Derniers Avis : L'Exercice de l'Etat - Page 18

Excellente surprise que ce film. Un des meilleurs que j'ai vus depuis un moment dans ce style (à savoir réaliste, français, politique!).
Il ne mâche pas son propos, et certaines images sont très dures, voire insoutenables.
Mais il tient son rythme, il met en valeur ses acteurs (magnifiques duos, Gourmet/Blanc, Gourmet/Breitman, Gourmet/Deblé, personnage très intéressant du chauffeur), et resserre la tension au fil des minutes.

L'exercice de l'Etat, dans sa réalité, est périlleux, et les infortunées victimes de sa "toile" complexe feront toujours d'heureux opportunistes.

Ce film en fait la brillante démonstration: visuellement, en captant les variations d'émotions, regards, rictus, comme un scanner infaillible, grâce à des plans très réussis (je retiens parmi beaucoup d'autres celui autour des oeufs, lorsque le personnage qui part chez Vinci est filmé avec le bras étendu à l'arrière plan), et s'agissant du contenu grâce à des dialogues et répliques percutants. Les réflexions sur le pouvoir, la légitimité, la fidélité à ses convictions, l'urgence des décisions, les priorités, et les "prérogatives" sont intéressantes, aiguisées.

La suite et d'autres critiques sur mon blog: http://clairedanslessallesobscures.over-blog.com/
Commentaires bienvenus!

Excellent film, qui nous fait pénetrer dans les coulisses du pouvoir. Des personnages réalistes, des situations très bien mises en scènes, tranchantes, violentes, vraies. A voir absolument

Un film qui ne nous apprend rien sur l'exercice de l'état qu'on se sait déjà. Je m'attendais à découvrir les méandres du pouvoir, les ambitions, les servitudes, les incohérences, les lachetés etc etc.
Rien de tout çà.
Un film sans queue ni tête et en plus la

Très bon film politique ! Le spectateur suit le parcours d'un ministre des transports : un homme qui semble intelligent et capable de prendre les bonnes décisions. Cependant, il fait partie des rouages de la Machine politique et la réalité le rattrape plus vite qu'il ne l'aurait cru. Il est rapidement amené à revoir ses principes pour rester dans le gouvernement. Tout au long du film, de nombreux aspect de l'Homme politique sont abordés. On peut par exemple se questionner sur l'intérêt pour un ministre d'aller sur les lieux d'un accident de car en pleine nuit. La réponse est évidente : c'est un bon coup de com' ! La relation tendue entre le ministre des transports et le ministre des finances n'est pas sans rappeler certains de nos personnages politiques... Les personnalités des fonctionnaires gravitant autour du Ministre sont intéressantes et force est de constater que le travail de fond est effectué par ces personnes. Bref, un sujet qui n'est pas nouveau mais une manière de l'aborder et de l'approfondir qui est intéressante.

On va faire simple : le cinéma est un art, un spectacle, qui peut se révéler instructif et présenter un but didactique. Ce film n'est rien de tout cela. Mal filmé, mal monté, photographie et montage sonore inexistants (sans parler du choix de la bande son, désastreux), "L'Exercice de l'Etat" n'est pas du cinéma. Mais on pourrait faire abstraction de tout cela, si le propos et le sujet justifiaient un délaissement du fond pour se concentrer sur la forme. Encore une fois, c'est raté : pour être clair, le politique est un homme seul, délaissé, sans amis, qui doit se battre pour survivre dans un monde où tous les coups sont permis. Le film tourne autour d'une possible privatisation des gares (regard mordant sur le monde de la politique ? sujet sensible ? tabou ? polémique ? parfois les critiques sont vraiment aberrantes...) et d'un ministre mou spoiler: qui survit à un accident de voiture qui arrive comme un cheveu sur la soupe et ne surprendra personne
. Aucun intérêt, à part démontrer une fois de plus que la critique cinématographique française colle l'étiquette de chef d'oeuvre à n'importe quel film soit-disant "révélateur" de l'envers du décor.
Allez, une étoile pour Michel Blanc.

Très bon film politique, fort instructif, qui marque des points au niveau de sa crédibilité : a ce titre, on a véritablement l'impression d'assister a un reportage au sein du gouvernement et du milieu, truffé d'assassins politiques, cachés derrière des déclarations et des machinations meurtrières. Des hommes dont le principal soucis est de sauver leur peau, d'assouvir leurs ambitions, de sauver la face, mais surtout, de survivre aux contacts d'autres requins plus dangereux. Prendre pour sujet d'accroche la privatisation des gares ferroviaires se révèle également fort judicieux. Excellente interprétation des nombreux acteurs, pour finir.

Les "traîtrises" de l'Etat ! Autre titre de ce très bon film....

Excellent film, très intelligent ! On entre comme dans un documentaire (parfois) dans les arcanes d’un certain pouvoir étatique, sans, et c’est très important, le matelas protecteur et parfois manipulateur de la presse qui, filtre oblige, toujours, nous sépare (un peu trop) de la réalité brutale qu’est réellement un sommet de l’exécutif. La plongée est violente et surfe sur les accointances de clans, les traditions, les exigences sociales, familiales et si l’humain est souvent évoqué, approché, il n’est que rarement trouvé…(sauf le monologue de Gourmet dans l'église). Un homme, une fonction, une base étatique et une conscience en accordéon, ce qui, au final, n’est pas une surprise... Bonne distribution générale avec Olivier Gourmet, puissant, même dans le ridicule que son rôle propose parfois… Ce film n’est jamais figé, on se sent même ligoté à un planning trépidant de Ministre.
A découvrir.

Difficile de faire titre moins bandant que celui-ci : "l'Exercice de l’Etat". On croirait une thèse. Au moins ne nous aura-t-on pas menti car c'est tout à fait l'esprit du film. Les dix premières minutes pourtant laissent suggérer quelque chose d'énergique, de riche et de dynamique. Dix minutes seulement... Après, la machine à blabla est en marche. Le pire c'est que toutes ces paroles ne sont que des discours, des postures sèches et froides, qui évident totalement leurs personnages d'humanité. Alors peut-être y aura-t-il des adorateurs d'Olivier Gourmet et de Michel Blanc pour vanter les mérites de leur jeux d'acteurs, mais personnellement, je ne suis pas du tout parvenu à percevoir ces personnages autrement que comme les faire-valoir d'un discours ronflant et finalement pas très pertinent. Alors OK, on verra le gentil ministre Saint-Jean se mettre des glaçons sur la tronche pour résister à ses horaires infernaux, on le verra être malade, on le verra se taper une murge, se taper sa femme... Mais tout ça sonne faux car les personnages sont au fond de véritables caricatures sans subtilité. Les discours s'efforcent d'être subtils mais ils ne cachent en fait qu'une trame binaire : y'a le gentil Saint-Jean, dans le sacrifice, dans la générosité (« Vas ! Prend un mois de congé mon brave ! » dit-il à son chauffeur), mais aussi dans son attachement à la cause de l'Etat... Et face au gentil, y'a le méchant Péralta : comploteur, jureur, sans culture, à la solde des grands capitaux... Tout un symbole de la déshumanisation et de la sècheresse de ce film : la cause défendue, le statut des gares ferroviaires ! (Woooh ! Comment je me prends trop d'empathie pour les gares !!!) Alors, OK, je suis le premier à gueuler quand on fait du sentimentalisme bon marché et qu'on hésite à aborder des sujets complexes au cinéma. Seulement voilà, là c'est ni complexe, ni fouillé, ni subtil. J'avoue d'ailleurs comprendre difficilement ceux qui prétendent le contraire, décortiquant chaque battement de sourcil d'acteur pour soutenir leur propos. Enfin bref, pas mal intentionné cet "Exercice de l’Etat", mais très discursif, peu profond, et totalement déconnecté de la réalité humaine à mes yeux. En d'autres mots : un bide...

Le film politique commence sérieusement à agiter le cinéma français depuis quelques temps. Après La Conquête ou les films traitants de faits réels comme celui de Matthieu Kassovitz, les cinéastes n'hésitent plus à aborder de front les actions de nos dirigeants.
Avec L'Exercice de l'Etat nous ne sommes pas tout à fait dans cette configuration là. Le film s'attache à étudier la classe politique dans son action quotidienne au service du pays et c'est bien là que réside sa grande force. Comme le dit son réalisateur Pierre Schoeller, "oublions les questions de gauche et de droite" pour ici se confronter à la réalité du travail d'un cabinet ministériel. L'immersion est totalement réussie car tout sonne vrai, le travail de préparation est sans aucun doute très conséquent. Pour son deuxième film, Schoeller réussit là un coup de force. Son film est dur et féroce à l'image des coups bas de la politique et des sombres histoires qui la font. Il est incarné par des acteurs intelligents, figures graves et calculatrices d'un monde politique dépeint dans ses plus petits détails. L'humour, le drame, l'amitié, la mort... tout se combine autour de ce ministre des Transports que l'on suit à chaque pas grâce à un sens inédit de cinéma.

Le caractère particulier de ce film est qu'il présente avant tout de grandes qualités cinématographiques. Le scénario est très fort et richement dialogué, il se permet des moments d'onirisme assez fous qui portent le film au-delà de sa simple apparence. La réalisation n'est jamais délaissée au profit du bon mot, la scène de l'accident en voiture vous anesthésiera dans votre fauteuil. Le réalisme prégnant mais aussi la force esthétique indéniable de ce film pas comme les autres ne peut laisser indifférent.

L'Exercice de l'Etat est un modèle en son genre, capable d'honnêteté face à son sujet et de fulgurances cinématographiques géniales.

De l'avis même d'un ancien membre de cabinet ministériel, c'est tout à fait ça jusque dans les moindres détails. Et l'intrigue est intéressante, ce qui ne gâche rien.

L'ambiance était prometteuse. le pouvoir montré dans ce qu'il a de plus brut de plus rude.Mais voilà le film manque de rythme et s'essoufle rapidement.On décroche vite et on se noie dans un verbiage mi politique, mi vulgaire qui ne vous laisse qu'un sentiment de manquement.La scène ou le ministre se soûle avec son chauffeur pour finir par remplir la betonneuse...Dramatique.Un gros mouais...

Aaaaaah... Enfin du cinéma, du vrai! Un film brillant, intelligent, réaliste, bien écrit, bien interprété, bien réalisé... Du très, très bon! Comme quoi, on sait le faire, par chez nous, quand on veut!

Le ministre des Transports est réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet. Un car a basculé dans un ravin, il y a plusieurs morts. Il se rend sur place, prend les postures et débite les phrases attendues devant les micros. C’est l’introduction d’un film à la limite du documentaire où le ministre et son dircab vont vouloir défendre leurs idées et idéaux (non privatisation des gares) contre l’avis d’autres ministères, des conseillers, du président. Film au rythme incessant qui maintient une tension constante. Portrait du monde politique (la tendance n’est pas précisée mais le film laisse entendre que gauche et droite idem, ce n’est pas le problème), de ses pratiques, de ses mensonges, de ses trahisons et des luttes intestines qui agitent son théâtre : la mise en scène crue du cynisme permanent de la politique où l’essentiel est dans la com, l’urgence à parler, à être présent, à réagir, à occuper le terrain. Très bon film porté par les excellents Olivier Gourmet et Michel Blanc.

Film très bien joué, bien tourné, intéressant. Le problème c'est son format: comment traiter d'un sujet aussi complexe que la politique et le pouvoir en 2 petites heures? On aimerait mieux connaitre les personnages pour comprendre les implications et les motivations de chacun. Pour moi, ce thème peut être traité dans le cadre d'un film d'action qui ne cherche pas à se faire juge ou bien en format série. Du coup j'ai été beaucoup plus emballé par des séries comme Borgen (qui passe sur Arte) ou The Wire. Le problème, c'est que la France a ses codes politiques propres qui n'apparaissent pas dans ces 2 séries. Alors pour quand l'Exercice de l'Etat, la série?

T’as les boules parce que tu lis partout que la France est en crise ? Qu’elle est peuplée d’enfoirés corrompus qui s’en mettent plein les fouilles sur ton dos ? Appartement t'as raison. Allez voir ce film et tu comprendras comment ça marche dans les coulisses de pouvoir.