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stanley
66 abonnés
756 critiques
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5,0
Publiée le 25 août 2012
Valse avec Bachir entraîne chez le spectateur un double choc: celui de se trouver en face d'une oeuvre d'une extrême densité émotionnelle, artistique et historique et d'être témoin d'une importante mutation du discours cinématographiqe, une grammaire du cinéma qui change, matérialisée ici par la rencontre très personnelle entre le documentaire et le film d'animation. Déjà ébauché dans Persepolis, ce double thème prend ici toute son ampleur pour faire de ce film israelien un chef d'oeuvre, oublié malheureusement de Cannes et cela même si Persepolis était déjà réussi mais sans possèder la flamboyance du film de Forman. Certes, il s'agit d'un film contre la guerre, historique, mais aussi et surtout d'un film qui montre le retour du refoulé, qui traite des souvenirs enfouis qui ronge le moi, des mécanismes oniriques. Tout ceci, sans tomber dans le psychologisant, est étudié avec un grand professionnalisme (voir le jeune homme sur le ventre de la femme géante, suivant le plan du petit garçon avec sa maman), la plongée vers la mer obscure et salvatrice. Dès le début de Valse avec Bachir, nous sommes saisis par cette scène terrible et dessinée avec le plus grand soin où des chiens furieux s'élancent avec férocité dans les rues de la ville. Le réalisateur ne bâcle aucun détail tel le petit déjeuner hypercalorique de Sharon à la fin du film où les détails anatomiques parfois horribles ou drôles. Le film est très soigné au niveau de l'image, des couleurs, sombres ou dorées (magnifiques tel un soleil couchant). Le choix musical est très judicieux (alternance de variétés, de Bach). On peut regretter des sous titres difficilement lisibles et la volonté de montrer le charnier de vrais êtres humains à la fin comme la conclusion de Redacted de De Palma auquel le film se rapporte nettement mais dont il est largement supérieur. On pense aussi aux films de Lanzmann avec la volonté de montrer des témoignages réels. Ce film marque une date dans l'histoire du cinéma.
Au bout d'un certain temps, la culpabilité d'actes atroces aboutit à de grands films. Ce fut le cas pour le Vietnam, pour les tortures de la guerre d'Algérie, pour le nazisme etc. C'est encore le cas ici. Il n' y a pas en Israël que des fanatiques religieux et des va-t-en guerre. Il y aussi des gens sensibles, avides de paix, tolérants. Le message est admirable, la mise en forme totalement réussie. Seul bémol : il faut connaître un minimum l'histoire du conflit israélo-palestinien pour comprendre, ce qui visiblement n'était pas le cas de certains spectateurs qui ont laissé des critiques désastreuses parce qu'ils n'ont rien compris au film. C'est à eux qu'il convient de mettre 0 étoile, pas au film !
"Valse avec Bachir" est le genre de film où le scénario et les dialogues n'ont pas beaucoup d'importance mais toute la force et la poésie sont concentrés sur les images,d'un onirisme absolu!Comment peut-on parler des traumas de la guerre avec imagerie(Nous faire comprendre la souffrance par la beauté de l'art)?Arie Folman a la réponse!
Un film de guerre peu commun puisqu'intégralement en animation. Le réalisateur Ari Folman a eu raison de se mettre en scène et de raconter son récit sur la recherche de mémoire et sur le devoir de mémoire qui doit être fait. Après, on voit bien le lien entre l'époque actuelle, point de départ de cet immense flashback sur la guerre au Liban et à travers les massacres des camps de Sabra et Chatila. A noter pour le côté historique que Tsahal a été déclarée coupable en plus des Phalangistes et qu'Ariel Sharon avait une responsabilité envers ces massacres due à sa non-action. L'histoire est bien contée et l'on voit les ficelles du cheminement au fur et à mesure. Les chiens abattus, la valse est surréaliste, la musique inappropriée des 80s passe plutôt bien, en revanche les images d'archive à la fin sont inutiles et superflues. L'animation est un support merveilleux pour faire passer ce message, le film devrait être vu par les lycéens car partie intégrante du programme actuel (d'ailleurs bon nombre l'ont vu)
Second très grand film sur Israël de l'année 2008 avec les citronniers, Valse avec Bachir arrive à prendre énormément de recul par rapport à la guerre et ses atrocités… si le film commence avec un rythme effréné et une animation franchement typé et qui ne plaira pas à tout le monde, le film ralentit au fur et à mesure que l'on approche du sujet sensible du film, pour ainsi mieux en saisir toute la portée…
Un an après Persépolis, voici donc un autre dessin animé autobiographique. Pays, contexte et histoire différents, le film du metteur en scène israélien est, à mon avis, d'une plus grande force que celui de son homologue irananienne. Le cheminement du récit sous forme d'enquête pour retrouver la mémoire, devient de plus en plus passionnante au fur et à mesure. Pendant la projection on se pose la question de savoir si le film aurait eu plus ou moins de puissance s'il avait été fait en prise de vues réelles et avec de vrais acteurs. Toujours est-il que le format animé est ici parfait. Le graphisme, les couleurs, le montage, la mise en scène nous font vite oublier que l'on est devant des dessins. D'ailleurs la pureté des images fait souvent penser à de vrais images. Les vraies images arrivent dans les toutes dernières minutes, impossible d'en dire plus tellement elles nous laissent effondrés, cloués au siège sans voix. Les images s'arrêtent, le générique de fin commence et tout le monde reste à sa place sous le choc, le temps de reprendre ses esprits. Inutile donc de préciser que le scénario et le film donc, sont d'une puissance incroyable. Ari Folman, à la fois scénariste, réalisateur et voix, ne pouvait que restituer quelque chose d'aussi fort car c'est tout simplement son histoire. Peu de chose si ce n'est allez le voir. Fort, intense, émouvant, envoûtant, passionnant, fascinant, poétique, dur, insupportable et incompréhensible. Qu'il ne figure pas du tout au palmarès du dernier festival de Cannes !!! Une palme d'or qui aurait été amplement méritée. Enfin pas grave, l'important est que Valse avec Bachir est sans doute l'une des plus belle émotion de l'année.
Pour toutes celles et tous eux qui l'ont vu lors du dernier Festival de Cannes, il est anormal que ce film israélien n'ai eu droit à rien dans le palmarès de ce Festival. Pour certains, c'était même la Palme d'Or qu'il aurait dû obtenir. En fait, ce film combine 2 conceptions du cinéma qui, depuis quelques années, montent singulièrement en puissance (nombre de films, succès critique et public) : le documentaire et le film d'animation. Le point de départ est un rêve récurrent raconté au réalisateur par un de ses amis : ce rêve est lié aux 26 chiens qu'il avait dû tuer lorsqu'il était militaire israélien au Liban, en 1982, afin que leurs aboiements n'annoncent pas l'arrivée de l'armée recherchant des terroristes dans un village. A partir de là, Ari Folman recherche dans sa mémoire ce qu'il a fait à Beyrouth pendant la guerre du Liban, et, plus particulièrement, lors des massacres de Sabra et Chatila. Il cherche ausi à se faire aider par la mémoire de ses anciens compagnons d'arme. Il s'agit donc d'un film très introspectif, qui s'intéresse à ce que les mémoires individuelles ont retenu d'un moment particulièrement douloureux de l'histoire d'Israël. Esthétiquement, ce film est très beau. On peut le trouver un peu lassant sur la longueur, tout en reconnaissant qu'il est à la fois fort et courageux, dans la mesure où il ne ménage pas le comportement d'Israël dans cette guerre du Liban. En effet, comme pour "les citroniers", il faut admettre que si on est droit d'émettre des critiques sur la politique menée par Israël depuis des décennies vis-à-vis de ses voisins et du peuple qui occupait cette terre depuis des siècles, la liberté dont jouissent les réalisateurs israéliens pour en parler est assez sidérante ! Un film à voir.
Les animations pour adultes sont assez rares et de cette qualité encore plus. Des images magnifiques et avec des dessins particulier. Oeuvre semi documentaire et autobiographique très prenant. Les atrocités d'une guerre sont bien montrer et d'un point de vue spécial.
Une petite déception pourtant j'attendais le film avec impatience .La grosse déception vient de l'histoire un peu brouillon , ambigüe passe d'une scène à l'autre sans savoir pourquoi ou comment . L'histoire est raconté type documentaire avec les avis de certains spécialistes ou de témoins face à la caméra .Le rôle principal est tenu par un homme qui n'a plus aucun souvenir et qui décide de voir leurs anciens compagnon de guerre pour retrouver la mémoire. Les dessins sont réussis mais ce que j'ai spécialement adoré c'est la bande originale . Magnifique musique
Superbe film dans la lignée de "Persepolis". Malgré quelques petites longueurs, "Valse avec Bachir" réussit à nous faire prendre conscience de l'horreur de la guerre en choisissant pour principal protagoniste un ancien soldat. Les scènes oniriques alternent avec des images plus émouvantes, bref à ne pas râter. On ressort de ce film bouleversé.
Valse avec Bachir est ingénieux. Documentaire revêtant la forme d'un film d'animation, il nous plonge dans les souvenirs engloutis d'un homme qui fut présent lors du massacre de Sabra et Chatila. Oeuvre mémoire inspirée de la vie de son réalisateur, Ari Folman, ce film est une réussite. Bien écrit, au style visuel doté d'une certaine force, Valse avec Bachir nous réserve aussi de très belles séquences poétiques. Cependant, l'émotion manque et le film reste assez froid, malgré un final percutant, doté d'images d'archives. Ambitieux, Ari Folman marque tout de même un renouveau dans le monde du documentaire.
Plus qu'un film d'animation, plus qu'un documentaire, c'est à une véritable réflexion sur la mémoire et la perception que propose Ari Folman avec ce très beau film à l'animation sublime. Dans les premiers plans, le spectateur est bousculé et agressé par la vision de ces chiens hurlant et dévastant tout sur leur passage, sur un rythme de batterie syncopé. Puis, après une explication de la scène, on suit un personnage cherchant à comprendre pourquoi il a effacé une partie de sa vie de sa mémoire en retrouvant des témoins de l'époque. On suit cette enquête intrigué, regardant les différentes pièces du puzzle s'assembler sous nos yeux. Valse avec Bachir est également un film sur la guerre et sa violence, tant sur le plan physique que psychologique. On ressort du film ébahi par la beauté des images et la rigueur de cosntruction de l'intrigue. Valse avec Bachir est de très loin un des meilleurs films sortis l'année dernière, et sa ressortie en ce mois de janvier est une occasion à ne pas manquer si vous n'aviez pas pu voir le film lors de sa sortie.