Palme d'or au Festival de Cannes 2007, le film du rèalisateur roumain Cristian Mungiu est parfois dur, parfois touchant, mais c'est sans oublier la tension, voir même le suspense qu'il peut s'en dègager à certain moment! Tout nous saisit dans cette oeuvre sur la libertè d'entreprendre sa vie! Le public se transforme en spectateur curieux et intriguè qui se laisse porter par les dialogues et par l’atmosphère de l'histoire! Alternant brillamment murmures, scènes brutales et portè par des plans-sèquences sobres et efficace qui permettent d'apporter plus de rèalisme au film, "4 mois, 3 semaines et 2 jours" est èprouvant! Vie terne, lumières grises, ambiance glauque, visages fermès, personnages dèpressifs, absence de musique, pas un sourire, pas beaucoup de place pour l'espoir, tournè visiblement à la va-vite (tout en restant remarquable), à l'èconomie de moyens, camèra à l'épaule, longs plans séquences, ...plus on avance, plus le temps et l'espace se resserrent à la manière d'un thriller oppressant culminant lorsque l'hèroïne traverse la ville dans l'obscuritè! On n'est pas prêt d'oublier cette camèra qui s'appuie longuement sur un foetus sanguinolent froidement abandonnè sur un carrelage, vèritable coup de poing au ventre! Quant à l'interprètation, elle est irrèprochable, donnant l’impression de vivre ce drame aux côtès des personnages! Une magnifique Palme qui dresse un portrait terrible des conditions d’avortement clandestin...