Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
36 abonnés
2 350 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 2 décembre 2023
La première partie du film de Soderbergh consacrait en quelque sorte le triomphe de Guevara et de la révolution cubaine. La seconde partie relate le crépuscule du Che. Dans les années 60, délaissant ses fonctions éminentes à La Havane, le guerillero Ernesto Guevara reprend du service et repart à zéro dans les montagnes de Bolivie à la tête d'une poignée de combattants novices et de cubains qui l'ont suivi. Quelques années plus tôt, Guevara et ses hommes étaient à Cuba les harceleurs; aujourd'hui, ils sont pourchassés dans le maquis par l'armée bolivienne avec, bien évidemment, le concours discret d'instructeurs américains. On retrouve ici les vertus didactiques et les qualités du premier épisode. La guerillera, dans le dénuement et la clandestinité, pour condensée qu'elle soit, ne se départ pas de l'authenticité au moins apparente que lui assure la mise en scène épurée et précise de Soderbergh. Ni figures de style, ni pathos, et pas d'inutiles ou complaisantes séquences spectaculaires pour brouiller la posture des auteurs. De fait, le portrait de Guevara est remarquable parce qu'il marie parfaitement l'esprit théorique de sa lutte et les conditions matérielles du terrain. Il ne s'agit pas d'une hagiographie de Guevara, dont la fin nous touche assurément, mais il est clair que son engagement et son honnêteté ne peuvent qu'attirer l'empathie, sinon l'admiration.
Cette 2e partie n'est pas forcément moins bonne que la 1ere, mais elle est peut être un peu moins marquante. On suit cette fois ci le Che en Bolivie, qui tente de former une armée afin de réitérer l'exploit accompli à Cuba, dans le but de libérer ensuite toute l'Amérique latine. Le Che se cache dans les forêts boliviennes. L'étau se resserre autour de lui. Peu le suivront dans sa révolution, et il trouvera la mort après avoir été capturé. Là encore, tout est bien retranscrit : on ressent le désespoir du Che, qui est impuissant sans le soutien du peuple. On frissonne pour lui lors de la bataille finale dans la forêt. La mise en scène et la réalisation sont bonnes. Le film est parfois lent, mais sans lourdeur.
La deuxième partie du biopic sur le révolutionnaire argentin Che Guevara traite de son dernier combat afin d'essayer de porter la lutte armée en Bolivie. Si la reconstitution est toujours excellente, la lassitude guette. En effet; le fait de suivre des guerilleros dans une jungle est un peu redondant avec le premier épisode, surtout que l'épisode bolivien est moins célèbre que celui de la prise du pouvoir à Cuba. Finalement "Guerilla" vaut essentiellement pour son final (spoiler: la mort du Che ) et je pense que Soderbergh aurait pu tout condenser dans un seul film.
A l'inverse du premier film pour lequel j'avais quelque craintes, je découvrais cette suite avec impatience et une curiosité bien intentionné ... Je suis partiellement satisfait après coup. Ce long métrage est plus complexe que son prédécesseur et aussi beaucoup plus sobre, je me suis pourtant égaré et j'ai d'ailleurs certaines fois carrément décroché ! Je constate par la même occasion moins de procédé stylistique dans sa narration, ici elle est linéaire et ordonné aux profit du récit et je concède que le tout m'a un peu assommé. Ce ne fut donc pas une réussite mais il faut également tempéré mes réticences et reconnaître que ce film est réellement pertinent et inspiré dans ce qu'il raconte. Les points techniques de ce second film sont comme pour le premier très réussit, la musique d'Alberto Iglesias m'a emballé au plus haut point. Benicio del Toro est quand à lui moins " golden boy " et plus vieillissant et réussit sa chute avec panache et n'usurpe pas son prix récolté à Cannes. Petite déconvenue pour moi, je réitère malgré tout mon envie de revoir les films de Steven Soderbergh et pourquoi pas de retenter le coup avec ce long métrage-ci et d'y trouver peut être un dénouement plus en adéquation avec les attentes que j'y avais placé ...
J'ai fait une critique sur le premier. Il n'y a aucune différence : un film gâché par une réalisation plate et soporifique, mené par le génalissime Benicio Del Toro. Dans ce second film, on prend place en Bolivie, dans ce qui semble être une tentative de révolution. On peut rajouter quelque chose : Là où le premier film montrait une révolution qui évoluait, progressait et laissait entrevoir de l'espoir, celui-ci fait totalement l'inverse. On peut dire que la première partie est d'espoir, et la seconde, d’échec. Dans le premier, on a le droit à une bataille à la fin, qui donne un peu de vie au film. Ici, on n'a pas ce droit. Je me suis même surpris à attendre la fin, et espérer la mort du héros. Mais même la fin est gâchée ! on suit pendant plus de 4h un héros qui meurt sans rien nous faire éprouver.
Je suis fortement déçu de ne pas avoir pu aimer ce film... Heureusement : Benicio est là.
Cette seconde partie de la transposition de la vie du Che a l’écran s’avère bien moins réussie que la première. Si Benicio Del Toro continue de porter le film ce dernier est plein de défauts. S’intéressant à l’échec de la guérilla qu’il mena en Bolivie jusqu’à sa mort cette suite manque terriblement de psychologie, alors qu’il aurait pu être intéressant de voir justement comment cet homme pouvait réagir par rapport à l’échec avec du doute ou de l’aveuglement; le film prend le partie de ne pas en prendre justement et se retrouve du coup vide de sens. On suit donc un enfoncement de deux heures dans la jungle dans une entreprise voué à l’échec un peu comme le film. Je ne dirais pas que c’est un mauvais film, mais c’est un film raté.
Un personnage charismatique bien développé dans ces deux films mais sans pour autant être passionnant; Le réalisateur n'offre qu'une mise en scène froide et sans inventivité pour filmer ce grand soldat. Les événements militaires s’enchaînent et mise à part les infos sur l'homme qui devient soldat et le soldat qui devient une légende vivante, le film ne fait pas vraiment honneur au Che. On se contente de suivre ce personnage mais ses convictions, sa détermination n'est que très peu mise en avant. Aucune grande scène émotive nous ai proposé. Ainsi, les aventures du Ché paraissent froide, sans âme, d'une logique citoyenne mais sans passion. Ce point est un vrai problème quand un projet est si long. Ainsi, l'ennui arrive assez vite.
Deuxième partie de la vie du Che, un peu moins interessante que la première avec un Benicio Del Toro toujours convaincant dans ce rôle de révolutionnaire.ça manque de rythme pendant toute la campagne Bolivienne jusqu'au dénouement final.
Ce n’est pas un biopic car beaucoup de sa vie est éludée mais un film qui montre un homme d’action, qui galvanise ses hommes sans esbroufe et qui montre un courage et une ardeur sans faille. Ses actions sont montrées sans aucune déification, à l’échelle humaine et surtout collective. Pas de parti pris, pas de verbiages ni de jugements, mais des séquences de guérillas époustouflantes, là encore, sans esbroufe et d’un réalisme dramatique qui rend ces combats dignes des meilleurs films de guerre. L’interprétation est irréprochable et celle de Benicio Del Toro mérite largement son prix d’interprétation au Festival de cannes 2008. Un film puissant qui vous accroche sans temps morts malgré ses deux heures passées de durée. La deuxième partie, encore plus prenante, ajoute un lyrisme et un aspect tragique et pathétique qui donne encore plus de profondeur à cette course vers la mort.
Autant la première partie avait réussi à retenir mon attention avec sa construction en flashbacks, autant ce deuxième volet beaucoup plus linéaire s'avère du même coup moins captivant. Soderbergh a adopté le parti pris d'une caméra presque documentaire, évitant les grands élans dramatiques. Parti pris qui, de fait, accroît le sentiment de longueur tout au long du film. Peu d'action ou de grands enjeux évoqués, le contexte international est quasi absent, et l'ensemble du film ne donne lieu à aucune scène mémorable. En somme, beaucoup moins convaincant que le premier, à croire que l'exercice avait fatigué réalisateur, scénariste et acteurs.
Suite et fin de cette "saga" sur le Che. Hélas, cette deuxième partie a les mêmes défauts que la première. A savoir une lenteur et des longueurs qui en rebuteront plus d'un. S'ajoute à cela le grand regret de ne pas voir Soderberg plus prendre position dans le combat de Che Guevara. De trop bon sentiments hollywoodiens qu'on aurait aimé ne pas voir apparaître ici.