Prof de math prétentieux at arrogant, par ailleurs séducteur à la manque, Régis Deloux (Franck Dubosc, forcémént) est l'objet d'un tour de passe-passe extraordinaire et saugrenu: il est à présent un personnage de cinéma qui peut se transporter à l'intérieur de films dont il est le héros, occupé à délivrer une héroine (l'inconnue Lucy Gordon, belle et pas davantage) des griffes d'un méchant (Pierre-François Martin-Laval, cruellement fade). Ainsi, entre deux retours dans la vie réelle, Dubosq se déguise en Tarzan ou en Clint Eastwood, en Robin des Bois ou en Barry Lyndon, dans des séquences parodiques médiocres et insipides.
Cet hommage au cinéma, à Kubrick, Méliès et autres créateurs de rêves est, y compris sur la forme, pompeux et présomptueux, au mieux, si on est indulgent, maladroit. Dans son style caractéristique, Dubosc joue les pédants avec un certain talent et quelques formules plus ou moins amusantes, mais faute d'épaisseur, son personnage tourne à vide, faute aussi de bons dialogues et d'un scénario réellement inventif. Il manque à cette fausse bonne idée de comédie d'être drôle. Je ne sais si Yann moix est un cinéphile sincère mais sa façon d'hommage sans grâce, sans poésie, c'es-à-dire balourde, n'est pas convaincante.