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Patjob
34 abonnés
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4,0
Publiée le 24 novembre 2022
Le film a obtenu à Cannes un prix du scénario mérité ; pas pour la trame générale de l’intrigue à mon sens, mais pour sa construction, qui, utilisant montage efficace et ellipses bienvenues, génère un intérêt constant, avec révélations progressives et surprises. Chose remarquable dans un film dont les dimensions principales sont sociale et psychologique : dans le milieu trouble des mariages arrangés pour obtenir la nationalité Belge, l’histoire de Lorna est celle d’une impressionnante détermination qui va se fissurer, celle d’un dilemme moral intense, qui aboutit à des conflits intérieurs aux conséquences importantes. Ces dimensions sociale (surtout) et psychologique sont bien l’essence du cinéma des frères Dardenne, mais ici, scénario, écriture, construction, montage efficace, sens des plans, placent le film bien loin au-dessus du pénible « Rosetta », qui avait obtenu à Cannes une palme d’or pour des considérations (morales et éthiques) autres que cinématographiques…
Autant le scénario n'est pas si mauvais, mais le reste bof... Je trouve que les freres dardennes ne font aucun effort dans le rythme, dans l'éclairage, dans le cadrage ....
Le cinéma de Jean-Pierre et Luc Dardenne est réputé pour son genre austère et misérabiliste. Pourtant, avec ce film sorti en 2008, on a l’impression que les deux frères ont essayé d’arrondir leur style (une photographie moins dégueulasse que d’habitude, une mise en scène plus pausée sans caméra à l’épaule et même un peu de musique). Malgré tout, l’histoire de cette femme albanaise impliquée dans de faux mariages pour obtenir de l’argent ne parvient pas à passionner. Et ce n’est pas faute d’avoir délaissé le coté documentaire pour un aspect plus fiction qui permet d’attiser les émotions. Bref, même si ce long-métrage demeure plus accessible que d’autres productions des réalisateurs belges, la froideur du propos écarte toute empathie pour les personnages.
C’était un des mid climax les plus puissants et efficaces que j’ai vu.
Dommage pour le reste du film parce qu’on y croit pas tellement. Les acteurs sont pourtant loin d’être mauvais. Et puis c’est quand même toujours la même chose avec les Dardenne.
Un film noir,aucune empathie pour les protagonistes hormis Claudy,mais malheureusement réaliste,ce qui donne froid dans le dos et pose tout de même le problème crucial des mariages blancs et les mafias qui rôdent autour.
Un drame parfaitement mis en scène et écrit par Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne. Avec "Le Silence De Lorna" les frères cinéastes nous proposent un scénario très noir, dont la finalité de l'intrigue reste toujours floue. L'histoire est parfaitement interprétée par Jérémie Renier et Arta Dobroshi qui réalise une grande prestation d'actrice dans un rôle délicat. Un film noir au rythme soutenu et dont on peut juste regretter le final, et l'absence de sous-titrage pour les dialogues russes.
Le silence de Lorna suit un fil implacable. D'abord, il y a le désespoir et le projet que Lorna doit monter pour s'en sortir, quitte à abuser de la loi du plus fort ; un projet qui implique le meurtre déguisé de son compagnon. Et puis il y a la culpabilité quand elle se fait rattraper par des sentiments qu'elle a trop longtemps mis de côté. Mais il est trop tard pour la compassion : le piège s'est refermé, l'appétit des hommes ne se négocie pas.
C'est pourquoi je n'ai rien à dire sur le drame. C'est en sa qualité de film social que je le désavoue un peu plus, car je n'ai pas vu un de ces tableaux désintéressé que les Dardenne aiment à peindre de leur chez-eux. Souvent, l'histoire de Lorna est plus relatée pour notre satisfaction personnelle que pour construire quelque chose. Ce n'était pas un mal jusqu'au moment où j'ai eu l'impression de regarder ce film pour avoir la conscience tranquille, me disant que je m'intéressais à la cause des démunis et des déséspérés.
Les œuvres des Dardenne n'ont jamais servi à ça : elles nous plongent dans la misère et on ne peut que la vivre ; il n'y a plus d'avis à avoir, et seule l'expérience compte. Si je reste sur une légère déception, c'est parce que ce n'est pas pas le cas avec Lorna.
4 517 abonnés
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1,0
Publiée le 18 juillet 2021
Les frères Dardenne frappent à nouveau avec ce film stupide. Ce pseudo thriller dramatique se déroule dans la ville belge de Liège. Lorna est une jeune femme albanaise qui réside en Belgique avec son mari Claudy. Claudy est un drogué qui n'a épousé Lorna que pour son argent en échange de quoi Lorna peut vivre en Belgique. Tout au long de l'histoire nous voyons les actions que Lorna entreprend et les étapes qu'elle doit franchir sans jamais atteindre son but. Le caractère de Lorna devient plus stupide tout au long de l'histoire. Elle est agréable au début puis elle est très directe lorsqu'il s'agit d'obtenir ce qu'elle veut et elle devient alors irritante. Claudy quant à lui qui se bat avec sa santé mentale et physique parce qu'il est un ancien toxicomane qui souffre de symptômes de sevrage devient lui carrément insupportable. Le silence de Lorna est un film ou les personnages sont ou stupide ou carrément insupportable...
Interprétation magistrale de Lorna! Les deux acteurs portent le film à bout de bras. Un style épuré sans chichis... J ai regardé le film dans un cadre pédagogique avec des ados pour illustrer une séquence sur le mariage blanc. Effet garanti, réflexions, critiques et débats. Le film ne laisse pas indifférent , mission accomplie �
Le trafic de mariages arrangés prend une drôle de tournure dans ce film des frères Dardenne, où l'appât du gain et les sentiments ne font pas bon ménage, et mènent à la culpabilité. Original mais un peu lent.
A travers l'émouvant portrait d'une jeune Albanaise venue en Belgique pour y trouver un meilleur horizon - via un mariage blanc - les frères Dardenne nous plongent dans l'univers glauque de de ceux qui gagnent de l'argent grâce à la détresse humaine. Sans esprit manichéen, ni sentimentalisme excessif, les réalisateurs belges nous racontent l'histoire de Lorna, dont tous les hommes autours d'elle ne demandent qu'un chose : un silence approbateur et complice. Silence qu'elle ne pourra s'empêcher de rompre face à sa propre culpabilité... Les 15 dernières minutes laissent cependant le spectateur perplexe.
J'ai cru, jusqu'à un quart d'heure de la fin, assister à un authentique chef d'oeuvre de drame/chronique sociale comme le cinéma non-américain en produit parfois. Des acteurs excellents (Jérémie Rénier, quand même... ce type est vraiment bluffant et peut jouer n'importe qui dans n'importe quel genre), un contexte sordide mais un film jamais glauque et une idée génialissime de montage au milieu de l'histoire. Ouaip, seulement voilà, les Dardenne se sont montrés un peu feignants sur la fin, très décevante et convenue, pas du tout à la hauteur du reste. Dommage !
Excellent film des Dardenne, "Le silence de Lorna" révèle une actrice époustouflante, Arta Dobroshi, qui illumine ce récit dur et sans concessions. La scène où elle s'offre au personnage joué par le remarquable J. Rénier est magnifique.
13 662 abonnés
12 398 critiques
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3,0
Publiée le 22 juin 2014
Avec "Le silence de Lorna", les frères Dardenne ont brillè au festival de Cannes 2008 en raflant - non pas une troisième Palme d'or - mais le prix du scènario, ce qui n'est dèjà pas si mal! Une histoire centrèe sur le personnage de Lorna, une albanaise immigrèe en Belgique, impliquèe dans une machination à base de mariage blanc qui tourne mal! Le rèsutat n'est pas sans èvoquer l'univers de Bresson avec un scènario qui nous entraîne dans les marges de la sociètè occidentale (comme souvent chez les Dardenne) au point qu'on a accusè les rèalisateurs belges de refaire toujours le même film! Bref comme le dit si bien un proverbe russe : « la jalousie est l'amour sont des frères » . Quand on invente comme ça un film, le problème, èvidemment, c'est que ça peut devenir une recette et que l'invention peut virer au type de filmage! Donc là, les Dardenne savaient qu'il fallait changer quelque chose! Dans "Le silence de Lorna", ils ont changè un peu la façon de filmer, c'est à dire qu'ils ont volontairement alourdi leur système de filmage pour ne plus avoir cette camèra qui suivait les personnages collèe à leur nuque! Ce drame dardennien demande malgrè tout au spectateur un vrai effort de comprèhension parce que les informations sont distillèes les unes après les autres! On ne s'ennuie pas un seul instant avec de multiples personnages et de multiples questions, d'une histoire qui se termine comme dans un conte de Grimm! Tout ça pour poser effectivement la même question, toujours fascinante a t-on envie de dire : comment prèserver notre humanitè ? Avec ses faux airs d'Ellen Page, Arta Dobroshi est remarquable! Femme complice et tendue à l'extrême, rendue sublime et silencieuse par des cinèastes inspirès...