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Seb De Niro
44 critiques
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3,5
Publiée le 4 septembre 2024
Film peu commun, aux allures de faux documentaire sur un évènement réel mais en partie fictionnalisé dans le film. Tourné en seulement 18 jours en Jordanie, à l'aide de caméras numériques HD exclusivement. Film très anti-guerre et même anti-américain (trop à mon goût, vision trop manichéenne et à sens unique) mais reste vraiment intéressant et offre quelques beaux plans de militaires en Irak. On retrouve dans ce film le thème Sarabande de Barry Lyndon de Stanley Kubrick et également un scorpion dévoré par des fourmis, comme dans The Wild Bunch de Sam Peckinpah.
“Redacted” est un faux documentaire qui semble avoir été écrit spécialement pour les citoyens américains qui placent le plus souvent les soldats de leur pays comme des héros inconditionnels. Brian De Palma simule une guerre en Irak et suit un petit groupe de soldats américains en garnison à un poste de contrôle. Il se jouera des formats et méthodes de mises en scènes pour montrer différents points de vue de la guerre, les journalistes, la communauté irakienne locale, les combattants d’Al-Qaida et les soldats américains. Si tout est faux, “Redacted” est plein de vérités et nous met face à nos illusions en nous posant la question de l’héroïsme. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un film difficile, courageux, violent, parfois insoutenable, mis en scène et écrit par Brian De Palma. Ce n'est pas un film de guerre mais un film sur la guerre vue de l'intérieur ; un document réalisé par Mc Coy, un GI observateur qui filme la "Réalité" pour son journal de guerre. Il décrit ses collègues de section en poste à un Check-point à Samarra en Irak. spoiler: Des hommes jeunes accrocs aux revues pornos qui fument, boivent et se demandent ce qu'ils font là, face à un ennemi potentiel et invisible, embourbés dans un conflit irakien qu'ils ne comprennent pas.
Sur fond de Tosca de Giacomo Puccini, l'autre aspect du film dénonçant les "dommages collatéraux", réside dans la différence entre ces reportages privés et la version officielle délivrée par la presse professionnelle ou les comptes rendus d'états major. Le fait que le casting nous propose le talent d'acteurs peu connus au cinéma renforce la sensation de promiscuité avec les GI.
Un film qui doit se voir comme un reportage (style cash investigation), et qui ne va pas par le dos de la petite cuillère afin de nous montrer des images choc !
Un film qui ne peut être jugé ou noté par rapport à ce qui nous est montré.
La fin nous glace le sang, et les photos des dommages collatéraux nous brise le cœur.
De Palma tourne avec Redacted une nouvelle version de son Outrages qui traitait du viol en pleine guerre du Vietnam. Cette fois, il colle davantage à l’actualité en s’en prenant aux militaires américains durant leur intervention en Irak. On pourrait dire que le film était un véritable suicide commercial puisqu’il s’en prend au patriotisme US alors que les Etats-Unis étaient alors en pleine vague de paranoïa post 11 septembre. Autant dire que le film, vraiment enragé, n’avait aucune chance d’intéresser le public, d’autant que le cinéaste succombe à la mode de la captation par des caméras de surveillance et autres pseudo-documents amateurs. On ne peut pas dire que cela serve bien le film qui est laid à regarder, comme tous ces films des années 2000 qui pensaient trouver une virginité stylistique à travers ces nouveaux moyens. De Palma n’est malheureusement pas le premier à l’avoir expérimenté. Reste un film efficace, pas trop long et qui parvient à scandaliser quant à l’absurdité de cette guerre, et par extension de tout conflit. Davantage un témoignage qu’une véritable œuvre de fiction, même si toutes les images sont des reconstitutions.
Un claque signée Brian De Palma qui aborde avec brio et efficacité le sujet délicat de la guerre en Irak, vue sous un angle non patriotique ou en tout cas objectif et non orienté. Le film est présenté sous la forme d’un documentaire puisqu’il est essentiellement composé de scènes filmées par les soldats eux-mêmes et d’extraits de journaux télévisés locaux. Ce choix est bon car il permet aux spectateurs de garder une certaine distance vis à vis de l’action et des personnages, on garde une réelle objectivité devant ce que l’on voit. Le scénario est intéressant, il traite du quotidien des soldats américains, des dérives de la guerre et offre une véritable plongée dans la psychologie des militaires. D’une certaine manière ce film me fait penser à Full Metal Jacket de Kubrick, il y a une sorte de décalage permanent qui trouble, comme par exemple les scènes brutales accompagnées de musique classique (magnifiques passages du film d’ailleurs). Et puis, ce film est surtout l’occasion pour nous, occidentaux, de nous poser des questions, de nous interroger (s’il le fallait encore) sur l’intérêt et les raisons de cette guerre meurtrière et inutile…surtout au moment où l’on apprend que les armes de destruction massive n’ont jamais existé. Bref , un film intéressant, maîtrisé, intriguant, dérangeant, qui ne laisse pas indifférent et permet de rappeler encore une fois que l’horreur de la guerre ne se situe pas seulement dans le nombre de soldats morts sur le champ de bataille, mais qu’elle réside aussi dans les actes de cruauté et de barbarie, dans le non respect de la dignité humaine, et que personne ne peut en sortir indemne… Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
Ce film de De Palma sorti dans très peu de salles de cinéma Américaines est très critiqué négativement dans ce pays car ici on nous dénonce certains actes des soldats en mission ici à Samarra en plein cœur de l'Irak en guerre en 2008 mais pas que il nous plonge aussi dans l'immersion de ces soldats et de leur quotidien. Les avis sur ce film sur certains sites sont plutôt mitigés et je comprend pas trop mais cela est mon jugement car il à tout pour être réussi et il est filmé sous un autre angle et différemment.
A la fois sous forme de fiction mais tout en exposant des faits véridiques, De Palma ici signe à la fois un film sensible, poignant et très choquant spoiler: (des scènes macabres et des sévices horribles y sont filmées et la scène finale est vraiment la plus horribles).
En caméra numérique d'amateur mais aussi des images de reporters sur le front et qui commentes tous les faits auquel ils assistes il y a là un très bon scénario, une belle petite musique de début de et une voix-off agréable qui pose également les questions aux soldats et c'est ce qui donne un côté réel au déroulement de l'histoire, rien à voir avec les films de guerres que l'on voit très souvent au cinéma ici le film est présentée presque sous forme de documentaire très enrichissant.
Face à ce film dont De Palma à souhaité nous en mettre plein la vue et nous montre le meilleurs comme le pire. Un film bien décortiqué, montrant aussi la manipulation des médias et de l'image. On à la un message du réalisateur qui l'expose clairement. Alors bien sure ce film n'est pas adapté à tous (des scènes violentes) et il faut le dire clairement on ressort en ayant pris une grosse claque.
Une claque. Le film se met en place doucement, on se demande où on est tombé. Puis ça prend forme, et ça devient très prenant. Le propos s'épuise un peu sur les dernières vingt minutes avant que ne tombent les photos finales qui procurent des drôles de sensations dans le bide... Cette façon de filmer style enchainement de vrais images documentaires interroge sur le pouvoir des images, on se demande si c'est vrai, si les images sont vraies et que le propos est détourné, ou si on est dans un vrai film. Une vraie expérience !
Sur la forme, c'est plutôt intéressant. Dans les faits, c'est sûr qu'on déteste ces soldats incriminés, mais tout est fait pour les présenter comme des brutes dégénérées. Un propos plus nuancé aurait été plus apprécié, quand on a l'impression d'assister à un film de propagande. Qu'on soit d'accord avec le propos (et je vous le souhaite), n'y change rien, Redacted m'apparaît comme un projet intéressant, mais un film lourd et dispensable.
Dix ans après, ce film recouvre une dimension cruellement contemporaine. Certes, la dénonciation de la guerre est ce qu'il y a de plus simple et de plus utilisé politiquement par les artistes. Mais en ce qui concerne l'Irak, on s'aperçoit que ces 90 minutes de film -dont la pertinence du format peut bien sur être discutée- projettent en creux des enjeux et composantes qui se feront de plus en plus présents dans le futur. La réalité de la dureté d'une occupation militaire, les excès qui entraînent d'autres excès par effet boule de neige et loi du talion résonnent de façon cruellement contemporaine dans nos esprit de 2016.
On termine le film sur des images de "dommages collatéraux" qui , même si elles sont tout sauf inédites, nous questionne sur le temps perdu depuis le début du XXIe siècle.
Là où Outrages évoquait un épisode d'une guerre passée, les incompréhensions réciproques exprimées Redacted, volontaires ou non, semblent ancrées dans notre quotidien pour un moment.
Sans hésiter ce film se regarde comme une dénonciation il s agit d un film politique souhaitant montrer les horreurs comme dans toutes les guerres mais sûrement celle de trop où on suit un groupe de gi's qui ne savent pas vraiment ce qu ils font au milieu de cette guerre civile. Quel est leur rôles ? Au fur et à mesure chacun craque psychologiquement et arrivent à des actes minables et ignobles.
Le film souhaite bousculer et déranger alors il s agit d un point de vue sur un groupe ce qui ne veut pas dire que l ensemble se passait comme sa car il donne une piètre image de l Armée , un film très antiaméricain.
De Palma dérange et il aime sa , de plus cette façon de filmer par le biais de camera HD lui plait il donne une vraie crédibilité à l action l ambiance en totale immersion donnant plus de force à son idée. Il utilise aussi les différents moyens de communication existant média , réseau sociaux .... Pour que l informations soit transmises à n importe qui n importe ou
Pourtant je ne suis pas passionne par ce film je trouve que les messages ont du mal à passée et l ennui m a rattrapé je ne le conseille pas vraiment il n y a aucun plaisir à le voir il sert juste à dénoncer des faits qui se produisent dans beaucoup de pays en guerres.
Raconter une histoire inspirée de faits réels par la fiction tout en adoptant un dispositif formel proche du documentaire, c'est le défi proposé par "Redacted", objet à part dans la filmographie de Brian de Palma. Malgré une première demi-heure inégale et une mise en scène parfois tape-à-l’œil cherchant le monumental de façon tout à fait déplacée (la musique classique sur la scène du barrage est très maladroite), le film s'envole dès le moment où il s'approche du viol et du meurtre d'une adolescente commis à Samarra. "Redacted" abandonne alors sa forme didactique pour concilier avec une force inouïe son atmosphère oppressante à un propos corrosif et engagé. Sa dénonciation de cet acte ignoble et de façon plus large de l'intervention américaine en Irak passe par un flux d'images qui contraste avec la manipulation médiatique qui cache sans cesse la vérité de l'horreur. De Palma se met dans la position du témoin objectif, en usant de caméras de surveillance, d'entretiens par Skype, de sites de propagandes terroristes ou encore de caméscopes, des moyens filmiques qui échappent à la censure et, de fait, proposent des images révoltantes, voire choquantes. Un film donc imparfait mais qui emporte le morceau par son originalité formelle, source principale de la puissance de dénonciation mise à l'oeuvre.
Je sais pas trop quoi dire. Le but de De Palma avec ce film est de nous montrer qu'il faut faire gaffe a ce que l'on voit et que chaque image ou vidéo nous manipule (même lui d’ailleurs). Du coup le film est fait de façon faux documentaire et on suit la vie d'une troupe de soldats jusqu'au moment ou 2 d'entre eux viole une jeune fille. Le film est très réaliste et veut nous montrer la réalité sur la guerre en Irak et nous le montre de façon frontale, sans détour. Je sais pas trop quoi dire d'autre, je pense que c'est un film important et qu'il faut le voir.
Un De Palma un peu à part vis-à-vis du reste de sa filmographie dans la mesure où il abandonne quelque peu sa mise en scène complexe, élaborée (à la fois outrancière et stylisée) pour nous offrir un film dans lequel l'intrigue est servie par une forme prenant l'aspect d'une série d'images qui se composent toutes à la fois de vidéos amateures, d'extraits d'informations, de documentaires ou même de caméras surveillance pour un résultat choc, brutal et peu flatteur dénué de la constante et complexe recherche visuelle et cinématographique depalmienne qui fait la richesse habituelle de son cinéma. L'idée était visiblement moins de dénoncer une guerre inutile (bien que cet aspect-là ne soit pas occulté - et d'une certaine manière, tant mieux!) que de mettre en avant le rôle de l'image à une époque où celle-ci devient facilement manipulable non seulement par les médias mais également par n'importe quelle autre personne lambda, susceptible de proposer une réalité altérée vis-à-vis des faits...et c'est un peu là que le film se loupe selon mon impression. A aucun moment je n'ai vraiment eu l'impression que cet aspect-là était réellement bien exploité dans la mesure où le récit est extraordinairement linéaire et n'offre que peu de remise en question sur les versions des différents protagonistes (aussi bien les principaux acteurs au centre de l'intrigue que les différents anonymes qui pullulent sur le Net), et cela malgré la variété des éléments médiatiques dont il se compose, ces éléments ne faisant que se compléter sans se contredire, se bousculer, sans offrir de version des faits qui leur est propre et qui vienne altérer la véracité des évènements ou des versions de chacun. C'est un peu dommage quand on sait que c'est censé être le thème principal du film (comme en témoigne le titre qui renvoie au côté manipulateur, parfois mensonger que l'on peut avoir vis-à-vis d'une information). Néanmoins, l'idée est bien présente et voir De Palma tenter une approche aussi singulière et radicalement différente de ce dont il a l'habitude de proposer est tout à son honneur.