2012 : une année longtemps attendue avec maintes inquiétudes par une flopée d’experts. Car 2012 n’était ni plus ni moins que la fin du calendrier Maya, que beaucoup s’étaient accordés à dire que c’était parce que cette prestigieuse civilisation y voyait la fin du monde. Il faut savoir que la civilisation maya a définitivement disparu au XIIIème siècle, et prévoir un tel calendrier sur les 8 prochains siècles était déjà une prouesse en soi. Mais comme je dis, du fait que ce peuple a totalement disparu, il fallait bien que ce fichu calendrier finisse un jour… Quoiqu’il en soit, il n’en fallait pas plus pour que cette croyance farfelue de fin du monde naturellement programmée intéresse bon nombre de personnes et les pousser à élaborer divers scénarii. Devant le potentiel d'un spectacle démentiel, et tout en s’appuyant sur de véritables théories scientifiques (à priori toutes basées sur une vieille prophétie Maya qui prédit la fin du monde), c’est bel et bien Roland Emmerich qui s’est penché sur l’écriture du scénario, aidé par Harald Kloser. Et qui dit Roland Emmerich dit film à grand spectacle. Et qui dit film à grand spectacle dit effets spéciaux, lesquels constituent l’acteur fétiche du cinéaste. Car "2012", c’est une débauche d’effets spéciaux tous plus confondants les uns que les autres, si impressionnants que j’étais ressorti du cinéma abasourdi, halluciné, encore sous le coup d’un spectacle ahurissant. J'étais même presque étonné de découvrir les extérieurs intacts. Evidemment, malgré un scénario un peu bateau (si j’ose dire), "2012" est à découvrir et redécouvrir en HD, pour peu que vous soyez munis d’un grand écran digne de ce nom et d’un home cinéma digne de ce nom également afin de profiter au mieux de chaque étape. Alors je ne vois pas pourquoi on s’offusque devant un tel long métrage. Car quand on connaît un peu Roland Emmerich, on sait pertinemment que la crédibilité de l’histoire n’est pas son maître mot, mais bel et bien d’en mettre plein les yeux, même s'il a su réunir un casting de renom, avec entre autres John Cusack, Chiwetel Ejiofor, Danny Glover, Woody Harrelson et Oliver Platt. Franchement, l’ensemble du casting rend une bonne copie au gré d’un scénario truffé d’incohérences : entre un facteur chance démesuré, et une longue séance d’adieux (alors qu’il y a grande urgence) suivie d’une vraie petite performance d’apnée en fin de film qui gâche définitivement le tout, le scénario empreint d’un peu trop de sentimentalisme
(dont le point d’orgue vient quand il faut décider les responsables à ouvrir les portes aux gens restés à quai)
n’est pas vraiment le point fort du film. Pour résumer, pour profiter du formidable spectacle anabolisé aux effets spéciaux, à condition d’avoir un écran et un son qui vont bien, évitez de réfléchir de trop : vous pourriez être rapidement déçus. D’ailleurs, pour mesurer les faiblesses du scénario, vous noterez à l’entame du film que les explications scientifiques relatives au processus du cataclysme n’ont pas été poussées dans les détails seulement accessibles à un public averti. En même temps, ce n’est pas plus mal car c’était courir le risque de perdre l’attention d’un grand nombre de spectateurs. Alors profitez, et savourez le spectacle. Rien de plus, rien de moins.