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Yannick ORVOËN
2 abonnés
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0,5
Publiée le 13 septembre 2023
Des acteurs français, au demeurant brillants, qui se prennent pour des soviètiques... A mourir de rire ! mais ce qui est encore plus pitoyable , c'est que le scénariste, n'a pas trouvé bon de leurs donner quelques répliques en russe, cela aurait rendu le film plus crédible. Baer habituellement si talentueux, qu'est-il allé foutre dans ce marasme audiovisuel ? L'héroïne dont les difformités du visages insupportent avant même de la voir (lol) jouer... Platitudes, longueurs, l'envers soviétique plutôt bien restitué mais pour le reste....
Marc Dugain adapte son roman et signe un drame intimiste sobre et oppressant mais manquant un peu de rythme, qui éclaire sur les mécanismes de la terreur du stalinisme, porté par l’interprétation grandiose du duo André Dussolier/Marina Hands. 2,75
Plus qu'une page d'histoire (en dépit de son sujet), Une Exécution Ordinaire est surtout le portrait d'une femme étouffée par sa condition sociale, contrariée dans son amour comme dans son travail, bref érigée en incarnation du petit peuple face à la dictature et l'oppression permanente. A cet égard, la gestion très habile des seconds rôles (avec des comédiens de talent) nourrit une tension feutrée, et la confrontation de cette femme (portée tout en nuances par Marina Hands) avec Staline (campé par un André Dussollier qui se glisse dans le costume avec aisance) donne lieu à un contraste parfaitement incarné et joliment rendu.
Un sujet, passionnant, des acteurs éblouissants, une ambiance de l époque parfaitement retranscrite...Marc Dugain réussit le passage à l écran de son roman. La sobriété et la austérité du film pourront faire fuir certains spectateurs... A voir. Originalité 8/10. Réalisation : 8/10. Acteurs : 9/10. Photo :8/10,
Même si c’est pour évoquer la fin de la période stalinienne c’est du cinema un peu trop austère et terne à mon goût. Pourtant André Dussollier s’en sort très bien dans la peau du dictateur en fin de vie, à la fois fragile atteint par la vieillesse et la maladie et pourtant toujours manipulateur et dangereux. Mais je dois bien le dire le film ne m’a pas passionné comme si aussi le fait que l’ensemble de la distribution française avait du mal à rendre crédible la reconstitution pourtant très (trop?) sobre.
Un film impressionnant qui déroule toute la scénographie stalinienne : le terreur latente, les immenses bâtiments mégalos, la monstruosité du système. Saisissante peinture du stalinisme, inspirée de faits non avérés précédant la mort du dictateur. Parfois un peu théâtral et pesant par son rythme volontairement ralenti pais agrémenté d’une photographie remarquable et d’une interprétation de haute volée. Dussollier est inoubliable en Satline ; à vous glacer.
4 527 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 27 octobre 2020
Anna une jeune urologue travaillant dans le Moscou des années 50 est l'objet d'envie et d'admiration de la part de ses pairs. Anna a un don qui exaspère certains de ses savants collègues. Elle pratique une technique de guérison en utilisant ses mains quelque chose qui apporte un confort immédiat à la douleur qu'ils éprouvent. Anna est mariée à Vassili un physicien. spoiler: Le couple a essayé de concevoir sans résultats positifs. Anna est informée par le concierge de son immeuble qu'elle et Vassili sont entendus faire l'amour passionné, quelque chose qui dérange la place de l'immeuble. Staline qui dirige le pays d'une main de fer a décrété de se débarrasser de tous les médecins juifs parce qu'ils sont considérés comme une menace. Malheureusement il mourait également d'une maladie mystérieuse qui n'avait manifestement aucun remède. Sa seule alternative était de convoquer Anna pour qu'elle pratique son genre de guérison sur lui, ce qui produisit l'effet désiré, car il était soulagé, au moins temporairement, des séances avec le médecin. Marc Dugain, a écrit et réalisé ce film intéressant basé sur son roman. Nous sommes plongés dans le monde privé du dirigeant russe, quelque chose qui était gardé dans le plus grand secret. Les intérieurs choisis pour le film sont toujours dans le noir ce que le directeur de la photographie Yves Angelo capture avec sa caméra. L'homme cruel a montré que même en mourant, il ne montrerait aucune pitié même pour ceux qui étaient capables de soulager la douleur qu'il éprouvait . Le coup d'État pour M. Dugain était dans le casting. André Dussollier joue Joseph Staline avec conviction. L'acteur s'est transformé pour donner un portrait clair de l'homme puissant qui a tout contrôlé au cours des années à la tête de l'Union soviétique aujourd'hui disparue. Marina Hands fait également une grande contribution en tant qu'Anna. L'actrice a fait un excellent travail pour M. Dugain. Edouard Baer joue Vassili et Denis Podalydes est considéré comme le concierge...
Des acteurs fabuleux (étonnant Dussolier), une ambiance et des dialogues glaçants. Reconstitution fidèle de l’ère soviétique, ce film de l’excellent écrivain Marc Dugain manque cependant un peu de rythme
'' Une exécution ordinaire '' narre les derniers mois de Joseph Staline au travers du regard d'une jeune urologue, Anna. Porté par une distribution exemplaire, le film retrace la liaison complexe (et fictive) qui unit la jeune femme au vieux tyran. André Dussollier est impressionnant dans la peau d'un Staline vieillissant rongé par la douleur, la mélancolie et le sadisme. Quant à Marina Hands, elle se révèle émouvante dans celle d'Anna, une jeune femme entrainée malgré elle dans l'univers impitoyable du Vodj. Mention également à Édouard Baer, très convaincant en époux torturé par la tristesse et la résignation, victime lui aussi du système stalinien. Marc Dugain se révèle aussi efficace en écrivain qu'en réalisateur. Injustement lynché par le public, le film méritait assurément plus d'éloges. Je le conseille.
"Une exécution ordinaire" (2010) rediff sur la trois (RTBF) le 25.11.2015 C'était un film difficile sur un sujet qui ne passionne pourtant pas les foules (Staline), et qui ne déclenche pas les passions : il méritait pourtant mieux que 240 000 entrées. Mais romancier avant tout, le réalisateur-scénariste Marc Dugain, 58 ans en 2015) ne cherchait vraisemblablement pas à faire fortune avec ce film, tiré de la première partie de son roman éponyme écrit trois ans plus tôt. C'est pourtant du beau travail ! André Dussolier est aussi surprenant qu'impérial dans son rôle, merveilleusement épaulé par Marina Hands très pathétique et Edouard Baer. On ne pouvait trouver mieux comme casting dans cette histoire somme toute assez simple, et qui aurait pu tout aussi bien être transposée au théâtre. Je trouve par ailleurs que la décision finale de faire parler Dussolier (ou plutôt Staline) français a été la meilleure, encore que sous ce maquillage sommaire nous dit-on, on ne devine pas au premier abord que c'est lui ! willycopresto
"La Chute" version Staline. Le tyran soviétique perçu de manière plus humaine et intimiste, fatigué et à l'approche de la mort. Il y a du bon. On sent toute cette souffrance physique, toute cette lourdeur dans le chef du vieux leader communiste, via une interprétation assez intense de Dussollier. Problème, là où dans le film sur Hitler, il s'agissait de rendre le dictateur plus humain sans pour autant réhabiliter l'homme en aucun cas, ben ici justement, ce n'est pas si clair. Staline, il est modeste, lucide sur le monde, il porte dans les excès de son régime une responsabilité à revoir à la baisse, il n'a d'ailleurs jamais voulu sincèrement de cette terreur. Hum, hum...On parle quand même de quelqu'un qui a fait éliminer la totalité de ses rivaux à la succession de Lénine, ou qui a même été jusqu'à faire supprimer une certaine partie de son entourage plus ou moins intime au cours de son règne. Pas sûr qu'il avait les idées si claires, le gars. Je m'étonne que personne dans la presse n'ait soulevé ce problème. Accessoirement, la reconstitution n'est vraiment pas convaincante. On se croirait beaucoup plus dans la France de l'après-Guerre que dans l'URSS de Staline. Mais après tout ça, gardons quand même le positif : c'est vrai que les échanges entre le dictateur et la jeune femme ont une certaine densité.
En dehors de l'interprétation très crédible d'André Dussolier en Staline, la situation lourde, les craintes, la paraoïa, le reste est ennuyeux, sombres et pas vraiment passionnant. Si le sujet paraissait accrocheur, le traitement qui en a été fait, l'est beaucoup moins et c'est bien dommage.
C'était pour Marc Dugain une première. Franchement une réussite. Yves Angelo, chef opérateur y est sans doute pour quelque chose. Jamais je n'ai ressenti que la caméra est à l'épaule (contrairement à Roseta des frères Dardenne). La photo est sublime, remarquablement au service du sujet.Quant au décor, les pièces du Kremlin notamment, on est vraiment proche de la réalité si on se réfère à un documentaire vu récemment sur Arte. Dans leur univers, les dictateurs sont seuls, crevant de peur. Remarquables interprétations de Dussolier dans le rôle de Staline et Marina Hands en doctoresse victime du pervers. On ne souffra pas vraiment du fait que le film soit en version originale française, l'horreur est universelle et la souffrance aussi.Vraiment, un film à voir et à méditer, et à revoir pour détecter toutes les subtilités d'un texte superbe.Marc Dugain a du talent et de l'intelligence.
Je mets "seulement" très bien, car on est loin semble-t-il de la vérité historique en dehors du fait que Staline avait bien congédié son précédent médecin (l'affaire des blouses blanches). Par contre, le face à face d'acteurs André Dussolier et Marina Hands est absolument sublime, comme l'ambiance étouffante du régime communiste. On passe finalement un très bon moment de cinéma, et c'était sans doute le but du réalisateur.
Pas mal, André Dussollier joue très bien son rôle et les autres acteurs aussi. L'histoire est assez prenante et passe bien mais sinon il n'y a rien de bien extraordinaire, ils n'ont pas assez mis en avant le contexte historique. Un film bien mais vraiment sans plus.