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kibruk
151 abonnés
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4,5
Publiée le 2 septembre 2012
Ce film de politique fiction ne se base pas sur des personnages ou des événements réels, mais pourtant il s'en dégage un incroyable sentiment de réalisme contemporain. Cette impression est le résultat d'un formidable travail d'écriture qui donne au spectateur l'impression de suivre au plus prêt un ministre de notre république. Une des grandes qualités du scénario est qu'on échappe à toute forme d'idéologie ou de message politique, jamais il n'est question de gauche ou de droite. Il nous montre juste les luttes intestines, les coups bats, les compromis, les reniements, la lutte permanente de l'animal politique pour assurer sa survie et assouvir son ambition personnelle. "L'exercice de l'état" est le seul film à ma connaissance qui montre cela, qui plus est d'une façon passionnante, c'est ce qui le rend remarquable.
Le quotidien d'un ministre des transports, entre rendez-vous médiatiques, accidents et syndicats à gérer, relations houleuses avec les homologues, et réformes à mener à contrecœur. "L'exercice de l'Etat" est ainsi une plongée réaliste et abrupte dans un univers sans concession, où chacun se bat pour rester au pouvoir. Bien qu'il n'y ait pas de réel fil conducteur, le film est très prenant. La réalisation est froide mais travaillée, et les acteurs sont impeccables. En tête, Michel Blanc en directeur de cabinet dévoué, et Olivier Gourmet en ministre au bout du rouleau. A découvrir.
Ce film est excellent, l'interprétation est magistrale et on est tenu en haleine jusqu'au bout. Beaucoup de réalisme et de justesse. On plonge volontiers dans la cette vie politique, pleine de passion, de travail, de coups bas... On est ému et touché, bref, on ne peut pas resté indifférent. 4,5 largement mérités. Bravo.
Pas mal du tout . Le duo Gourmet/Blanc est excellent . L' univers de la politique est bien rendue . Le film montre bien le coté éreintant de la politique . La mise en scène use assez bien de la symbolique (la séquence d' ouverture) et le film se révèle assez bien rythmé et revèle qq astuces visuels (les SMS qui s' affichent sur l'écran). L' évolution du personnage de Gourmet est interessant à suivre en opposition à celui de son dir' cab' (Blanc) fidèle jusqu' au bout à ses idéaux (la séquence ou il est chez lui , avec en fond sonore le discours de Malraux lors du transfert des cendres de Moulin est superbe). Si le réalisateur n' a pas appelé son film "l' exercice du pouvoir" , ce n' est pas peut etre pas un hasard. Le politique tel qu' il est décrit là dedans a un pouvoir limité et des marges de manoeuvres restreintes (on est proche de la réalité donc). Et l' opposition entre l'univers politique et la population (incarné par le chauffeur, ex chomeur) est interessante aussi à analyser.
Une plongée dans les coulisses du pouvoir, les à côtés, les pressions, les jeux de forces, les trahisons et les coups bas, les drames, les plaisirs, le travail etc etc... Les acteurs sont d'une grande classe et le film prenant. Juste un bémol pour les quelques moments un peu lents qui cassent le rythme et l'empêche de glaner 4 étoiles.
Le quotidien surchargé d'un ministre peigné dans "L'Exercice de l'Etat", interprété par un excellent jeu d'acteurs et mettant en scène les coulisses de la cellule politique. Au final, un certain mystère se dégage de cet engrenage infernal et interminable et qui témoigne de la capacité des hommes politiques de se tirer dans le dos. Un film à la fois didactique et distrayant.
L'interprétation de tous les acteurs, Olivier Gourmet en tête, est excellente mais ne parvient pas à nous faire oublier une intrigue désespérément peu captivante et une bande son ratée.
Ce qui est extraordinaire dans ce film c'est que l'on est sûr que ça se passe exactement comme ça la vie d'un ministre sans en avoir la moindre preuve. A quoi est-ce du ? Tout simplement à l'excellence de ce morceau de cinéma. Tout y frôle la perfection, y inclus les rôles de figurants. Les poncifs sont balayés les uns après les autres, jamais un raccourci facile, et le jeu éclatant de Michel Blanc ( ah la scène où Olivier Gourmet le porte dans ses bras !) d'Olivier Gourmet et de Zabou. Rarement on entre au cinéma dans un personnage à ce point.
Bêtement, j'ai cru que "L'exercice de l'état" ressemblerait à "La conquète". Avec des acteurs singeant (mal) nos hommes politiques. Avec un scénario écrit d'avance, sans surprise. Rien de tout ça, finalement. La mise est en scène est pleine de trouvailles. Les dialogues parfois drôles. Le sujet, l'exercice de l'état donc, traité sans complaisance. Bref, c'est un de ces films dont on ressort "grandi". Grandi ? Oui. Avec le sentiment d'avoir approché quelque chose d'une vérité. Seul reproche : "L'exercice de l'état" est peut-être un peu bavard. Mais existe-t-il un homme politique qui ne serait pas bavard ?
Une introduction fantasmagorique, une musique hypnotique digne d'un giallo, le début de ce film est vraiment détonnant et le reste l'est tout autant. Porté par un Olivier Gourmet énorme (dommage de tomber la même année que Jean Dujardin et Omar Sy pour le césar), le film suit à une vitesse folle l'agenda hyper chargé d'un ministre des transports dont la fatigue n'a d'égale que l'ambition. Finalement, on ne sait rien des orientations politiques et des idées des protagonistes, non l'enjeu n'est pas là. Ici, on s'intéresse plus aux interactions qui peuvent exister entre un ministre et ses conseillers, sa famille (bien que quasiment absente du film), les autres ministres, le P.R et son difficile lien avec le peuple qui passe par son chauffeur chômeur aussi attachant que silencieux. Le film est truffé de bonnes idées notamment les dépêches AFP et autres textos qui s'affichent directement sur l'écran. Une scène est particulièrement réussie, celle de l'église où Olivier Gourmet récite dans sa tête le discours qu'il avait prévu pendant que le prête prononce lui aussi son texte, magnifique moment où la foi politique supplante la foi religieuse. Enfin un bon film français sur les arcanes du pouvoir alors ne boudons pas notre plaisir.
Film qui traite très sérieusement d’un sujet sérieux. C’est comme tous ces docu fictions à la mode. Le sujet est pas très sexy et "anti cinématographique", e quotidien de ceux qui font fonctionner la machine. Là se ne sont pas les rouages (invisibles), mais ceux qui les font tourner. Un ministre, quelques hauts fonctionnaires, les conseillers en communication. Ils sont tous inintéressants car se sont tous des passe-plats, et l’auteur à la mauvaise idée de traiter leur vie privé comme il traite leur vie publique, de façon neutre et sans passion aucune, c’est son choix, mais ça n’emballe pas des masses. Les acteurs jouent monsieur tout le monde, et il y a aussi un monsieur tout le monde qui fait l’acteur. Tout ça juste pour nous montrer des gens au travail, l’intention est un peu chiche pour moi. En plus il est prudent comme s’il marchait sur des œufs, pour arriver à un résultat consensuel et tout public. On a déjà vu ça, j’aurais aimé dire : on a déjà vu ça, mais pas comme ça. Des gens qui traitent des dossiers, avec peu de pouvoir, qui surfent sur l’opinion publique du jour, et cherchent à garder leur poste.
Pierre Schoeller nous livre ici un excellent film servi par de très bons acteurs qui sont complétement investis dans leur rôle . Une mise en scène assez déroutante , quelque fois on se demande même où veut nous amener Schoeller , mais cela reste une mise en scène exceptionnelle . Le scénario est la grande force du film , ça va à 100 à l'heure et à vrai dire on en redemande . Bref l'un des bons films français de ces derniers temps .
Quand la politique avance à vive allure, dans un scénario original et convaincant. En cette période, on vote volontiers pour ce film, entre drame et thriller...