Je n'ai pas trouvé l'histoire superbement originale. La mise en scène est simple et la photo grise. Evidemment, la forme du film transpire une cohérence qui sert son propos. Mais j'avoue ne pas être fan de ce style de film. Dommage pour moi!
Un theme original et une interprétation formidable : voilà les principaux atouts du "Silence de Lorna". Pas de musique trop présente, pas de fantaisies dans la mise en scène, mais juste un film sincère et touchant contant l'histoire d'une femme qui ne peut changer son destin. Notons toutefois que le spectateur reste sur sa faim, à cause d'une question laissée en suspens. Et pourquoi ? Pour laisser une part de mystère. Ben oui mais dans un film pareil ça ne sert à rien...
Tout le monde sera d’accord au moins sur ce point : on reconnaît là le style des Dardenne en à peine deux minutes. Un style formel épuré ; un cadrage sans cesse cassé au service des mouvements de l’acteur ; et une intrigue linéarisée à l’extrême pour toucher au plus près le sentiment d’authenticité. Voila à quoi ressemble ce "Silence de Lorna" : aucun formalisme pour laisser la place au sujet traité. Si en théorie, ce point de vue se défend, avouons-le, en pratique ce type de cinéma est quand même très fade à regarder. La caméra ne nous donne rien à voir, la mise en scène interdit toute interprétation ; il n’y a que cette histoire, morbide à souhait, qu’on regarde se dérouler péniblement sous nos yeux. On a envie de dire que le thème est fort, que l’histoire possède quelques rebondissements qui la rendent intéressantes, mais dire le contraire est tout aussi possible ! Cette linéarité rend l’intrigue pesante et au final on s’interroge sur la pertinence de cette histoire faussement militante qui semble recycler à l’infini les fonds de tiroir inépuisés de la misère humaine. Certains rechigneront sûrement à dire du mal de ce film de risque de passer pour un ignare, je leur répondrai que le sujet ne fait pas le film, et qu’on ne doit pas cacher derrière lui la pauvreté affligeante de la mise en scène. Séduire, ça fait aussi partie du cinéma.
je suis bien content! j'ai laissé deux méchantes critiques et je me suis vu dépréssif.Mais non! voilà un film tout ce qu'il y a de simple, construit seconde après seconde avec intérêt et dépaysement;Où veulent ils nous amener et hop on part avec eux peut etre en Belgique, peut etre en albanie, peut etre chez les junkies... Sublime scénario qu'il ne faut en rien dévoiler! Vivement le prochain Dardenne, cinéastes artisans orfèvres!
Courrez y et là vous ne danserez pas de mauvaises rumbas, vous serez Happy, pas comme dans be happy.
LE SILENCE DE LORNA dernier film des Dardenne, laisse un goût d'inachevé et il faut en parler pour admettre que cette fin décevante procède finalement de la logique interne à l'histoire. L'actrice, linéaire et peu expressive, porte sans doute en elle un germe de folie détaché qui donne une certaine vraisemblance à ces tirades récitées à son enfant qui sont si peu crédibles. J'avoue avoir quitté la salle vaguement exaspérée par cette fin mal ficelée. Aucune émotion dans cette histoire pourtant poignante, mais dont le déroulement s'effiloche en scènes volontairement hachées et presque cliniques. Normal, on est dans du Dardenne, ils ne font pas dans le pathos et leur ton est intentionnellement distancié. Ce sont des observateurs qui dénoncent, et c'est indéniable, le film dénonce une déshumanisation qui se veut banale et qui est pourtant pour ceux qui la vivent, insupportable. Cette intention là est bien menée, le réquisitoire contre les marchands de cartes d'identité et de rêves démocratiques est juste. Le jeu de Jérémy Rénier, le junky est parfait et prenant. Mais l'ensemble est ennuyeux, trop long, cousu d'invraisemblances... le prix du Meilleur Scénario, c'est hallucinant, moi je crois que c'est une sorte de snobisme de bonne conscience à bon marché des jurys d'intellos qui croient qu'il suffit de s'extasier sur le malheur d'autrui pour avoir la vertu de compassion. En fait le film souffre d'un excès d'honneurs de la part de la critique et forcément on est déçu par ce montage qui manque d'inspiration et dont la fin est carrément bâclée. Pourtant c'est sûr, il y a de bonnes choses, et le film peut être vu, même si on reste sur sa faim, car il véhicule un message plus que respectable. Durant le dernier quart d'heure je me demandais "Mais comment vont-il s'en sortir ?"... et pour moi, ils n'ont pas su négocier la sortie !
Les deux personnages principaux doivent se ré-approprier leurs corps pour retrouver la liberté. Claudy en est dépossèdée par la drogue,et Lorna, par Fabio, un truand, qui en échange d'un mariage arrangé avec Claudy, lui donne la nationalité belge. Ensuite rien ne se passe comme Fabio l'avait prévu, car Lorna prend peu à peu conscience qu'elle ne peut se résoudre à suivre l'inhumanité de cet homme. Un scénario riche qui permet d'aborder des thèmes graves: l'esclavage moderne, l'immigration, les paradis artificiels. Le premier quart d'heure est d'ailleurs assez déconcertant, car on accompagne Lorna dans sa vie quotidienne sans la connaitre. Puis, l'histoire se déroule et j'ai vite été happé par l'histoire et le jeu des acteurs. Mais la fin surprend, car c'est au tours de Lorna de perdre pied avec la réalité. On assiste finalement à une fuite hasardeuse, une fin difficile pour beaucoup...
Film (très) surestimé, sa seule qualité résidant dans son réalisme qui est aussi un défaut en étant trop tourné comme un documentaire social. L'ennui règne quand on le regarde tellement il est plat en manquant d'action et c'est accentué par l'absence de musique qui aurait été judicieuse pour soutenir de temps à autre l'émotion. Même Lorna finit par ne + être attachante dans ses trop nombreux errements en ne sachant pas ce qu'elle veut et en s'enfermant dans sa folie à la fin qui est grotesque et ne fait qu'empirer l'oeuvre.
Un peu glauque, mais pas étonnant avec les frères Dardenne, ce qui l'est plus est l'absence totale de note optimiste ! A ce point, le film en devient vraiment dur. Le sujet est très intéressant pourtant, la comédienne très juste, mais ça ne suffit pas... pardon, ça ne me suffit pas, je ne vais pas au cinéma pour déprimer.
Je découvre avec ce film le cinéma des frères dardenne et je dis:encore! Le scénario nous tient en haleine, pas ses rebondissements, sans avoir besoin ni de changer d'allure, ni d'accompagnement musicale amplificateur de l'émotion. La vie de Lorna nous est jeté en pleine face, sans demi-mesure et sans emphase. Parfois, un serrement de coeur, ou un choc brutal s'élance du film pour nous envahir. Lorna ne trouve plus,pour se prémunir de son destin dramatique, que la présence, dans son ventre,d 'un enfant qui l'accompagne: merveilleux cri muet de désespoir!Sans chercher une émotion en accord avec les désirs du spectateurs, les frères dardenne nous donnent leur propre conception de l'émotion et réussissent.
Alors que je croyais que le début fastidieux et vide de caractère ne durerai pas, je fus surpris par l'emprise de l'ennui permanent.
Un film qui ne prend aucune démesure, tout est plat et prévisible. La scène finale qui laisse passer le premier moment de suspense se termine sur un comique certainement non voulu. On se retrouve donc face à un film sans émotion qui s'étire sur la longueur... dommage, surtout de voir sa compagne endormie sur le siège voisin pendant que vous attendez que le miracle arrive.
Le silence de Lorna est celui qui occulte les mots les plus importants, il est étourdissant, à l'image de ce film politique, social et aussi film de coeur. Les frères Dardenne ont la grâce des très grands, à l'image de l'ellipse extraordinaire qui nous secoue très fort. Rien de superflu, avec peu de choses ces cinéastes disent l'essentiel, à mille lieux de l'esbroufe habituelle. Respect.
Du cinéma d'auteur par excellence, Jérémie Rénier est toujours aussi bon mais le film est par contre décevant. Il n'est pas aussi haletant que ça et traîne pas mal en longueur. Il ne mérite pas les critiques dithyrambiques de la presse, il est bon mais ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là. Je m'attendais à mieux de la part des frères Dardenne. Dommage