La signature cinématographique de Emmerich, c'est de nous en mettre plein la vue, et là encore, il va se surpasser, au risque de tomber dans le too much, car après avoir vaincu les méchants aliens, après avoir survécu à l'âge de glace, maintenant, il s'attaque à la fin du monde. Les studios lui donnent les moyens de sa mégalomanie, et il ne va pas se gêner pour nous offrir des scènes de destruction gigantesque, l'apocalypse à côté à l'air d'un jardin d'enfants, après, il ne faut surtout pas regarder cela au sérieux, car la grosse limousine qui arrive à passer tous les obstacles, pour se retrouver in extremis dans un avion, et encore passer au travers de tous les dangers, c'est déjà très gros, mais c'est pas grave, on continue, alors oui, il y a quelques scènes où on se pose pour construire une histoire de famille, ou créer un peu de bons sentiments, ça, c'est quand même aussi typique du cinéma de Emmerich. A force de vouloir faire dans la surenchère, on se lasse, on regarde toutes ses catastrophe d'un regard lointain, en se disant ok, bon et après. Le film ne manque pas d'être cynique, car les arches sont destinées aux plus riches, et peu importe les qualités humaines, mais n'est-ce pas la nature humaine justement.
Il en ressort un gros film, pas un grand film, la surenchère détruit peu à peu la crédibilité de l'histoire, la crédibilité des personnages, même si les acteurs donnent tout ce qu'ils peuvent.
C'est à voir avec une bonne dose de recul, avec un bon son pour vous imprégner dans l'action, et cela en regorge, en déborde, en dégouline, les stéréotypes bien ancrés ne vont pas vous décevoir, et même si le film est long, il mérite de s'y attarder, plus par voyeurisme qu'autre chose.