Un film incroyable. Avant même l'histoire racontée -tragique évidemment- le graphisme est unique, Ari Folman a réussi à capter les tics, expressions et gestuelles humaines à la perfection, c'est impressionant. De plus, il a su raconter ce drame d'une façon intelligente. Les dernières images sont, il me semble, indispensables, elles nous mettent face à la réalité brute qu'on n'aurait peut-être pu oublier en s'habituant aux images de synthèse. Un grand bravo. Sentence : A voir, absolument.
Un chef-d'oeuvre, esthétiquement pas loin de la perfection, rempli d'émotions, une véritable claque. La musique aussi est sélectionnée avec justesse, et la scène finale achève le spectateur. Sans vouloir montrer "c'est eux les gentils, c'est eux les méchants", ce film prouve que tout n'est pas si simple. Je me répète: Une pure merveille, qui fait réfléchir et émeut. A voir... en ayant conscience d'aller se prendre une sacrée baffe!
Un choc visuel et émotionnel. Ari Folman crée un nouveau genre de cinéma : le documentaire animé. Même si la technique vidéo (tout a été tourné avant de dessiner les scènes) pointe parfois le bout de son nez dans la partie "reportage", les animateurs ont su décupler la force de l'image par le dessin. Ce n'est pas un film sur la guerre, c'est une histoire de mémoire et d'introspection : les scènes oniriques sont particulièrement réussies, notamment le point de départ du film. La musique de Max Richter enrichit également le graphisme, qui prend ainsi encore plus de force et d'émotion. Un très beau film !
Valse avec Bachir nage dans plusieurs eaux sans vraiment se situer: entre documentaire mince (on apprend pas grand chose sur le massacre de Sabra et Chatila mais l'intérêt du film n'est pas là), autofiction (ou la quête, via divers témoignages, des souvenirs traumatisants du réalisateur que sa mémoire a refusé d'imprimer) et film d'animation. Ce dernier traitement est d'ailleur le plus intéressant, il permet au réalisateur de donner de l'efficacité (les scènes de guerre) et une beauté fulgurante au film, où tout parraît onirique (les couleurs, la limpidité des mouvements). Quand je parle d'onirisme, c'est bel et bien de cauchemar constant dont il s'agit ici. Le retour à la réalité des dernières minutes du film n'en est que plus frappant. Grand film poignant qui prouve, comme son lointain cousin Le Tombeau des Lucioles, que l'on peut aborder des sujets graves en dessin animé.
Il est plus facile de regarder ce film d'animation que n'importe quel autre documantaire sur le même sujet et la fin le prouve!!! 1 film très instructif!!! bravo!!!
Voici le PERSEPOLIS du festival de Cannes 2008!Mais injustement reparti les mains vides! Ces deux films (tous deux magnifiques) traitent de la situation au moyen orient au moyen de l'animation. Mais si le premier en noir et blanc parlait de l'histoire de l'Iran avec quelques touches d'humour et constituait également une satire de la famille et de l'adolescence, le deuxième (en couleur) mettant en scène des soldats israeliens pendant la guerre du Liban se veut plus sérieux et prend des allures de documentaire et de reportage ; notamment par le fait que le parcours, parfaitement bien huilé, d'Ari Folman à la recherche de ses souvenirs perdus est constitué d'interviews. Il impose de manière habile et intelligente le paradoxe entre le paradis exotique que pourrait être le pays en guerre (les soldats allongés dans l'eau de mer ou faisant du surf, clin d'oeil à APOCALYPSE NOW) et l'enfer que représente la guerre (les napalms, les combats, le massacre). ATTENTION,LES IMAGES FINALES GLACENT LE SANG ; nous n'en diront pas plus car ce sont ces dernières images qui donnent toute sa force à VALSE AVEC BACHIR, film traitant du conflit, mais surtout de l'importance du devoir de mémoire.
Une véritable leçon de cinéma tant par son esthétisme que par son histoire. Il relate la vie d'Ari Folman qui comme Persepolis a eu la très bonne initiative de faire un récit autobiographique, un documentaire sur sa propre vie, sur la mémoire de la guerre, d'un massacre, afin de mieux subjuguer le spectateur...Il nous plonge par les témoignages de ses anciens acolytes, de son inconscient et de ses souvenirs dans un passé obscure au sein d'un fait historique d'où émane une facette non négligeable de l'identité humaine. L'animosité de celle ci qui quelque part demeure latente. Il veut rafraichir la mémoire collective, ou imprégner nos esprits innocents d'actes que l'Homme est capable d'accomplir dans ce monde. Par cela il cherche à nous montrer l'impacte qu'à eu le nazisme sur l'homme, et cette haine et violence qui connait malheureusement une pérennité dangereuse. Valse avec Bachir est un film qui nous bouleverse, c'est une oeuvre belle et intelligente.
Je viens de voir ce film étonnant qui aurait bien mérité une récompense à Cannes, en tout cas largement plus que le guimauve et frelaté "Entre les murs" bien sûr plus optimiste sur la nature humaine, c'est plus confortable. A la fin de ce film, devant les images de Sabra et Chatila j'ai eu cette réaction épidermique : l'être humain est un porc qui se laisse aller aux pires exactions la plupart du temps, quand on le laisse agir sans contraintes ; l'être humain est lâche quand il s'agit d'empêcher un massacre, il se cherche des excuses et ne pense pas aux conséquences, il se donne un chef ce qui lui permet d'abandonner toute responsabilité, il se pare de belles intentions, d'idées splendides et généreuses voire blasphème en invoquant sa foi pour tuer toujours plus. Je me pose aussi cette question : Comment peut-on croire en l'homme après le meurtrier XXème siècle ? A la fin j'ai pleuré de rage et de dégoût devant tant de bassesses, ainsi que je me rappelle l'avoir fait après avoir visité les champs d'un village palestinien, des tomates, des vignes, des oliviers et deux orangers, détruits par l'armée israélienne au bénéfice de colons stupides, ils ne voulaient pas croiser les palestiniens sur les mêmes routes et les bulldozers avaient tracé la nouvelle route, leur route, au milieu des cultures, ces cloportes venant d'Amérique s'installaient à Bethléem près de la pseudo-tombe de Rachel, qui n'est qu'un mensonge pour justifier l'avidité de débiles ignorants. Tout cela ne devrait pas être négociable.
valse_avec_bachir_4.jpgL'être humain ne veut pas voir le réel qui le dérange, ne veut pas voir la pauvreté, la guerre et le malheur, je me souviens de tous ces gens qui doutaient de nous quand nous leur racontions les conditions de passage des 3000 ou 4000 palestiniens qui traversaient le passage d'Erez à Gaza chaque jour, à ceux-là j'aurais voulu leur mettre le nez au-dessus du seul chiotte à la disposition de ces "invisibles" en transit. Les peuples entourant Israèl ne s
Comment passer à coté de ce film? Impossible car on en a tellement parlé! Depuis le festival de Cannes, c'est Valse Avec Bashir la Palme d'Or, et non Entre Les Murs, bien que celui-ci la mérite. Mais pour moi, la Palme d'Or aurait dû revenir à ce film signé Ari Foldman. Je n'avais jamais vu un aussi beau film d'animation. C'est juste puissant et grandiose. Ce film renouvèle avec le genre et nous en met plein les yeux avec des images magiques. L'histoire, autobiographique, est tout simplement poignante et nous prend le cœur pendant 01h20, avant de nous le redonner, encore plus vivant et plus fort. On ressort de ce film encore plus conscient de tout ce que ces gens ont enduré... Incroyable et inratable. Tout simplement ma Palme d'Or 2008.
Très bon film qui parle des atrocités de la guerre du Liban, sans pour autant tomber dans les dérives d'un film de guerre primaire. Cependant on reprochera facilement l'animation qui semble être légèrement bâclée et qui donne une allure à l'ensemble d'animation flash. L'autre point négatif est le manque de second degré du film. Contrairement a Persepolis qui, lui, aborde un sujet tout aussi sérieux en faisant preuve pour autant de légèreté! Ce manque de légèreté se retrouve avec les images de la fin qui passe de l'animation à la réalité. Cependant il est très difficile de juger le film sur cet aspect. Ce film est donc un très bon film mais en dessous de Persepolis.
Un excellent film autobiographique qui raconte la quête d'un homme qui veut se souvenir, qui a besoin de se souvenir. Le film montre et dénonce très bien ce qu'est la guerre, plus particulièrement celle du Liban.
Belle réussite que ce témoignage où l'animation exprime très bien l'oeuvre de la mémoire et le travail pour aller rechercher sous des images obsédantes celles que l'inconscient a enfouies. La réflexion sur les massacres de sabra et Chatila reste un peu à la surface, mais ce n'est pas vraiment l'objet du film, qui se pose comme une réflexion sur l'expérience intime de la guerre.
Je donnerais bien 5 étoiles mais je peux pas. N'allez pas voir ce film... courez-y! Pas les yeux fermés mais les yeux bien ouverts et l'âme bien accrochée.