Comme je le dirais à mes futurs enfants: "Vous savez, bande de p'tits galopins, la vie c'est un peu comme un Transformers. C'est souvent très con et ça n'a pas toujours de sens mais le concept est super et c'est parfois très fun.". Plus sérieusement, oui, la trilogie tant décriée de Michael Bay me fait bien marrer, je l'avoue et je l'assume. Attention, je sais très bien que l'ensemble frôle le néant cinématographique et pourrait être perçu comme une insulte à l'invention des frères Lumière. Oui mais voilà, le petit garçon rêvant de voir des robots géants se foutre sur la gueule ne m'a jamais quitté. Censé revenir aux "fondamentaux" de la saga (ne riez pas, les deux du fond !) et à l'esprit Amblin d'un premier opus fort sympathique malgré ses gros défauts, ce troisième épisode se rapproche malheureusement du nanardesque second volet. En effet, pendant près d'une heure et demie, Michael Bay va s'échiner à saborder son propre film, à base de comédie pas drôle et hors-sujet (si les insupportables parents sont beaucoup moins présents, on n'échappe pas aux numéros en roue libre de Turturro et Malkovich, sans compter un Ken Jeong n'ayant absolument rien à foutre ici)et de sexisme gerbant (Rosie Huntignton Whiteley, filmée ras le string, gagne la palme de la potiche du siècle et réussi l'exploit impensable de nous faire regretter cette tête à claque de Megan Fox) au service d'un embryon de scénar d'une connerie abyssale, le réalisateur passant de plus son temps à citer les trois rois de l'entertainement (Spielberg, Cameron et Jackson) sans jamais comprendre une seule fois leur cinéma. Puis tout d'un coup, le sieur Bay se rappelle qu'il est quand même là pour tout faire péter et va offrir une bonne heure complètement barjo, où le spectateur médusé va assister à la destruction jouissive d'un Chicago étonnamment vide, servie par des effets spéciaux remarquables (les gus ont dû en chier sévère à recréer tous les boulons et bris de verre) et à peine ternie par un patriotisme bas du front. Ce dernier (?) "Transformers" est au final un demi-film, sorte de bis rital bourré de thune, croisement rêvé entre "Gears of war" et "Twisted metal".