourmet et Blanc tiennent remarquablement leurs rôles.

Je suis aller voir ce film car ces notes étaient plutôt bonne sur Allocine. Grosse erreur... Un film construit sur l'effet. Les scènes sont mal jouées. Le scénario est complètement vide. Je suis sorti de la salle en étant révolté par l'inutilité d'un tel film. Allez voir Polisse !

"L'exercice du pouvoir" à la française : quel ennui que ce ramassis de "péripéties" éculées sur les coteries politiques, les petites mesquineries, ambitions et bassesses diverses.... Et l'habillage "original" (un binôme : un ministre des Transports pour changer, sujet aux rêves érotico-baroques et son directeur de cabinet friand d'oeufs sur le plat et de vieilles lunes gaulliennes) ne change pas le "message" : les convictions ne résistent pas aux nécessités carriéristes. C'est long et sans ressort, sans surprises et finalement sans intérêt - même le casting déçoit, en particulier Olivier Gourmet, très notablement en déficit d'aisance et de crédibilité, dans le rôle central. Encore un mystère que l'engouement général des critiques pour ce médiocre opus (du même ordre que le très immérité concert de louanges entourant "Polisse" !). Le minimum syndical : 1 étoile.