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Parkko
159 abonnés
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4,5
Publiée le 3 février 2012
Je peux comprendre ceux qui n'ont pas apprécié le film, qui ont besoin de comprendre directement ce qu'ils regardent. Ce n'est pas forcément mon cas. Là, j'ai juste apprécié le fait de regarder le film, les scènes, enchainées les unes après les autres, sans toujours pouvoir constituer une logique. Mais y a une telle ambiance qui se dégage que ça porte tout le film. Que ça soit dans la mise en scène, dans le choix des acteurs, dans la photographie, tout dégage une ambiance à la fois sexy, vénéneuse, mystérieuse qui est vraiment excellente.
Considéré comme le brouillon avant Mulholland Drive, j'ai attaqué Lost Highway sans trop savoir à quoi m'attendre, mais certainement pas à être autant emballé. C'est avec ce film que j'ai compris que David Lynch était un réalisateur majeur non seulement de notre génération mais de l'histoire du cinéma. Cette histoire, il la revisite tout au long de sa filmographie et en fait la base de son esthétique. On passe donc du film noir au burlesque en passant par le fantastique et l'horreur sans réelle explication. En effet, d'explication, il n'y en pas, ou celle ci est différente pour chaque spectateur. Parce que le cinéma lynchien, c'est une expérience à vivre surtout seul, comme les personnages qu'il met en scène. On en ressort troublé, mais heureux, d'avoir pu ressentir ce genre d'émotions qu'on ne trouve nule part autre que dans un film du grand David Lynch.
En clair, Lost Highway est une perle cinématographique, dans laquelle il faut rentrer corps et âme, ne pas chercher à tout comprendre dés le premier visionnage, mais en faire une expérience en constante évolution.
Un couple reçoit des vidéos tournées dans leur maison alors qu'ils dorment. Le mari commence à se poser des questions sur l'honnêteté de sa femme. Un film noir paranoïaque et schizophrène où le trouble d'une double vie résonne dans la vie d'un homme. Deux femmes, deux personnalités qui n'en forment qu'une. Et la folie qui gagne le personnage principal, matérialisée par un homme effrayant. Un pur objet de fascination, sombre et ludique. Tout atteint la quasi perfection: la mise en scène, le montage, les acteurs, la musique... Quel plaisir de le voir et revoir, avec toujours cette sensation d'entrer dans un univers cinématographique où l'on prend plaisir à perdre l'équilibre pour ensuite recoller les morceaux d'une histoire mentale brisée. Tout simplement jubilatoire.
Je dois avouer que je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non ce film. C'est peut être le signe d'un chef-d'oeuvre, qui sait. D'un côté je n'ai rien compris à l'histoire et j'en suis même venu à me demander si tout ceci a bien un sens, de l'autre côté j'ai aimé quasiment tout le reste. Mais à la fin la frustration était bien là, même si je m'y attendais (Mullholand Drive était déjà passé par là). En tout cas, si je devais exprimer mon ressenti je dirais juste : j'en sais fichtrement rien ! Alors je tape au milieu, un petit 2,5. Peut-être me fourvoyais-je, mais il est certain que je le reverrai pour ne pas rester dans le brouillard (ou au contraire, pour m'y perdre à jamais).
Sorti en 1997, Lost Highway marque un tournant dans le cinéma de David Lynch: premièrement, il s'agit du retour cinématographique de Lynch après des nombreux échecs télévisuels (Hotel Room, On The Air, Twin Peaks) mais relève un cinéma dont les expérimentations atteignent un point de non-retour déjà amorcé en amont dans le film ''Twin Peaks: Fire Walk With Me''. Pour ce retour sur grand écran, le réalisateur s'entoure de Bill Pullman, Patricia Arquette et Robert Loggia pour concocter une histoire troublante entre thriller, drame et film noir qu'il est impossible à résumer en quelques lignes. Bien qu'il ait été un échec commercial à sa sortie (ne rapportant que 4 millions de dollars alors qu'il en avait coûté 20), le film gagna le statut de film grâce à une poignée de journalistes de intelligentsia qui y ont vu en ce symbolisme lourdingue une sorte d'expression d'un cinéma underground en citant pêle-mêle Ramstein, Marilyn Manson ou Nine Inch Nails. En réalité, le film est loin d'être raté et est même intéressant sur le point expérimental mais se regarde aujourd'hui avec un œil moderne qui voit en tout cela un film qui a un peu mal vieilli et qui a inauguré pour Lynch tout une presse qui l'encense à coup d'auréoles festivalières. Pourtant, la première demi-heure laissait entrevoir le meilleur entre la distance installé entre le couple et le côté thriller amené par ces mystérieuses vidéos; la suite mettant en scène l'histoire d'amour entre un garagiste monsieur tout-le-monde tombant sous le charme d'une femme fatale contrôlée par un mafieux (une sorte de Blue Velvet plus vicieux). Les expérimentations de Lynch, à savoir faire surgir l'absurde et le surréalisme au sein d'univers codé comme l'enquête policière ou la petite ville en apparence sans histoire, prend une dimension autre de laquelle beaucoup ont tenté d'expliquer ce qui n'avait aucun sens. La route perdue de david Lynch a-t-elle donc trouver une échappatoire? Si son sens reste encore obscure et ne cesse de passionner les spectateurs depuis sa sortie, il reste un film expérimental à découvrir mais plutôt vain dans la carrière de Lynch fournit de très bons films dans lesquelles même les sursauts absurdes avaient un sens clair et s’inscrivait dans une époque et un pays.
La mise en scène de lost highway est une mise en scène « psycho subjective » c'est-à-dire quelle nous plonge dans la (ou les) peau(x) dun meurtrier qui inconsciemment veux oublier ce quil a fait au point dentrer dans un autre personnage , lequel sera poursuivit par son inconscient sans jamais pour autant retrouver la mémoire. Il y a dans lost highway la même intensité meurtrière que dans shining ou cest linconscient qui pousse a tué, cette notion oriente la camera et le montage de Lynch dont le film rappel lunivers du cauchemar alternant fantasmes et violence pour finir par ne faire quun avec la diffusion du film porno sado masochiste dans lequel joue Alice. Les interprétations de lhistoire peuvent variées selon les spectateurs et ne sont pas un obstacle a la visions du film qui au même titre quune uvre abstraite de Picasso peux touchez sans pour autant vouloir dire quelque chose. David Lynch a inventé une nouvelle définition du cinéma. bravo et tant pis pour ceux qui n'on pas compris la beauté de ce chef d'oeuvre.
C'est vraiment un film où je n'ai rien compris à la fin donc ça peut paraître bizarre de mettre 4, mais Lynch a le don de rendre attrayant et distrayant quelque chose que l'on ne comprend pourtant pas. Même si on est perdu, on trouve ça quand même intéressant, et on reste happé par l'histoire, d'une part car on veut savoir, mais aussi car tout le reste est parfait (acteurs, photographie, réalisation). C'est quand même bluffant ! Alors je dois dire que c'est un peu moins bien que Mulholland Drive, car ici on est perdu dès le début, il y a en plus une atmosphère assez vaporeuse (ça se dit?), les acteurs nous font ressentir de la gêne. Bref on sent que ce n'est pas normal mais l'on ne peut rien expliquer, donc c'est dur de se mettre dedans. Et le film est assez frustrant car il ne résout rien. C'est un poil plus brouillon que Mulholland en fait. C'est à dire que même avec les explications tout n'est pas encore clair. Là finalement je n'ai pas vraiment compris pendant le film si ce que l'on voyant était un rêve, ou autre chose, bref c'est un peu trop décousu. Mais voilà, tout le reste est incroyable, on passe du thriller, à l'épouvante, à l'érotique (Patricia Arquette, sublime) dans un mélange assez fou. Frustrant mais diablement intriguant, une leçon de cinéma quoi qu'on en dise.
Je suis partagé ! Sa va un peu trop loin dans le délire et l’inexplicable à mon gout même si je conçois avoir aimé être malmené de la sorte ( enfin globalement ). Les acteurs sont enivrants, Patricia Arquette est fascinante, elle agit sur nous avec un charme redoutable que se soit de part son physique, sa voix ou son charisme. Elle m'a hypnotisé ! La mise en scène de Lynch est elle aussi captivante, chaque détails à son importance et prend part au déroulement de l'intrigue. La plus grande qualité que je trouve à ce long métrage est son esthétique et la beauté qui s'en dégage. Un second voire un troisième visionnage ne serait pas du luxe pour vraiment ce faire une idée sur Lost Highway ...
Le chef d'oeuvre de David Lynch avec la musique entrainante de David Bowie I'm deranged. Un casting de qualité : Bill Pullman , Patricia Arquette , Balthazar Getty. L'univers du génie du fantastique est toujours étrange et envoûtant avec beaucoup de scènes de sexe comme dans l'adaptation de sa série Twin Peaks.
Je découvres "Lost Highway" qui, comme la plupart des oeuvres de la filmographie de David Lynch, est à la fois mystérieux et étrange. Comme "Mulholland Drive", ce film comporte plusieurs interrogations au générique final. Est-ce que le héros du début du film souffre de délires psychologiques??? Qui est ce jeune garçon dans la deuxième partie du film?? Qui est cette étrange individu qui survient dans la vie des deux personnages??? Pourquoi Patricia Arquette, tué par son mari, la retrouve t'on en maitresse d'un mafioso dans la seconde partie?? Autant de questions que l'on se pose et il faudrait un cinéphile psychanaliste pour savoir nous trouver la réponse. Il ya pas à dire, David Lynch est un cinéaste interréssant qui mélange les genres. Au début du film, on se pose la question qui envoie cette cassette vidéo au couple Bill Pullman et Patricia Arquette. Puis la seconde partie, on a l'impression d'assister à un Road Movie à l'ancienne avec ce jeune homme mystérieux qui s'amourache de la maitresse d'un mafioso (Patricia Arquette encore!!). Un chef d'oeuvre de plus sur le compte du réalisateur, une sublime bande originale (Marylin Manson, David Bowie ...). Trés bonne interprétation de Bill Pullman, de la délicieuse Patricia Arquette, Balthazar Getty, Robert Blake (dont son visage vous hante) etc... Passionné de mystère, "Lost Highway" est pour vous.
Cette fois c’est le chef d’œuvre car, enfin, la forme rejoint le propos, s’y fond, devient le propos. Lynch s’affirme comme un des cinéastes essentiels de cette fin du XXe siècle à travers cette réflexion, métaphysique et cinématographique à la fois, Lost Highway est peut-être le début de l’illustration du mot de Bunuel sur la toile et l’image qui la ferait exploser... À suivre dans Mulholland Drive.
Lynch a réinventé un langage cinématographique. Il bouscule la chronologie, la construction narrative habituelle, au point de pièger le spectateur dans un labyrinthe mental, d'où il est impossible de s'extirper. Dédoublements de personnalités schizophréniques, immersion du rêve dans la réalité, puzzle en forme de casse-tête chinois, femmes fatales (Lynch est un très bon directeur d'actrices), rideaux rouges, nain monstrueux... voilà des manifestations récurrentes dans son univers, auquel Lost Highway est plus que jamais fidèle. La 4è étoile n'aurait pas été volée si Mulholland Drive, quelques années plus tard, n'était pas venu jouer à ses dépends, faisant passer Lost Highway du statut de film culte, à celui de brouillon, de maquette de chef-d'oeuvre.
Une oeuvre fascinante au scénario captivant, à l'atmosphère pesante et hypnotisante, agrémentée de scènes marquantes, voir magnifiques (la dernière scène "sexuelle" du film). Patricia Arquette y est sublime. A voir absolument!
Pour la majorité des films, je ne lis pas leur synopsis avant pour mieux les découvrir entièrement à l’écran. C’est le cas pour Lost Highway dont j’ai découvert la complexité de l’intrigue au fur à mesure du récit sans forcement être sûre au final d’avoir bien compris le film dans son ensemble car sa narration entre autre est non linéaire et le temps multiple ou bien certaines scènes sont complètement insolite. La complexité de l’histoire vient du fait aussi que le film change plusieurs fois à un moment donné de point de vue en permutant les personnages d’une identité avec une autre. C’est après avoir vu le film que j’ai compris en lisant le synopsis d’ allo ciné la raison du choix narratif du récit puisqu’’il raconte l’histoire d’un homicide à travers les différents point de vue d’un homme schizophrène. Néanmoins à l’instant que j’écris cet critique (j’ai vu le film il y a 3 jours) je me pause encore la question sur la bonne interprétation du scénario car je me demande par exemple si le mécanicien est le frère du musicien ou son double ? En tout les cas, il est clair que le réalisateur a réussi son objectif de brouiller les pistes en inventant un procédé narratif original qui repose principalement sur le décalage et le dédoublement de ses personnages. Egalement, David Lynch reprendra ce style narratif fouillé dans Mulholland drive qui ne traite pas de la schizophrénie mais de la paranoïa et de l’amnésie et poussera à l’extrême le procédé de monde parallèle dans INLAND EMPIRE. A noter aussi que la BO composée entre autre par David Bowie, Lou Reed, Marilyn Manson est excellente.