Tiré de l'expérience de Ari Folman et de témoignages réels, "Waltz with Bachir" évoque la guerre au Liban au début des 80's et le massacre des camps de Sabra et Chatila, à travers un soldat n'ayant aucun souvenir de l'époque. Après un début intéressant sur la mémoire, le film se transforme presque en un documentaire pointant la brutale absurdité de la guerre, et remettant en cause le rôle de l'armée Israélienne. Mais la cruelle poésie du film vient de son animation stylée et extrêmement travaillée, renforcée par une BO de grande qualité. Folman parvient ainsi à insérer de superbes images dans un monde horrible ; monde bien réel, comme nous le rappellent les séquences live en fin de film. En somme, un film fort sur un conflit assez peu traité au cinéma.
Un beau film, c'est sur, mais je suis un peu déçu par rapport aux pluies d'éloges que j'ai lu. J'ai trouvé le début un peu long et pas toujours intéressant, je sais que c'est nécessaire à la construction de l'intrigue mais cela aurait pu être plus agréable à suivre. Sinon, c'est très bien fait, niveau historique il n'y a rien à dire et le film sous forme de film d'animation rend très bien.
Le réalisateur israélien Ari Folman signe un long-métrage d’animation remarquable tout en étant proche du documentaire, ce qui lui vaut le César du meilleur film étranger en 2009. Il s’agit d’un long travail d’introspection du réalisateur sur son rôle au cours du massacre du camp de Sabra et Chatilla durant l'intervention militaire israélienne au Liban en 1982. A partir d’interviews réelles d'amis de l'époque ayant également participé à ces atrocités, cette œuvre interroge sur la culpabilité que chaque homme conserve après avoir été acteur d’un tel évènement. Ce parcours de psychanalyse sur la mémoire et l'oubli est mis en scène au moyen d’un graphisme sombre mais de grande qualité. L’esthétisme des images, assorti d’une bande-son enjouée, permet de créer un filtre avec la funeste réalité. Bref, une œuvre puissante dénonçant intelligemment les horreurs de la guerre.
En même temps très loin et très proche du "Persépolis" de Marjane Satrapi, cette "Valse avec Bachir" ne met pas longtemps à nous séduire. On pouvait craindre les gros sabots et les démonstrations artificielles et lourdingues, mais rapidement, Ari Folman nous rassure sur ses intentions, et nous offre en définitive le message le plus sincère et le plus subtil qui soit. Car au delà de son magnifique message pacifiste et antimilitariste, Folman nous offre un devoir de mémoire des plus saisissants, au ton certes dramatique mais infiniment poétique, mélodieux. Car voilà bien l'immense trouvaille de ce film : mêler à l'horreur de la réalité et à l'émotion des discours un esthétisme radieux, d'une beauté indescriptible et qui nous touche au plus profond de nous même, berçé qui plus est par l'une des plus belles bandes originales qui aient été conçus depuis longtemps. Folman a ainsi réussi à trouver cette osmose quasi-parfaite, rendant alors son récit et son témoignage aussi vrai que juste, doublé d'une véritable expérience visuelle, et cela sans jamais perdre le fil de sa pensée et de son récit. Du cinéma brillant et intelligent, voila bien tout ce qu'il manque à bien des films aujourd'hui, et ce "Valse avec Bachir" n'en est alors que plus marquant. Magnifique.
Trop de foin autour d'un film n'est pas souvent de bon présage... Encore un exemple avec celui-ci, porté à bout de bras par les critiques... Au final, un récit pénible à suivre car très creux. Auquel il faut ajouter une animation qui romp le peu de mouvement qu'auraient pu donner les images... On croirait presque lire une B.D. ... Mais on ne lis pas une B.D. !!! Vraiment pas attirant !
Le premier long métrage d'animation (pour adulte) et documentaire ; on comprend pourquoi il est si atypique, d'abord de par son dessin qui semble tout droit sorti d'une bande dessinée, ensuite par son sujet sur la guerre du Liban raconté à travers les souvenirs de plusieurs soldats israéliens, dont le réalisateur en personne. Ça change des productions Disney, Pixar et compagnie ; d’ailleurs ils ne sont même pas comparables, Valse avec Bachir est à part, à ne classer dans aucun genre. C'est émouvant, c'est un moment de poésie lugubre (de par ses couleurs) et beau ( par ses images ).
Un film génial avec des situations très différentes sur un homme qui se remémore une attrocité! Le massacre à la fin nous fait sortir de ce film vraiment sous le choc!
Un long-métrage possédant un scénario valorisant et envoûtant ! Des effets d'animation hypnotisants et favorablement époustouflants ! Ainsi qu'une crédibilité omniprésente du début à la fin !!!
Graphiquement, j'ai adoré, et sur le fond, c'est vraiment bouleversant. Un pur chef-d'oeuvre, un des meilleurs films sur la guerre que j'ai vu. Récompenses et carrière internationale plus que méritées. D'autre part, Cela semble, mais ça sera aux historiens futurs de le confirmer, être un très honnête regard sur le déroulement des massacres de Sabra et Chatila. Il s'agit d'un sujet encore très brûlant, où l'on n'a que des coups à prendre quand on l'aborde, et on ne peut que saluer le courage, la recherche d'objectivité et d'honnêté qui a guidé le réalisateur israélien.
Encore plus puissant que "persépolis". On est tout simplement fascinés de l'histoire de Sabra et Chatila. Mais cette réalisation d'animation reste avant tout pour adulte. on est au bord des larmes a la fin. Sans doute un des films d'animation les plus intelligent, cultivé et passionant jamais vu a l'écran. De plus les images sont belles et font penser a une bande dessinée.
Etrangement oublié du palmarès du festival de Cannes (2008), Valse avec Bachir est une œuvre singulière et surtout très personnel pour son réalisateur Ari Folman. Israélien, il a participé à 17 ans à la guerre du Liban dans les années 80’s.
Sorte de psychanalyse, Ari Folman nous plonges dans sa mémoire, mêlant récits au présent et souvenirs. Pour cela, le cinéaste à choisit les traits de l’animation. Non seulement, l’image au graphisme soigné est un model de beauté formelle mais en plus sa vision permet constamment de jouer sur la frontière du réel/irréel (rêve/cauchemars). Avec sa musique obsédante et élégiaque, on ne peut être que bouleversé par l’introspection mené par Ari Folman. Ce dernier y montre et ce n’est pas une première mondiale l’absurdité de la guerre. Ou il fait mieux que beaucoup, c’est dans sa description des effets de la guerre sur l’homme. Les sombres instincts qu’elle éveille, la folie qu’elle suscite, l’illusion d’irréalité qu’elle dégagé et surtout la peur qu’elle procure. Par cette aspect là, Ari Folman va encore plus loin que son devoir de mémoire sur le conflit Libanais. Au fur et à mesure, de l’avancée du film, la prise de conscience du spectateur certainement déjà touché est indéniable, l’horreur était bien réelle. En ce sens, les dernières images abandonnant le graphisme de l'animation achèvent par un séisme cette prise de consciences fait à coups de secousses..