Votre avis sur 4 mois, 3 semaines, 2 jours ?
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 3 mai 2014
Ce cinéma de peu de moyens mais plein d'idées m'a rappelé celui d'Asghar Farhadi - une version moins dynamique et moins théâtrale, plus statique et plus frontale.
3,5
Publiée le 23 avril 2014
Cristian Mungiu a eu la grande intelligence de ne pas faire un drame plombant sur la Roumanie de Ceausescu. Evidemment, il y a bien quelques allusions politiques, et elles n'élèvent pas le niveau du film dans le sens où elles ne sont presque retranscrites que par des mots et jamais par des images. Je préfère voir "4 mois, 3 semaines, 2 jours" comme un excellent suspense, être dans l'attente de la réussite ou non de l'avortement, et des conséquences qui peuvent être terribles. La longue partie centrale dans la chambre d'hôtel est d'ailleurs le point fort du film, avec ces très longs plans fixes qui font naître une tension oppressante. Il faut aussi noter l'utilisation très fine du hors-champ, avec la scène du repas de famille. Mungiu accentue le suspense et l'état de stress général en prenant exclusivement le point de vue de son personnage principal, interprété par Anamaria Marinca, à la beauté glaciale et saisissante d'effroi. Un film qui ne méritait pas forcément la Palme d'or, mais qui sait faire oublier ses quelques maladresses par une mise en scène singulière et assurée.
3,5
Publiée le 21 janvier 2014
"4 mois, 3 semaines, 2 jours" est un film d'une grande noirceur sur un sujet difficile: L'avortement illégal en Roumanie. Le réalisateur, Cristian Mungiu, a du talent. Il nous offre des plans superbes et sait parfaitement bien diriger ses acteurs. Perso, je n'ai pas trouvé qu'il y avait vraiment de scènes choquantes explicites. Un bon film, à voir au moins une fois. Après, qu'il ait remporté la palme d'or me laisse un peu sceptique...
4,0
Publiée le 30 mars 2014
Tout se joue sur une longue journée où une étudiante aide sa coloc à avorter. C'est filmé en plans séquences uniquement ce qui donne beaucoup de tension. On voit le caractère principal aider son amie, se perdre en banalité avec sa belle-famille, braver les interdits. Rien n'est superflu dans le scénario. Ce film nous interroge, aussi, sur la condition des femmes, un peu comme "une séparation" de Farjadi.
3,0
Publiée le 13 décembre 2014
Palme d'or en 2007, "4 mois, 3 semaines, 2 jours" est une belle preuve de vitalité que livre ici le cinéma roumains. Même si cette récompense doit beaucoup au sujet politique que le film dévoile, à savoir la question de l'avortement sous le régime de Ceaucescu, l'œuvre, sans aller jusqu'au bijou, possède néanmoins de notables qualités formelles. Cristian Mungiu fait en effet preuve d'une justesse de ton assez frappante ; sa faculté à cerner un certain nombre de situations et d'actes propres au quotidien s'avère remarquable. Qu'ils soient orchestrés dans une chambre d'hôtel ou autour d'une table, ses plans fixes mêlant désespoir et irascible attente se font l'écho de son sujet, brillamment interprété.
anonyme
Un visiteur
0,5
Publiée le 30 juillet 2013
nul, sans intérêt, lent, mou... si vous avez le choix avec un autre film, prenez l'autre... si vous n'avez pas le moral, évitez le d'urgence...
2,0
Publiée le 19 mai 2013
Palme d'or 2007 très mitigée même si elle me fait entrer dans le domaine du cinéma roumain que je n'avais pas exploré jusqu'ici. Du "règne" de Ceausescu, je n'avais en tête que les images de défilés mégalomanes et ruineux organisés à la gloire du couple de tyrans que formaient le dictateur et son épouse ; donc l'ensemble a le mérite de montrer un panorama du sinistre envers du décor à cette époque. Le thème est fort et le réalisateur a l'intelligence de ne pas prendre une quelconque position ; mais visiblement ce dernier n'a pas l'air de trop savoir ce qu'est un découpage technique et scénaristique faisant étirer bien inutilement en longueur ses séquences ce qui provoque inévitablement l'ennui. Le sujet ainsi que le talent des comédiens font tenir malgré tout mais ce n'est pas sans mal.
5,0
Publiée le 9 juin 2013
L'histoire : une jeune fille enceinte de presque 5 mois qui veut avorter et qui va se faire aider par son amie et colocataire dans cette entreprise largement illégale.
Le contexte : une Roumanie grise, déprimante et cruelle.

Oui, dit comme ça c'est un peu lourd. Et c'est clair que ce film nous touche et nous emmène dans un univers assez noir.
Mais ce n'est jamais glauque.
Tout d'abord parce que les deux personnages principaux féminins ont, malgré leur détresse, l'espoir et la spontanéité de la jeunesse. La solidarité et l'amitié qui unient ces deux jeunes femmes sont un bol d'air frais. C'est une touche de couleur dans cet univers si gris.
La lenteur des scènes ne m'a pas ennuyée une seconde. C'est un film qui s'attache aux détails. Qui suit ces deux jeunes femmes heure par heure. Le but n'est pas de créer du suspens ... la fin on la connait déjà. Et elle est -presque-anecdotique.

Une palme d'or vraiment méritée.
4,0
Publiée le 17 mai 2013
Un film éprouvant, tendu et radical dans lequel flotte une tension permanente. Le réalisateur, caméra à l'épaule, nous plonge dés les premiers instants dans des décors confinés, sans qu'on sache vraiment ce qu'il se passe, et on suit ces deux héroïnes aveuglément jusqu'à ce que se dénouent peu à peu les fils de l'intrigue. Mis en face du drame que s'apprêtent à subir les deux amies, on se retrouve vite mal à l'aise, oppressé, concerné et tout au long du film, un suspense atroce reste en suspend. Disposer de son corps librement, au sens propre ou au sens politique, voilà le message fort que réussit à asséner tel un coup de poing Cristian Mungiu. On pourra reprocher un certain manque d'épaisseur chez les personnages secondaires, mais tout cela reste magnifique et poignant.
4,5
Publiée le 16 mars 2013
Face à une concurrence de haute volée, c'est 4 mois, 3 semaines, 2 jours qui récolte la palme à Cannes en 2007. Mais qu'est-ce que c'est que ce film d'un réalisateur inconnu - roumain en plus - qui a éclipsé Fincher, Tarantino, Honoré et autres Van Sant ? Après avoir vu le long-métrage de Cristian Mungiu, on ne se pose plus la question. Il fallait un cinéaste débutant pour mettre en scène un avortement illégal avec une telle sobriété, une telle pudeur. Et il fallait un cinéaste débutant pour une telle insolence dans le traitement du scénario, allant jusqu'à reprendre les clichés du cinéma d'horreur pour déjouer les attentes du spectateur. Mungiu filme comme s'il filmait un thriller, pourtant il n'y a pas de musique, et même pas de rebondissements au scénario. Il y a la menace impalpable de la dictature (jamais évoquée dans les dialogues) que le film arrive à capter avec une grande justesse. Mungiu laisse traîner ses plans-séquences pour en admirer la beauté, servi par une photographie réellement sublime. Un bien beau film que 4 mois, 3 semaines, 2 jours ; une bien belle palme.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 21 janvier 2013
Le cinéma roumain est très peu représenté dans le monde, alors quand on en a un qui sort en vente et qui a reçu la palme d'or en surcroît, on va en profiter au maximum. Et il le mérite. On trouve un drame passionnant, triste, dur, politique et surtout stressant. Avec un thème comme l'avortement dans un pays communiste (dans le film), on ne pouvait que sentir la pression de ces trois personnes, toutes liées, qui doivent faire preuve de beaucoup de vigilance, sinon la peine sera lourde. Grâce à l'actrice principale, on arrive à une fable féministe, traitant en plus de la position de la femme en Roumanie. En parlant du film en lui-même, les plans-séquences ne sont pas éprouvant (normalement utilisé dans le cinéma d'horreur, les found-footage), et permettent à la coupure de ne pas nous déranger et de plonger dans ce "magnifique" drame. Pas de musique, rien que le silence. J'ai hâte de voir le reste de sa filmographie.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 9 janvier 2013
sans doute un grand film: les scénes sont réellement poussées au bout et la crispation ne m' a pas quitté sur la dernière heure. L ambiance délètère d'une fin de régime est bien traduite, sans volonté de dramatiser et l'écriture du film est presque parfaite.

j ai un peu moins aimé la scène du repas avec les parents de l ami de l héorine est un peu longue et au cadrage trop systématique

A revoir dans 15 ans
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 2 janvier 2013
Je ne me dépars jamais de mon calme. Or aujourd’hui je voudrais faire une appréciation, pas tant de l’œuvre de Cristian MUNGIU que de tel commentaire, pondu par un autoproclamé exégète qui aura probalement vu le film en VF et non dans sa langue d’origine, à savoir le roumain.
Ainsi ce commentaire verbeux du 3 juillet dernier sent-il le règlement de comptes. Il est rédigé à la va-comme-je-te-pousse, quasiment vomi comme je pourrais le faire moi-même sous l’effet de la colère (dans mon appréciation dudit commentaire, s’entend). Il n’est aucunement pertinent, c’est le ton du beauf aigri qui se croit légitimé à dire n’importe quoi, et qui somme toute est insultant dans son outrance (« à se faire piquer au cyanure de potassium dans son canapé », « pour avoir l’intime conviction que (…) on l’a abattu à coups de fusil à canon scié dans les parties intimes », etc.). C’est quasiment une incitation à la haine raciale, pardon : à la détestation des amateurs de ce profil cinématographique respectable.

Que l’on n’oublie pas : de quelque longueur que l’on taxe certains mouvements de pièces de Schubert, cela reste du Schubert ; dût-on subir ses fameuses « divines longueurs ». On y adhère, on n’y adhère pas, mais on ne saurait dire : bordel c’est nul !
Faire passer une idée antagoniste au forceps, pourquoi pas ; dans une mare de vomi franchouillard, que nenni !
3,0
Publiée le 4 juillet 2013
Encore une Palme d'or d'une franche gaîté... 4 mois, 3 semaines, 2 jours est un film dur, glauque, d'une noirceur totale. Le réalisme est cru (le plan sur le foetus au sol est particulièrement choquant), dans la lignée du cinéma des frères Dardenne... en plus sinistre et avec moins d'espoir (si si, c'est possible). Réussi, certes, bien interprété, d'une intensité oppressante, mais faut avoir le moral...
3,0
Publiée le 18 novembre 2012
Un sujet très difficile, dans un contexte très difficile, voilà le postulat de départ. Ensuite, le film est fait de non-dits et de peurs, mais les scènes sont d'une longueur. Dommage, car malgré le fait que le film soit tourné "à l'épaule", il n'est pas inintéressant.
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