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3,0
Publiée le 13 janvier 2012
Deuxième coup de Na Hong-jin après le très remarqué "The chaser", "The murderer" s'inscrit d'emblée dans la lignée des pellicules âpres et fiévreuses dont le sud-coréens ont le secret. C'est-à-dire un savant mélange de tension, d'action et d'intensité dramatique, basé sur un scénario élaboré et servi par une visuel ultra-soignée. Na s'intéresse pour le coup à une minorité vivant dans la misère, les "Joseon-jok", et plonge un loser attachant dans un tourbillon d'emmerdes en tout genre. Et tel le mercure d'un thermomètre exposé en plein soleil, la température monte crescendo pour finir dans un festival de violence. Avec une caméra toujours en mouvement et un montage tranchant comme une lame affutée, Na ne ménage jamais ses personnages, et montre qu'il n'a pas son pareil pour filmer les scènes d'actions les plus ébouriffantes, imposant de la sorte un rythme insoutenable au spectateur. L'ennui, c'est qu'il veut peut-être en faire trop et s'égare alors dans une dernière partie confuse et complexe, oubliant du même coup de s'intéresser à la dimension émotionnelle d'une histoire qui n'en manquait pourtant pas. Mais que les fans de cinéma asiatique explosif et de thrillers poisseux se rassurent, les coups portés par ce "Murderer" frappent là où ça fait mal ! Retrouvez ma critique complète de "The murderer", avec photos et anecdotes, ainsi que celles de films divers et variés, en ligne sur mon blog : http://soldatguignol.blogs.allocine.fr/ N'hésitez pas, merci !
Le premier film de Na Hong-Jin, The Chaser, avait le mérite d’être peu ambitieux, en plus d’être particulièrement réussi. Evidemment, après le succès de ce dernier, les prétentions sont montées pour le second.
The Murderer inverse les rôles (Ha Jung-Woo devient gentil, Kim Yoon-Seok devient méchant) et triple ses ambitions. On n’est plus dans un simple film de course-poursuite mais dans une véritable histoire de complot sociologique à travers deux pays. Ce n’est pas une mauvaise idée et c’est même ce qu’on attendait. Mais encore faut-il savoir le faire. Loin de moi l’envie de dire que The Murderer est un mauvais film, tant il y a de bonnes idées, un talent derrière la caméra sur certaines séquences et deux acteurs excellents devant la caméra (même si Kim Yoon-Seok est très peu crédible en parrain local au premier abord), mais il est clair qu’on est en deçà du premier film de No Hong-Jin. Pourquoi ? Tout d’abord, le scénario est bien trop alambiqué pour convaincre et veut dire trop de choses en trop de temps. En effet, le film est bien trop long et l’intérêt est perdu une bonne demi-heure avant la fin. De plus, le scénario est assez embrumé et il est difficile de comprendre tous les tenants et aboutissants d’un film dont les personnages principaux sont tous détestables ou pathétiques. Impossible de s’y attacher.
Heureusement pour The Murderer, certaines scènes d’action sont très efficace et parvient à surmonter l’ennui de l’ensemble, pas aidé par un score inefficace. On attend avec impatience le troisième film de Na Hong-Jin pour se faire une idée définitive sur le type.
A croire que c'est la mode du moment au pays du matin calme, à moins que ce ne soient les distributeurs français qui pensent que seul ce type de cinéma est importable de là-bas jusqu'à chez nous, mais en tout cas, les films coréens de ces dernières années s'enchaînent et se ressemblent tous ! Pour moi qui me suis coltiné il y a peu le "I saw the devil" de l'ami Kim Jee-Woon, j'avoue que ce "Murderer" m'y a fait beaucoup pensé, surtout dans le ressenti que j'en ai eu. Au départ, j'ai été totalement conquis par un cinéma d'une élégance et d'une efficacité remarquable. Pour tous ceux qui croient que l'esthétisme est l'ennemi de la « sensation du vrai », ou bien de la retranscription de ce qu'il a de plus épuré et de plus misérable, la première partie de "Murderer" y apporte une réponse plus que convaincante. Mais bon, à croire que les Coréens sont tous des bouchers refoulés, car encore une fois ce film en provenance du pays du matin calme finit par perdre progressivement le fil de son intrigue pour se conclure en véritable foire à la découpe, le tout dans un flot de sang absolument incroyable. Je ne connais pas la Corée, mais j'avoue que j'y penserais à deux fois avant d'y aller. A en croire le cinéma qu'ils nous envoient : le taux de criminel au kilomètre carré explose la moyenne des pays développés et leur police est toujours d'une remarquable incompétence, ce qui n'est pas rassurant étant donné le fait qu'un Coréen moyen peut continuer à courir après avoir reçu trois balles et perdu huit litres de sang (j'ai même cru comprendre que leurs blessures se cautérisaient toutes seules). Je veux bien que ce soit un genre, mais même si c'est le cas, je n'y adhère pas. Pour moi, la quatrième et dernière partie de ce film est totalement inutile par rapport à la démarche globale du film, c'est un effet de style autant encombrant qu'absurde. A ce titre d'ailleurs, autant Na Hong-jin excelle globalement dans sa réalisation, autant il se chie dessus dès qu'il s’agit de penser et de filmer une scène d'action. La plupart du temps, ces scènes sont de véritables n'importe quoi illisibles qui servent souvent à en cacher leur invraisemblance. Quel dommage donc ! Car voilà deux films coréens qui, coup sur coup, après avoir mené un début éclatant avec une forme somptueuse, partent totalement en cacahuète dans un spectacle morbide et interminable... Quel gâchis...
Film surpuissant d'une rage absolument terrible ! Na Hong-Jin est probablement le meilleur cinéaste asiatique actuel, capable de nous tenir en haleine sur plus de deux heures d'action imprimée sur pellicule sans oublier de raconter une histoire, passionnante qui plus est. Avec The Murderer, son deuxième long métrage, la débauche de violence est au service d'un scénario délirant, quasiment irréel dans ses retournements, estomaquant parfois, scotchant toujours. A l'image du héros enfermé dans la cale d'un bateau-épave au début du film le spectateur est embarqué dans un voyage proprement cauchemardesque, célinien presque, aux allures de roman policier de prestige. L'acteur principal, campant un chauffeur de taxi fauché que le monde semble vouloir persécuter, est d'un charisme qui n'a d'égal que son agressivité communicative. The Murderer est une succession de séquences toutes plus spectaculaires les unes que les autres, un morceau de cinéma généreux qui semble se tenir au plus près du chaos absolu... Chaos incroyablement canalisé par Na Hong-Jin, livrant un chef d'oeuvre archi-découpé dans sa forme, et foutrement virtuose dans sa fable ! Un cinéaste sur lequel il va falloir compter, après un The Chaser déjà sacrément remarquable... Le meilleur film de l'année, du moins la réussite majeure de ces huit derniers mois ! Incroyable.
Un thriller noir et sombre du réalisateur coréen Hong-jin Na, qui n'atteint malheureusement pas le niveau de "The Chaser". Même si le rythme est soutenu et que le film offre de l'action et des rebondissements, la réalisation se perd dans un scénario complexifié, confus, répétitif, et pas toujours crédible, qui finit par ennuyer. Un polar asiatique quelque peu décevant !
L’engouement effréné pour « The Murderer » est disproportionné au point d'en être stupide. Certes le film a des qualités qui sautent aux yeux : entre autres, un montage ultra dynamique, et une exploitation super astucieuse des moindres cm2 d’espace géographique. Tant dans les scènes de huis clos, que dans celles se montrant les quartiers pauvres chinois ou coréens. Mais « The Murderer » est aussi boursoufflé de conformisme stylistique, de violence purement gratuite et d’auto complaisance. Celle-ci vient de l’accumulation par le réalisateur Hong-jin Na de clichés simplistes et dénigrants sur les chinois. En effet, le réalisateur coréen semble avoir si peu de distance avec ces clichés que, couche après couche, il présente les immigrés chinois comme des plouks, barbares et bestiaux (dans leur discours, manières de manger, de se battre etc…). La violence est gratuite quand les scènes de bagarres s’étirent indéfiniment et que les cadavres s’empilent sans qu’un seul élément supplémentaire dramatique ou psychologique ne soit apporté. Enfin le conformisme réside dans la multiplication des ellipses pour accélérer artificiellement le rythme d’une intrigue parfois trop lente, qui en fin de compte s’égare dans d’innombrables détails et ne parvient pas à faire ressortir l’essentiel des ressors dramatiques : pour quel motifs exacts le truand Myun commandite t’il la boucherie d’un chinois en Corée ? Pourquoi emploi t’il un amateur pour ce travail alors qu’il dispose de gens fort compétents sur place et qu’il se révèle être, lui-même, un assassin hors pair ? Qu’en est-il de la femme trucidée que Gu-Nam croit être son épouse et fait incinérer ? Quand à l’épouse en question, pourquoi et comment revient elle saine et sauve ? L’étalage conformiste réside aussi dans les poursuites automobiles, pénible de longueur, d’ostentatoire sonore et visuel, à l’image même de tout le film, en un mot, gonflant. Ce déluge d’éloges dithyrambiques est autant d’insultes à l’adresse d’un cinéma coréen qui a déjà produit de bien meilleurs films. Pour mémoire, consulter, entre autres, les œuvres de Im Kwon-Taek, de Chan-Wook Park ou de Bong Joon-Ho .
Déjà remarqué avec l'excellent « The Chaser », Hong-jin Na remet le couvert avec ce nouveau thriller. Plus orienté action que son prédécesseur, le rythme endiablé et la réalisation nerveuse de « The Murderer » font que les 2h20 passent à une vitesse folle. La trame n'est pas vraiment originale et est même assez simple mais le reste est tellement réussi que l'on oublie vite ce petit défaut. La Corée du Sud fourmille de talentueux acteurs et cinéastes et « The Murderer » vient simplement de confirmer cet état de fait.
Divertissant, tout en étant travaillé, intelligent et recherché, ce "The Murderer" est encore une belle surprise du genre. On pourrait effectivement critiquer cette violence outrancière dans laquelle tombe ce film mais c'est le style des polars coréens et, comme je l'ai dis, ça n'empêche pas ce film d'avoir quelque chose à raconter, et quelque chose de puissant et viscérale. En plus de ce côté gore exacerbé l'histoire joue par ailleurs sur plusieurs tableaux sans jamais se perdre malgré un format que je trouve un poil longuet et malgré quelques pans narratifs dispensables. En plus de ça l'aspect formel s'accorde parfaitement avec le ton adopté. Du lourd.
The Murderer pêche parfois pas son scénario un peu bancal et brouillon, et par un manque d'originalité. Pour autant la mise en scène âpre offre des attraits de violence jubilatoires et les personnages charismatiques demeurent passionnant. De même, la mise en scène n'a rien à envier aux autres productions coréennes.
décevant, après une première demi heure qui laisse imaginer un film du standard de l'indétronable memory of murder, dès la 1ère course poursuite avec les flics on a comprit que ce ne sera pas du tout çà, surenchère d'effet, l'homme invicible ...on est dans du quasi jason bourne, même chez rambo lorsque l'homme s'évade dans les collines, puis on est chez old boy dans les combats 1 contre 100 ...l'intrigue s'emberlificote, 1, 2 3 puis 4 histoires, qui fait quoi on ne le sait plus, on finit exténuer, content de quitter la salle ... un talent de réalisation et de direction d'acteur, indéniable, ne compense pas le brouillon du scénario
Véritable chef d'oeuvre du cinéma sud coréen , on ne décroche pas le film du début a la fin . Sombre , violent et réaliste , un film a voir absolument au meme titre que I Saw The Devil ou The Chaser !
Le cinéma sud-coréen n'en finit plus de nous bluffer. Deux semaines après la sortie de J'ai rencontré le Diable (2010) de Kim Jee-woon, c'est au tour de Hong-jin Na de bénéficier d'une exploitation en France, après son excellent premier long-métrage : The Chaser (2008), il nous revient en force avec The Murderer (2011), un impressionnant thriller qui vous procure de multiples sensations, durant lesquelles on suit durant 140 minutes la descente aux enfers d'un immigré coréen, qui faute d'argent, accepte d'assassiner un inconnu afin d'éponger ses dettes. Mais ce qui devait être qu'un simple meurtre, va en réalité s'avérer bien plus complexe et sournois qu'il n'y parait. Sans papier, recherché par toutes les polices et la mafia locale, il va devoir redoubler de vigilance pour s'en sortir indemne et rentrer chez lui. Un survival où l'ultra-violence prend tout son sens, à grand renfort de courses-poursuites spectaculaires qui semblent ne jamais vouloir prendre fin, Hong-jin Na n'est pas avare en la matière et nous comble grâce à une mise en scène parfaitement millimétrée, sans aucun temps mort, on suit les protagonistes dans leurs règlements de compte, à coups de pistolets, de haches, de battes de baseball et même d'os à moelle ! Une violence graphiste totalement jubilatoire et jouissive, on ne cache pas notre plaisir d'assister à une sauvagerie rarement mis en scène, comme seul le cinéma sud-coréen sait le faire. Hong-jin Na ne s'est pas limité à réaliser une Série B ultra-violente, il en a aussi profité pour dénoncer une réalité sociale que peu d'occidentaux connaissent, à savoir le sort réservé aux "Joseon-Jok", une minorité sino-coréenne très pauvre, vivant reclus dans un no man's land coincée entre la Corée du Nord et la Russie. Signalons enfin que le film fut nominé à 4 reprises lors du 64ème Festival de Cannes.
Intense, brutal, aucun temps mort, de la tension et de l'action durant 2h20, une réalisation pointue, des acteurs crédibles, une histoire forte, des meurtres à l'arme blanche (notamment à la hachette) particulièrement efficaces, des changements de rôles (chasseur/chassé). Une tuerie au sens propre comme au sens figuré avec une fin surprenante. Le cinéma coréen a définitivement attend des summums jusque là quasi réservés exclusivement au cinéma outre-Atlantique. Époustouflant! Le deuxième chef d'oeuvre de Hong-Jin Na après l'extraordinaire "The chaser" (dont les états-uniens veulent d'ailleurs un remake avec Di Caprio). Une vraie pièce indispensable à votre culture cinématographique. Moi je n'attends plus qu'une chose, le troisième film de Hong-Jin Na...
Pour qui adore les deux autres films de Na Hong-jin ("The Chaser" et "The Strangers"), il faut reconnaître que "The Murderer" sonne comme une déception, légère mais indéniable. Elle tient en partie à l'assagissement du cinéaste, qui laisse de côté son goût pour la surenchère, scénaristique ou de mise en scène, pour se focaliser sur un récit plus cadré et plus classique. Malgré un refus d'un débordement qui aurait pu provenir de la folie de ses personnages, le film parvient avec une réelle efficacité à rendre jubilatoire cette course-poursuite à trois composantes (Gu-nam et deux organisations criminelles), destinées à s'entretuer dans un jeu de massacre qui privilégie les armes blanches aux armes à feu. Malgré des scènes d'actions pas toujours lisibles, "The Murderer" gère habilement ses changements de points de vue et ses transitions de l'attente au mouvement, distille un humour noir savoureux et gagne en noirceur dans un dernier chapitre tout à fait abouti. Le film le moins passionnant de Na Hong-jin mais un très bon divertissement à la narration maîtrisée.
The Murderer s'inscrit dans la grande lignée des thrillers coréens. S'appuyant sur une histoire originale, le film parvient en très peu de temps à construire des personnages crédibles et attachants, et à déployer une intrigue fascinante. L'histoire nous prend sans arrêt au dépourvu et nous tient en halène tout du long. Le tout servi par une réalisation nerveuse et efficace qui installe une atmosphère implacable. The Murderer parvient également à aborder tout un tas de thématiques sociales et politiques propres à la Corée et au cinéma coréen. En résulte l'un des plus grand thrillers coréens, à voir et à revoir.