En 1977, Eddie Adams à 17ans et fait la plonge dans une boite de nuit dans la banlieue de Los Angeles. Entre un père absent et une mère qui le traite de raté, il n’hésite pas à prendre son indépendance lorsque Jack Horner, un producteur de films X lui propose de se lancer dans le porno…
Paul Thomas Anderson (Magnolia - 1999) nous immisce de plein fouet dans le milieu du cinéma porno californien des années 70. Bien avant que le SIDA ne fasse des ravages, entre insouciance et légèreté, il y dresse un portrait sulfureux à la fois de cette époque et de cette industrie. Librement inspiré de l’acteur pornographique John Holmes (lui aussi était doté d’un pénis surdimensionné), le film nous fait découvrir, sous la forme d’un récit initiatique, la montée en puissance d’un nouvel acteur, suivie de sa chute quand l’industrie de la vidéo à supplanté celle du cinéma X.
Le film est scindé en deux parties, la première oscille entre la frivolité et la candeur, tandis que la deuxième sombre dans le nihilisme autodestructeur. La mise en scène est soignée (les reconstitutions, les décors, les plans-séquence, …), une B.O. entraînante (entre soul et disco) et surtout, surtout, une superbe distribution où l’on retrouve (entre-autres) Mark Wahlberg, Burt Reynolds, Julianne Moore, Heather Graham, John C. Reilly, Don Cheadle ainsi que Philip Seymour Hoffman.
Nostalgique d’une époque désormais révolue (l’âge d’or du X), à seulement 26ans et pour son second long-métrage, Paul Thomas Anderson dresse de très beaux portraits à travers un regard bienveillant.
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