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traversay1
3 645 abonnés
4 878 critiques
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2,5
Publiée le 13 février 2010
Pourquoi Marc Dugain a t-il gardé le titre de son roman, Une exécution ordinaire, d'une densité, d'une complexité et d'une intensité remarquables, de l'URSS de Staline à la Russie de Poutine ? Le film n'est qu'une l'adaptation d'une période, certes marquante, de ce livre terrible et magnifique. En comparaison, le film, malgré d'indéniables qualités, semble bien... ordinaire. La mise en scène, plate, ne rend pas son thème attrayant et les acteurs semblent parfois à peine dirigés (Baer et Podalydès, lesquels s'en sortent par leur métier). Une exécution ordinaire vaut avant tout pour les scènes entre le dictateur et la magnétiseuse, soit un plaisir plus théâtral que cinématographique. Dussolier est gigantesque mais il ne faudrait pas oublier le jeu subtil de Marina Hands dont tous les sentiments passent dans ses silences. La reconstitution de l'époque, d'une grisaille absolue, est également réussie, mais toutes les "péripéties" périphériques aux confrontations des deux personnages principaux ne font pas le poids. C'est ce déséquilibre qui empêche d'être totalement conquis.
Bien sûr que ce film est lent; mais en 1h45 il arrive, sans une seule scène de torture, à nous montrer la cruauté, la perversité du régime stalinien. Un film tout en atmosphère autour de personnages anonymes ou non, incarnés avec conviction et talent par une belle brochette d'acteurs; André Dussolier en tête: il m'a bluffée!
Je lui accorde très poussivement la moyenne car l'ambiance pesante de l'après guerre en russie est plutot crédible, ainsi que l'actrice principal qui s'en sort pas trop mal (heuresement car elle est tout le temps à l'écran) mais ce film ne me marquera pas plus que sa, cette histoire de guérison au magnétisme n'est vraiment pas crédible, les scènes avec Staline traine beaucoup en longueur bien que j'apprécie que l'on montre un peu une autre face de ce pitoyable personnage historique.
Des acteurs d'exception ! Un sujet fort, dur et bien traité. J'ai tout aimé ... y compris les lenteurs que certains regrettent. Chapeau à toutes et tous !
Une exécution ordinaire, c’est l’histoire de la manipulation mentale d’un « monstre »(Staline) sur une jeune médecin durant la fin du règne du dictateur (d’ailleurs l’ambiance russe pesante est bien retranscrite). Dussolier est bluffant en Staline pervers, physiquement très ressemblant et très juste jusqu’à la démarche(le César n’est peut-être pas loin) et Marina Hands remarquable en urologue juive condamnée. Podalydès, Segal, Novembre et Baer complètent une distribution très réussie. Et plus que l’interprétation c’est la justesse des dialogues dans les rapports de terreur entre les 2 personnages principaux tout du long qui est réussi. Si le scénar est bien écrit, ce n’est pas étonnant puisque c’est un écrivain qui réalise (Marc Dugain). Malheureusement l’histoire n’aurait du rester qu’un roman car justement ce coté romanesque donne un côté ultra chiant au film, voire soporifique (j’ai lutté pour ne pas m’endormir plusieurs fois), le côté austère de l’époque prend hélas l’ascendant sur le rythme du film ce qui le rend inefficace. Dommage…
Une image oppressante de la société stalinienne de l'après guerre. Même si il y a une certaine lenteur, l'intrigue reste intense avec un A Dussolier extaordinaire. En somme une histoire ordinaire pour l'époque, où les valeurs humaines n'existent plus, seule compte la survie. Aux statistiques du camarade Staline...
C'est un un peu décevant. On s'attendait à qq chose du niveau "la vie des autres", et on a un film trop ramasssé, peau de chagrineux. Marina Hands a vraiment des pommettes russes, Dussolier est impec en Staline, Edouard Baer est de passage pour bankabiliser encore le film, rassurer Studio Canal, c'est absurde..... Tout comme Podalydes en concierge, c'est surcasté. L'histoire est vide. Le scénario rétréci. Une sorte de téléfilm en fait. Plutôt caricatural. Mais ça partait d'une vraie croyance dans le sujet, le roman. La réalisation est impersonnelle. C'est plat. Et c'est pas parce qu'on décrit un univers austère qu'on doit filmer avec platitude. L'extrême modestie comme disait Staline.
On aurait aimé aimer ce film français qui sort des sentiers battus et réunit d'excellents acteurs. Pourtant, malgré une toujours lumineuse Marina Hands et un étonnant Edouard Baer, on reste sur une impression de brouillon inachevé. Pour adapter un roman avec aussi peu de moyens, il aurait sans doute mieux valu en faire une pièce de théâtre. Le film n'a aucune des qualités cinématographiques que le spectateur attend aujourd'hui d'une fiction censée se dérouler à Moscou dans les années 50.
Une exécution ordinaire a été pour moi un grand film... Contrairement à beaucoup de critiques que j'ai pu lire, je dirais que ce rythme lent et répétitif, ces ambiances sourdes et très particulières, par ailleurs très bien décrites, permettent justement d'apporter toute la force nécessaire et le juste ressenti de cette douloureuse période de l'histoire. Le tout contribue parfaitement à faire émerger la peur et l'horreur de ce régime... De plus et bien sûr, le jeu des comédiens, est vraiment à la hauteur ! Dussollier méconnaissable dans le rôle de Staline, est vraiment excellent... Edouard Baer et à ma grande surprise, surtout Marina Hands, le sont également ! Difficile alors de faire la fine bouche pour ce côté trop académique ou scolaire qui justement ne gâche en rien la réussite d'un film qui apporte et apprend beaucoup...
SOPORIFIQUE. Période stalinienne terriblement suspicieuse. Trois très bons acteurs pour un film lent, sinistre, monocorde, au script minimaliste mais plein de sous-entendus forts. Dussolier transformé en un vieux dictateur perclus de douleurs qui met la main sur une femme médecin "magnétiseuse" (donc considérée comme sorcière, d'où le dilemne...) et la veut à sa disposition mais dans le plus grand secret jusqu'à prévoir de la faire disparaître pour qu'elle ne puisse jamais dire qu'elle l'a soigné... Il l'oblige à se séparer de son mari, cela ne suffisant pas, il le fait torturer puis envoyer sur un site nucléaire d'où personne ne ressort en bonne santé.... Edouard Baer qui ne fait que "subir" nous avait habitués à des rôles plus musclés... Marina Hands au visage figé dans la douleur est malgré tout très belle.