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lhomme-grenouille
3 328 abonnés
3 170 critiques
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5,0
Publiée le 28 juin 2008
Quelques minutes suffisent. La seule expérience visuelle, sublime, parvient à nous captiver. Mais cette force d'attraction de la prouesse technique ne serait rien s'il n'y avait pas derrière chaque image une composition picturale. Une composition à laquelle participent la musique, le cadre dramatique, l'intrigue même... Cette alchimie est source d'un pouvoir irrésistible car elle n'est qu'un simple ustensile pour servir un propos remarquablement mené, qui intrigue tout de suite tant il sait jouer de la suggestion, qui prend au cœur tant il parvient à se focaliser sur l'humain, et qui trouble tant il semble mieux cerner la réalité au travers du dessin qu'au travers de l'image réelle. D'ailleurs; cette "Valse avec Bachir" pourrait finalement se résumer à ça : détourner l'image de la réalité pour mieux l'atteindre ; toucher par le rêve quand les images les plus concrètes ont été banalisées par nos esprits. Voilà bien la plus subtile des démarches, induite qui plus est par cette intrigue d'anciens soldats qui cherchent à se souvenir d'un passé dérangeant qu'ils ont préféré occulter. Détourner pour mieux regarder ; travestir pour mieux transmettre ; mélanger les codes pour mieux dérouter ; suggérer plutôt qu'ingérer. Cette démarche, c'est celle de l'artiste et nul doute que cette "Valse avec Bachir" est une œuvre d'art. Ceci étant dit, tout est dit. Il ne vous reste plus qu'à franchir le pas, cesser de lire des critiques, et enfin vous risquer à la confrontation car cette « valse » a de quoi faire tourner quelques têtes...
" Valse avec Bachir ", est un très beau film autobiographique, racontant de réelle fait sur la guerre du Liban dans les années 80. Un documentaire en animation, sur cette terrible guerre et ces massacres, terribles. Dans ce film, tout est vraie, ce qui le rend encore plus dramatique ( le visage du réelle enfant au cheveux bouclés, à la fin ). 20 ans après la guerre, Ari Folman, à des hallucinations, lui rappelant la guerre. Cette image, va pour lui devenir une obsession, il interviewera, d'anciens soldats et des souvenirs lui referont alors surface. Un des rares films d'animations, aussi brutales, sur la guerre. C'est pour cela et ces vrais histoires, qu'il mérite d'être vu et connu. SUBLIME !!!
Un film d’animation au graphisme novateur, mêlant violence de la guerre, poésie et onirisme. Un film biographique qui, à la manière d’une véritable enquête documentaire, se ponctue d'interviews et de flash-back. Certaines scènes, soulignées par la BO exemplaire, sont magnifiques. Une oeuvre d'une remarquable inventivité ! Et, une très belle réussite visuelle !
J'ai vu un film... qui m'a réellement subjugué, par son partie-pris, son traité graphique, le thème grave qu'il aborde... Certaines images sont particulièrement incroyables et je pense que seul le dessin peut rendre ces effets. La bascule du dessin animés en images réelles m'a laissé sans voix... J'ai dû attendre un long moment avec de pouvoir sortir de l'émotion que j'ai ressentie. Ce film aborde de manière totalement surréaliste la guerre, ses conséquences et la destruction. C'est une oeuvre absolument personnelle, non reproductible et unique... Le traitement graphique, la musique, les aspects que l'on peut retrouver dans Apocalypse Now de FF Copola de "fin du monde", de "flottement entre folie et dégoût" font de ce film un reflet de la vision apocalyptique que la guerre engendre. Ce traitement entre dessin animé, film et documentaire prend aux tripes... Certaines scènes sont vraiment des moments d'anthologie (l'intro avec la course des chiens nous place d'entrée dans un univers très particulier, ou la valse du mitrailleur, ou les scènes de rêvées... La BO occupe une place fondamentale dans ce film. Ce retour de la mémoire d'une des massacres de la guerre du Liban m'a beaucoup marqué, et ce film m'a beaucoup touché.
Ce genre de film vous coupe littéralement le souffle. Au début, on cherche à comprendre. Guerre du liban vu par les soldats de Tsahal. Comme toutes les guerres, de l'incompréhension et une fatalité. De l'animation pour éviter de choquer, des musiques douces. Si le film peine à démarrer, on commence vite à se figer. On ne bouge plus et on reste de marbre. Puis, grâce à une incroyable réalisation qui évite de prendre parti sur le conflit, on comprend. Et on voit. Et là, pour la première fois de ma vie, j'ai eu le souffle coupé. Je n'ai pas réussi à respirer. Je ne voulais plus respirer. Et ce silence de mort, vous ne le décrivez pas. Vous le vivez. 4,5/5
En adaptant sa propre bande-dessinée, elle-même à caractère autobiographique, Ari Folman réalise un film d'animation comme on n'en a jamais vu, aussi beau que réfléchi. En effet, adoptant une certaine forme de documentaire, Folman s'interroge sur la mémoire, facilement manipulable, et nous parle de le guerre du Liban avec une puissance visuelle rare. Car les images sont magnifiques et la technique d'animation confère au film une poésie et une beauté bienvenues surtout lorsqu'il s'agit de parler d'un sujet aussi grave. Mais Folman, ne tombant jamais dans la complaisance, sait de quoi il parle et "Valse avec Bachir" s'adresse aussi bien aux néophytes de cette guerre qu'aux spécialistes. Folman ne perd jamais de vue le fait que son film est à la fois une œuvre d'art et un témoignage inestimable. Il en résulte donc un film que l'on oserait qualifier de parfait, tant la forme et le propos sont en osmose. Et l'on n'est pas près d'oublier les nombreuses images marquantes du film, de la scène d'ouverture à celle où les soldats émergent de la mer. Une véritable leçon de cinéma et d'Histoire.
En soit, le film est bien réalisé, Je l'ai vu la date de sa sortie avec mon petit frère, quand j'avais 15 ans et lui 11, car je m'étais trompé sur ce qu'était réellement ce film. Au point que j'ai pensé, pendant longtemps, que ce film était le plus nul existant. Si on entre pas dedans, on entre jamais. Si on ne connais pas précisément les raisons du conflit, on est perdu. Un film trop noir pas assez édulcoré à mon goût. Et laisser entrer des gamins au cinéma pour voir ce film, sans rien leur dire, c'est une honte. Ma note est assez rébarbative non pas pour l’intérêt du film, mais pour le mauvais ciblage médiatique qui a eut lieu à l'époque.
Un film bouleversant qui frappe dès ses premiers instant par un style novateur, des dessins magnifiques qui sortent de l'ordinaire. Cette magnifique oeuvre contient énormément de scènes qui contiennent des frissons, appuyés par les témoignages choquants, perturbants des anciens soldats mais aussi appuyés par la sublime musique de Max Richter qui se montre encore une fois très talentueux. En 1h26 on en apprend beaucoup sur la guerre du Liban, une guerre inutile, comme tout les guerres. En 1h26 on est éblouis par l'alchimie entre la poésie et l'horreur de la guerre, on est éblouis par tant de talents. Chapeau bas.
Un film-documentaire anti-guerre intéressant et important historiquement, mais ça s’arrête la, en raison de personnages peu attachants et d'une narration déséquilibrée. Le sujet est excellent (Israel qui "laisse faire" un massacre), mais le film reste moyen et transmet le minimum d'émotion.
Ari Folman est un artisan au sens noble du terme.Ayant vécu la guerre du Liban au début des années 80 comme simple soldat,et ne s'étant jamais remis de cette barbarie;il a décidé d'en faire un long métrage d'animation.Un format idéal pour représenter de nombreuses séquences oniriques."Valse avec Bachir" traite de la mémoire,de ce qu'elle se rappelle et de ce qu'elle tente vainement d'enfouir.Osé.Le trait du dessin est inédit entre animation flash,posture traditionnelle et 3D.Une beauté formelle au service d'une réflexion sur l'absurdité universelle de la guerre et sur les traumatismes qu'elle provoque.Malheureusement,en dépit de toutes ces bonnes intentions,il m'a été impossible d'accrocher au film,ce que je regrette d'ailleurs.J'aurais aimé en savoir plus sur les circonstances de cette guerre de religion qui n'en finit pas,et faire face à un déroulement épique et romanesque,plutôt qu'à un documentaire animé.Ce sont bien évidemment des griefs subjectifs,ne remettant pas en cause la qualité déployée ici.D'autant qu'Ari Folman ouvre son coeur,à la fois sincère et lucide.
Un film d'animation poignant sur le massacre des camps de Sabra et Chatila. De plus, les derniéres scénes ne font que renforcer l'horreur, que l'on peut comparer à celles de la seconde guerre mondiale avec les allemands et les juifs, de ces massacres. A voir.
D'un point de vue politico-historique, "Valse avec Bachir" marque une certaine prise de conscience de l'opinion publique à propos des multiples crimes commis par l'armée Israëlienne ces dernières décennies, tus jusqu'alors par le soutien aveugle que les puissances Occidentales accordent depuis longtemps à l'Etat Hébreu. C'est ainsi qu'Ari Folman, né dans le pays d'Ariel Sharon, adresse une explicite critique à ce dernier, plus précisément en pointant du doigt sa responsabilité dans le cadre des massacres des camps de réfugiés de Sabra et Chatila survenus en pleine guerre du Liban. Au lieu de narrer platement des événements pas toujours très bien connus du grand public, il organise une intrigue autour d'un ancien militaire aujourd'hui traumatisé par ces événements passés et cherchant à retrouver petit à petit la mémoire. Plutôt habile car cela permet de ne pas sombrer dans le reconstitution trop scolaire et de suivre en même temps l'évolution psychologique et existentielle d'un protagoniste auquel nous nous attachons. La multiplicité des points de vue donne par ailleurs une force supplémentaire à un récit troublant auquel viennent s'ajouter des hallucinations et autres allégories. Dans la même logique des choses, on pourra admirer quelques séquences isolées mais magnifiques où le rythme est ralenti et dans lesquelles les personnages entrent dans un quasi état de transe. Bravo aussi à l'animation de qualité, attractive visuellement, servant à élaborer un contraste poussé entre la violence des événements et la douceur du dessin. Cependant, "Valse avec Bachir" se voit dans le même temps plombé par une voix-off trop présente, extrêmement démonstrative, expliquant tout tout le temps sans laisser le temps à l'image de prendre son envol. Le caractère superficiel de quelques "introspections" a de quoi laisser sceptique tout comme la simplicité des protagonistes secondaires, peu développés. La fin tombe quant à elle dans la facilité. Intéressant, sans plus d'enthousiasme.