Un film lent où tout se passe dans les expressions. Certes le drame en lui-même est caricatural au possible et le manque de rythme viendra a bout de nombre de spectateurs, mais ce film est loin d'être un navet. En fait tout repose sur l'actrice principale. Cette dernière, froide, détachée, indifférente, paumée et qui semble dépourvu d'humanité va petit à petit malgré elle changer. Le rythme extrêmement lent, le manque de rebondissement et d'une manière général de scénario (lequel doit tenir en 3 pages) font de ce film un film moyen, au lieu du chef d'œuvre qu'il aurait pu être s'il avait été plus travaillé, tant l'actrice principale est convaincante. Tout de même une bonne surprise à la télévision ou les navets représentent malheureusement 99% des films/téléfilms. Pour conclure je dirais : à voir, mais pas à revoir.
Comme ils en ont l'habitude, les frères Dardenne réalise un drame social sordide. Dans celui-ci, ils se penchent sur le thème des mariages blancs organisés de manière illégale, un sujet brûlant et délicat. Pour réaliser ce nouveau mélodrame, les deux belges misérabilistes décident de ralentir encore plus leur rythme habituel au point que la petite histoire tragique de cette albanaise semble morne et particulièrement longue jusqu'à sa fin décevante qui nous ferait presque conclure qu'on a tristement perdu notre temps de triste tableau de la déchéance humaine.
Lorna est Albanaise, elle vit en Belgique et a épousé un drogué pour avoir la nationalité Belge. Après, le plan est simple : on se débarrasse du camé, Lorna devient veuve, épouse un riche Russe, qui devient à son tour Belge. CQFD ! Un plan qui pue le fric, aux grands maux les grands remèdes, n'est-ce pas, et peut importe la manière. Mais voilà, Lorna, malgré son air buté, ses silences, son apparente indifférence, commence à hésiter, en voyant son mari Claudie se débattre comme un beau diable pour se désintoxiquer (hallucinant Jérémie Reinier, drogué plus vrai que nature !). Cet homme mérite de vivre, mérite d'être aimé aussi. Et Lorna, jour après jour, émerge de ce milieu cruel pour affirmer son humanité, qu'elle découvre en elle-même. Belle histoire, très bien portée par ce bout de femme énigmatique, Arta Dobroshi. Avec le style Dardenne, plein de lenteurs utiles et de coups de poings inattendus. Et une fin ouverte ... à chacun d'imaginer un destin à Lorna.
"Le silence de Lorna" des frères Dardenne ("L'enfant" et "Rosetta", c'est eux !) montre une histoire superbement bien écrite (par eux mêmes !) où drame familial, thriller, policier-polar et film de gangsters, autant de genres se téléscopent pour parler drogue, sexe, argent, amour (possible ou impossible), toxicomanie, peur, honte, mensonge ... et j'en oublie. Magnifiquement interprété (Dobroshi, Rénier ("Démineurs"), Rongione, Gourmet) et doublé d'une photographie minutieusement préparée, ce film lorgne vers une réalisation documentaire, quasi-prenante. Jean-Pierre et Luc nous entraînent dans cette plongée apocalyptique pour nous montrer combien la vie est encore difficile en Europe. Ce qui pêche lourdement, je trouve, c'est la lenteur de la réalisation et la quasi-objectivité du message du film. Uniquement. Je ne mets pas en doute les talents des frères Dardenne (en aucun cas !) mais je reste sur ma faim. Pour moi, les problèmes ont été abordés, mais il manque quelque chose : je ne dis pas que Arta Dobroshi joue mal (bien au contraire) ; de plus, Jérémie Rénier m'a bluffé... Ces frangins ne dépassent pas 25 décibels. Dommage ...pour un film d'auteur !
Quel intêret à ce film ? Je n'en vois aucun. C'est bourré d'incohérences, les acteurs jouent mal, seul l'actrice principale s'en sort. Les autres en font des tonnes, c'est prétentieux, plat, mou... Et la fin du film est ridicule.
Ce film est l'histoire d'une fausse vraie histoire d'amour qui devient une vraie fausse histoire d'amour. L'actrice, Arta Dobroshi, est une vraie révélation, elle interprète avec brio cette Lorna, fille de l'est venue à Liège pour réussir sa vie, et qui pour arriver à ses fins travaille avec des trafiquants du mariage blanc. Mais bien sûr les choses ne se passent pas comme prévu, et son faux mariage avec un "camé" (joué par le très bon Jérémie Rénier) va faire apparaitre de réels sentiments entre les 2, et donc faire échouer la combine. Un film tout en simplicité et en efficacité !
Un film très froid et distant, presque clinique, et d'un réalisme visuel et social impressionnant. Les frères Dardenne, en voulant éviter le pathos à tout prix, en font presque trop dans le sens inverse. Une prestation remarquable de cette inconnu, Arta Dobroshi. Jérémie Rénier est également magnifique en camé et est vraiment un des meilleurs acteurs francophones du moment.
Un film intéressant mais un peu lent dans l'ensemble. Pourtant, on est pris par l'histoire, même s'il ne s'y passe pas grand chose. Les acteurs sont brillants, la mise en scène sobre, voire crue. Un réalisme pur et dur, surtout dur.
Au premier abord, Lorna est une lointaine cousine de rosetta, prête à tout pour s'en sortir mais au fil de l'histoire, Loran se révèle plus complexe et surtout plus humaine. N'allez pas croire pour autant que les frères Dardenne ont perdu de leur lucidité, leur univers est toujours aussi sombre, l'espoir entrevu ne mène pas vers la lumière. Une nouvelle grande réussite sociale des cinéastes belges.
Un très beau film, sans scories. Les deux premiers rôles sont hyper-attachants, l'histoire magnifiquement menée... Ca ne m'étonne pas que de nombreuses personne n'aie pas compris/aimé ce film, car ce n'est cependant pas un film où tout est prémâché, pas un film dans lequel on rentre comme dans un moulin. Il faut un minimum de ressenti pour l'apprécié.
Le jeu de Lorna est séduisant, émouvant, intriguant, mais j'ai eu beaucoup de mal à comprendre les détails de l'intrigue et il m'a fallu aller lire les critiques pour m'éclairer, un peu, car la "fin" n'éclaire rien, on reste sur sa "faim". Si l'ambiguïté est voulue, elle est frustrante. Ce film ne m'a laissé aucune impression positive, même si je ne me suis pas ennuyé à le regarder.
Avant de commencer à tourner un film, c'est bien de trouver une fin à l'histoire qu'on veut raconter. Ca nous aurait évité ce truc qui fini comme un accident de voiture.
Une réalisation plus classique et apaisée. Mais une histoire moins prenante, toujours les mêmes thèmes récurrents chez les frères Dardenne (les illégaux, petit banditisme, pauvreté, ...). Mais le scénario est moins bien que dans leurs autres films, par contre Jérémie Regnier et Arta Dobroshi sont très bons dans leurs rôles.