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    Lost Highway
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    403 critiques spectateurs

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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 328 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    Je sais qu’on parle à tort et à travers de David Lynch et qu’on le présente tantôt comme un génie, tantôt comme un imposteur… A mon sens, chacun est libre d’en penser ce qu’il en veut, à condition qu’on ait pris le temps de s’ouvrir à la logique. Lynch est un manipulateur de l’esprit : il ne nous raconte rien, il nous fait ressentir quelque-chose. Je dirais même plus qu’il nous confronte à une expérience. Or, pour moi, de tous les films du maître, « Lost Highway » est celui qui incarne le mieux cette démarche. Je trouve ça intrigant, subjuguant, mais surtout diaboliquement maîtrisé. Pour moi, rien n’est gratuit ni illogique dans ce film. Il faut juste comprendre que nous, spectateur, faisons partie de l’intrigue : nous sommes le sujet à duper. Je dirais même plus, nous sommes les individus dont il faut libérer les sens. Pour moi ça marche totalement. Difficile d’en dire davantage sans écrire un roman. Je ne peux que vous renvoyer à mon blog si vous voulez en savoir davantage. En attendant, je conclurais simplement en disant qu’il s’agit là sûrement d’un de mes films préférés…
    LeCochon
    LeCochon

    37 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 août 2014
    David Lynch à son sommet. Expérience sensorielle inoubliable, Lost Highway perd le spectateur et ce dernier aime ça, baladé qu'il est, entre des rêves hallucinés (et hallucinants) et des scènes surréalistes portées par la musique toujours si belle d'Angelo Badalamenti. La moiteur sexuelle entre en écho avec certains passages macabres où l'on reconnait la mise en scène de Lynch, novatrice et inspirée. Plus complexe encore que son futur Mulholland Drive, qui sera plus orienté grand public, Lost Highway est une bombe, à découvrir et redécouvrir.
    septembergirl
    septembergirl

    602 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juillet 2012
    Un thriller fantastique, mystérieux, incompréhensible, désordonné...bref, un film dans le plus pur style lynchien ! La mise en scène est vraiment réussie avec une atmosphère tendue qui maintient tout notre intérêt. Cependant, dans l'ensemble, le film n'offre rien d'exceptionnel, et David Lynch, comme dans bon nombre de ces réalisations, nous laisse nous faire notre propre interprétation de l'histoire. Une petite déception donc pour ce film, pourtant porté aux nues, qui, malgré tout, a ouvert la voie à une oeuvre plus aboutie : "Mulholland Drive".
    Shelby77
    Shelby77

    163 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 octobre 2016
    Critique de "Lost Highway".
    Pour moi ce film est une horreur, le début de l'histoire laisse présager quelque chose de grand mais à la fin on est tout déçu et on l'air tout bête, parce que ça part dans un gros truc de délire psychologique je sais pas quoi. Le film est beaucoup trop lent et au niveau dialogue c'est pas du régal non plus. Lynch réussit quand même à donner un aspect horrifique à ses films , plans bloqués sur une pièce sombre, avec musique créant angoisse et suspens. Il le fait ici mais derrière tout ça il y a quoi ? Rien, c'est mou, c'est lent et ennuyeux. 1,5/5
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    De par sa nature expérimentale, Lost Highway ne peut que diviser le public qui y verra, selon ses gouts, un brouillon de Mullholland Drive, le chef d’œuvre définitif de David Lynch ou un énième étalage d’absurdités cinématographiques de la part du réalisateur. Mais le jusqu’au-boutisme du processus créatif si particulier de Lynch en vient même à diviser les amateurs du film quand à le sens de son scénario. Toute cette histoire est censée nous faire le lien entre les personnages apparaissant sous les traits de Bill Pullman et de Balthazar Getty, avec –à priori- comme unique point commun le double-rôle (la blonde et la brune, une dualité qu’apprécie tant Lynch) tenu par une Patricia Arquette plus sensuelle que jamais. Mais la construction terriblement labyrinthique de l’intrigue, nous faisant croiser des personnages secondaires finalement bien plus captivants que les principaux, a pour unique but de nous perdre, sans pour autant, comme ce fut le cas dans Twin Peaks, nous plonger dans des univers visuels explicitement fantasmatiques. La beauté plastique éblouissante de la mise en scène, la bande-originale envoutante et cette impossibilité qu’ont les pauvres spectateurs désorientés de discerner aussi bien les limites de la réalité diégétique que la moindre logique chronologique rend le visionnage de ce film tout simplement captivant et hypnotique, quel que soit le sentiment qu’il puisse laisser à posteriori.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    395 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mars 2014
    "Lost Highway" se dresse au milieu des années 90 comme un des tournants dans la thématique du cinéma de David Lynch, la dualité (déjà quelque peu présente dans "Twin Peaks") et l'adultère, qui seront également présents dans ses deux prochains et derniers films. L'histoire, Fred (Bill Pullman) se retrouve inculpé du meurtre de sa femme (Patricia Arquette). En prison il est en proie a de violents maux de tête et a une schizophrénie qui l'emmènera dans les méandres de son esprit jusqu'à s'inventer une nouvelle identité. Mais sa culpabilité va vite le rattraper. Ce film est avant tout noir et oppressant, le contraste de la personnalité de Fred est amorcé par sa rencontre avec l'homme mystérieux à la fête, qui est en fait une métaphore de sa conscience psychotique et de sa dualité, lui disant qu'il l'a invité dans sa maison alors qu'il se trouve dans le même temps devant lui. On peut déjà associer cela à une fuite psychophysique que l'on retrouvera en prison lorsqu'il sera accusé de meurtre à la suite d'une ellipse, moment sans doute oublié volontairement par la conscience du personnage de Bill Pullman. Il se mue alors en jeune homme de 24 ans vivant confortablement avec une petite amie, une famille aimante et un travail, ce changement d'identité a pour but de s'évader temporairement de sa condition, mais sa culpabilité va vite le rattraper sous la forme de désirs doux puis macabres pour une sorte de double de sa femme. Il subit lui aussi cet oppression mais sous forme inverse, dans le sens où c'est l'homme qui a couché avec sa femme (et qu'il a également tué) qui va se retrouver en tant que maître charismatique de sa fabulation. Certains passages semblent également aborder le thème du masochisme, cela est sans doute lié. L'homme mystérieux revient pour lui rappeler qui il est vraiment, il va progressivement retrouver son enveloppe pour que le spectateur découvre ce moment coupé par l'ellipse et ainsi recoller les morceaux. Le film se termine par une course poursuite doublée d'une mutation (déjà vue en prison), qui peut encore être apparenté à la fuite psychophysique et est condamné a revivre sans fin (à l'image de la route) cette histoire. "Lost Highway" est un film abouti et très réussi, sans doute un des meilleurs de David Lynch, avec des thématiques ciblées qui deviendront ces dernières en terme de cinéma, ce qui accouchera de deux excellents films ("Mulholland Drive" et "Inland Empire"). L'interprétation est bonne (petit plus pour Robert Loggia), la réalisation atypique de Lynch est jouissive d'effroi et la bande son envoûtante et hypnotisante vient donner la touche finale à cette ambiance si particulière. Une expérience a vivre.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2015
    On pourrait reprocher à Lost Highway l'irréalité dans laquelle il s'enferme, par une intrigue construite comme un ruban de Möbius sur laquelle le temps et l'espace tels qu'ils sont d'ordinaire perçus n'ont absolument aucune prise. Ce serait un peu vite oublier que ce dédale mental cherche à raconter, plus qu'une simple histoire de crime passionnel, l'infinie irrésolution des sentiments qui engendrent de tels actes, la détresse impuissante de l'homme dans sa quête de possession de la femme. De Lost Highway, sentier interminable de la perdition, ne demeure plus qu'un tronçon d'autoroute à jamais répété et qui ne mène nulle part. Le pire, c'est que l'enfermement ne vient même pas d'un récit à jamais voué à se répéter par des processus ataviques, il vient de la cause bien plus profonde de ce que ce récit n'a ni début ni fin, et n'en aura jamais, poursuite de ce qui n'existe pas à travers des routes qu'on ne peut même pas parcourir. Et cette sensation d'une irréalité vide seulement peuplée de la cauchemardesque certitude de devoir ressentir (les personnages, impuissants, n'en sont pas moins passionnés, et le spectateur, que Lynch fait entrer dans le récit par le biais voyeur des enregistrements vidéo, met naturellement une ardeur inappropriée à démêler les nœuds du canevas), le réalisateur la transmet petit à petit à tout un imaginaire de cinéma (le sien comme le cinéma américain en général) qu'il dévide avec cruauté, le soumettant de façon implacable à la même irréalité, le privant de sens et le laissant aux seules mains des désirs charnels exacerbés qui tissent chacun de ses embranchements. S'il est une boucle ou une spirale, ce grand classique d'un maître du cinéma américain s'anime petit à petit sous la forme d'un serpent, d'un être plus vivant que tous ses personnages et que tous ses mécanismes, qui se repaît toujours plus des sensations avec lesquelles on tente en vain de l'éclairer et prend le pas sur tout, dans un spectacle macabre et insensément puissant.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 196 abonnés 7 501 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 décembre 2009
    David Lynch ne déroge pas à la règle, réaliser comme lui seul sait le faire, une oeuvre complexe, limite expérimentale, difficilement compréhensible mais visuellement très travaillée.
    L’intrigue se dévoile peu à peu (et c’est le cas de le dire, tant on trouve le temps long), mise en scène de façon contemplative, peu de dialogue, de longs plans, des flashs lumineux aveuglants et une agréable B.O ponctuent cette œuvre délibérément dérangeante et assommante.
    John M.
    John M.

    3 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2013
    Peux pas dire que j'ai une analyse pour tous les éléments du film, ou même un semblant d'analyse pour le film dans son ensemble. Je retiens que ce film, tout comme Mulholland drive dont il est finalement très proche, me laisse un sentiment incroyable de plaisir un peu obscène, un peu interdit. Comme après un rêve invraisemblable dont on se rappelle des bribes. Impossible de mettre un sens sur les images et sur le fil tordu des pérégrinations oniriques. On se souvient du plaisir qu'on a eu avec ces femmes magnifiques et cruelles qui n'existent finalement que dans les rêves ou dans le cinéma de David Lynch.
    Alain D.
    Alain D.

    584 abonnés 3 280 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2020
    Ce polar fantastique, coscénarisé et mis en scène par David Lynch, montre de grandes qualités : Une très belle photographie, une BO d'enfer et une sublime Patricia Arquette qui joue les doubles rôles de Renee, la femme de Fred, et d'Alice la vampe de Pete. David Lynch nous distille un bon nombre d'images chocs, montées de manière efficace. Il maitrise parfaitement le suspense de cette intrigue déroutante mêlant sexe et violence. Ce réalisateur hors normes nous livre un scenario tarabiscoté laissant trop de questions sans réponses. Le dédoublement de personnalité rend le film peu accessible.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    52 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2013
    Rêve, psychose, passion destructrice... le film s'inscrit dans la lignée de Mulholland Drive. Lost Highway, un autre chef-d'oeuvre de David Lynch. Il m'a une fois de plus emporté dans son ''monde'', je suis sous le charme. Une fois de plus les acteurs sont bien dirigés. Une fois de plus la bande originale est de choix. Une fois de plus il arrive à faire de scénarios simples en apparence sur le papier, à des scénarios qui s'avèrent bien plus tordu en trompant le spectateur avec de nouveaux éléments au fur et à mesure que le film avance. La réalité est donc la première partie, le rêve : la deuxième partie. Le personnage principal, Fred Madison, culpabilisant d'avoir assassiné la femme qu'il aime, s'invente une autre personnalité et imagine une autre version de l'histoire. Un personnage qui semble souffrir de troubles psychotiques (trouble tout court), thème de prédilection de David Lynch, en plus du rêve. On regrettera toutefois dans ce film un voyeurisme plus poussé que dans ses autres longs-métrages (mais bon il y a pire).
    Jerem69tt
    Jerem69tt

    103 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 mai 2017
    Moins abouti que Mullholand drive, plus compliqué que Mullholand drive, plus ennuyant que Mulholand drive (Mullholand drive étant déjà fort sur ce point), Lost Highway restera dans la filmographie de David Lynch comme étant un film sans queue ni tête à la narration non linéaire incompréhensible et au scénario compliqué au possible pour pas grand-chose. Au final, le film n’a pas de but clair et rien ne ressort, on ne peut même différencier la réalité de l’histoire du délire. Ajouter à cela, un rythme lent -pour être gentil-, ou plutôt des longueurs interminables souligné par une quantité de dialogue incroyablement faible et une qualité de dialogue assez fade. Le tout laisse place à de l’ennui dans la première demi-heure d’un film dont on n’arrive pas à saisir l’histoire principale. Au final, vous n’avez rien compris et c’est normal, mais ça n’en fait pas un bon film, c’est même plutôt le contraire ; ce sera 1/5 pour moi mais libre à vous de considérer Lost Highway comme un chef d’œuvre, chef d’ouvre d’incompréhension ça c’est sûr.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 août 2015
    Cette critique n’est pas une analyse détaillée du film qui va vous aider à interpréter la complexité de la narration de Lost Highway, étant donné qu’elle a déjà été faite brillamment par un membre de Sens critique. (Lien en bas de la page). Cette critique va plutôt faire résulter mon ressenti après ma vision du film avec le moins de spoiler possible et les éléments qui caractérisent le cinéma de ce grand réalisateur.

    5 ans après avoir réalisé le préquel de la célèbre série Twin Peaks qui a marqué toute une génération, David Lynch revient avec un film encore plus obscur et plus lugubre que son prédécesseur. Lost Highway est une œuvre à part entière dans le cinéma, comme tous les films de David Lynch. Le réalisateur nous plonge dans un labyrinthe narratif où le spectateur est autant déboussolé que les personnages. Il va installer une ambiance singulière, funèbre et obscure aussi bien dans les dialogues que dans les décors ou la photographie. Les dialogues qui sont d’ailleurs la clé du film avec la musique.

    David Lynch nous transporte dans le voyage intérieur d’un homme à travers ses réalités apparentes sublimées par l’onirisme qui s’émane du film. Il réalise un voyage mental dans plusieurs réalités parallèles ou une seule et même réalité. Chaque élément du film peut être interprété différemment par chacun des spectateurs. La photographie est aussi mystérieuse que ses personnages, à la fois magnifique et ténébreuse. Les couleurs prédominantes étant le rouge et le noir ont une place à jouer dans le labyrinthe narratif qu’est Lost Highway. Notamment pour les intérieurs des maisons ainsi que ces décors aux alentours. Le rouge étant la couleur favorite du personnage de Bill Pullman au vu de la couleur de sa voiture, des fleurs et de ses rideaux qui font étrangement penser au rideau rouge de la série Twin Peaks. Ce n’est pas anodin si le film contient de nombreux détails de la série glissés dans le film, à commencer par les rideaux rouges se trouvant dans la chambre du personnage de Bill Pullman. Mais aussi le côté dissipé et rebelle du personnage de Pete qui concorde sur bien des aspects à celui de James dans la série. Plus particulièrement avec son blouson noir, sa moto et sa coupe ténébreuse. Les deux personnages éprouvant tous deux un désir insensé pour une femme fatale, nymphomane et blonde. (Bien que les personnages soient opposés). Le personnage de Patricia Arquette m’a envoûté, elle tient ici son meilleur rôle en incarnant une femme sulfureuse, énigmatique et terriblement séduisante.

    Le film est un condensé du cinéma de David lynch, on y retrouve le voyeurisme et l’érotisme d’un Blue Velvet, la bizarrerie d’un Eraserhead, l’aliénation d’un Sailor et Lula, l’onirisme et l’inter-monde d’un Twin peaks et enfin la complexité d'un Mulhollande Drive. Le film peut être plus apprécié et mieux compris si on connait déjà certaines œuvres du réalisateur. Notamment le film Twin Peaks qui se rapproche le plus avec Blue Velvet et Muholland Drive de Lost Highway.

    Au final David lynch nous dépeint l’un des films les plus obscurs de sa carrière avec (Inland Empire) mais surtout le plus abouti avec Muholland Drive. Un film culte où chaque plan, chaque musique et chaque parole procurent une perception distincte pour chacun des spectateurs le regardant avec attention. Arrivant à entremêler plusieurs thèmes à la fois tout en créant un mythe qui ne sera jamais élucidé totalement, Lynch réalise une œuvre intemporelle qui encore aujourd’hui, ébranle les spectateurs et moi-même.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    237 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mars 2007
    L'autoroute perdu au même titre que le spectateur. Se pose alors, face à un tel film, la question du "perdu", du "lost" ? "Lost Highway" (USA, 1997) dédouble, comme dédoublera dans une autre direction "Mulholland Drive" (USA, 2002). A posteriori, "Lost Highway" semble être le pivot de la filmographie de Lynch où comment Lynch passe des films comme "Blue Velvet" (USA, 1986) et "Wild at Heart" (USA, 1990) à "Mulholland Drive" (USA, 2002) et "INLAND EMPIRE" (USA, 2007). Pivot car tout y est déjà, paroxysme du montage sonore, Lynch réussit à sortir d'un saxophone un bruit strident et purement effrayant, paroxysme du charnel, Lynch fait montre d'une utilisation hors pair du ralenti (cf. sortie de Patricia Arquette (Alica Wakefield) de la Cadillac), et paroxysme aussi des lumières (paroxysme depuis dépassé par "INLAND EMPIRE"). Bref, "Lost Highway" est une oeuvre d'art volontairement décapente voire bien plus rock que "Wild at Heart" (ceci puisqu'on passe tout de même d'Elvis à Marilyn Manson). Dans "Lost Highway", le personnage principal a trois visages, trois allures, figure triangulaire apte à la perdition puisque chaque point ne nous renvoie qu'à un seul endroit, le troisième nous échappant nécessairement. David Lynch, une fois n'est pas coutume, joue avec le spectateur avec d'autant plus de maestria qu'il tente de le déconnecter tant de ses connaissances psychologiques que de ses connaissances empiriques. La gueule de Bill Pullman devient donc l'incarnation d'un abstrait, au fil du film, il a le temps de prendre deux formes différentes, de nous perdre sur l'autoroute de la vie et de l'amour, majoritairement physique. "Lost Highway" véritable trip hard-rock sur fond de Ramstein éblouit par un côté opéra-rock qui se joue de tout même d'élucidation. In fine, "Lost Highway" s'enchaîne à l'infini, nous troublant délicieusement. L'accouplissement de l'esthétisme violent, de la narration triangulaire et du cylisme globale place "Lost Highway" comme une figure hors cadre.
    oranous
    oranous

    141 abonnés 1 097 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juillet 2008
    L'ambiance du film est malsaine et glauque et pourtant ce film fascine. Il fascine d'une part par son coté incompréhensible, où le spectateur doit faire remuer ses méninges mais également par le travail qu'a réalisé David Lynch. Un travail de réalisation assez impressionnant. La première partie bien qu'assez sobre est malsaine a souhait. J'aime les deux facettes de Lynch et pour moi "Une Histoire Vraie" et "Mulholland Drive" sont ses meilleurs films bien qu'il m'en reste 4 encore a voir (Inland Empire, Twin Peaks, Dune et Elephant Man).
    Un film purement fantastique proche du rêve ou plutôt du cauchemar dans lequel j'ai du mal a comprendre l'aspect schizophrénique du personnage car un schizophrène ne change pas d'apparence.
    Du Lynch comme on l'aime tous simplement génial.
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