Scream 4 : La Revanche du Masque ou le Retour du Has-been
Dix ans après avoir vu Ghostface se faire botter les fesses une dernière fois, Wes Craven revient avec une nouvelle couche de peinture sur son vieux carrosse. Sauf que cette fois, la peinture a un goût de déjà-vu. T’imagines, tu ressors une vieille bagnole du garage, tu la rafistoles vite fait et tu t’attends à rouler comme en 96 ? Bah là, c’est pareil.
L’intro te met dans l’ambiance direct avec des poupées russes qui te foutent une claque à la gueule en mode “t’as cru que c’était fini ? Bah non !”. Un pied de nez magistral aux suites qui s’étirent comme un chewing-gum sous une semelle. Mais une fois la surprise passée, le film part en vrille comme un mec bourré à la fermeture du bar. La tension est plus légère qu’une plume, et les meurtres ? T’inquiète, c’est du déjà-vu, de la rediffusion, comme les rediffs de “Walker Texas Ranger” un dimanche aprem.
Sidney, Gale et Dewey sont de retour, les survivants de l’ancienne trilogie. Ils font le taff, mais à voir leurs tronches, on se demande s’ils n’en ont pas marre de se taper encore ce psychopathe masqué. On a les anciens qui essaient de maintenir le cap, et les petits nouveaux qui jouent les warriors, mais au final, ça reste du réchauffé. Mention spéciale à Emma Roberts qui a l’air aussi menaçante qu’un chaton sous antidépresseurs.
Williamson essaie de nous la jouer “on est dans le coup”, en nous balançant de l’internet, des blogs et des smartphones. Ouais, c’est cool, mais bon, on a l’impression qu’il a découvert ça la semaine dernière. Le mec essaie d’updater son logiciel, mais c’est un peu comme faire tourner “Cyberpunk 2077” sur une Game Boy. L’idée est là, mais le résultat laisse à désirer.
Craven tente de nous faire flipper, mais c’est comme essayer de faire peur à un Golem avec un pistolet à eau. Les mises à mort sont aussi créatives qu’un épisode de “Plus Belle la Vie” et l’humour est omniprésent, ce qui te fait plus rigoler que trembler. Quand le tueur montre son masque, t’as envie de lui filer un coup de latte plutôt que de te planquer sous la couette.
Wes Craven a tenté de ressusciter le phénix, mais c’est un peu comme remettre un chewing-gum sous une table : ça colle, mais ça sent le vieux. “Scream 4” est peut-être le meilleur des suites, mais c’est comme dire que c’est le plus beau des laids. Si t’es fan du premier, tu vas regarder, rigoler un coup et passer à autre chose. Sinon, mate-toi “Les Griffes de la Nuit”, au moins là, Freddy sait comment te filer la frousse sans faire le clown.
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