Sorti dans les années 1980, avec au casting Robert De Niro - indiscutablement l’un des meilleurs acteurs de sa génération - et la fabuleuse Sandra Bernhard, The King of Comedy est l’un des premiers films réalisés par Martin Scorsese.
The King of Comedy raconte l’histoire d’un homme, Rupert Pupkin, chasseur d’autographes de célébrités et qui idolâtre tout particulièrement le comique Jerry Langford, animateur d’une célèbre émission télévisée. Rupert veut absolument percer dans le métier de la comédie ; pour y parvenir, il s’associe avec une autre fan de Jerry, Masha, aussi délirante que lui. Un jour, grâce à son amie Masha, il parvient à rencontrer brièvement Jerry Langford : c’est alors le début d’une chute sans fin.
Le film peut être qualifié de comédie feel good. On peut remarquer de nombreux parallèles avec des comédies plus récentes, comme Joker de Todd Phillips sorti en 2019, notamment le rapport avec la mère du personnage principal. Dans ce film, la performance de De Niro est incroyable ; je me répète, mais c’est un acteur qui, durant sa carrière, a joué dans tous les genres et à toutes les époques. Il est d’ailleurs l’un des acteurs fétiches de Martin Scorsese : on le retrouve dans Goodfellas et The Irishman, pour ne citer qu’eux. Sa co-star, Sandra Bernhard, est au moins aussi bonne actrice que lui. Diahnne Abbott a le second rôle et joue Rita, la femme dont Rupert Pupkin est amoureux depuis l’enfance et qu’il cherche à impressionner ; les deux acteurs étant mariés dans la “vraie” vie à cette époque, leur complicité à l'écran est remarquable. Diahnne Abbott n’a pas tourné dans beaucoup de films, mais elle se démarque dans celui-ci avec ce rôle. Jerry Langford est interprété par Jerry Lewis, qui était aussi un comique et présentateur d’émission télévisée entre les années 1940 et 1960. Ce film le remet sur le devant de la scène et relance sa carrière dans le milieu cinématographique.
Le film surprend grâce à une chute inattendue. Je vous conseille très fortement de le regarder en famille : il est adapté à tous les âges - à partir du collège, bien sûr - car, contrairement aux autres films de Martin Scorsese, il ne contient pas de violence. La cinématographie ainsi que la scénographie sont fabuleuses, et les scènes sont accompagnées d’une colonne sonore envoûtante.
Ce film sur l’autodérision et l’ascension vers le succès n’a pas mal vieilli : certes, il y a certaines références que nous, jeunes, n’avons pas forcément, mais l’aspect comique du film est toujours là. Il faut parfois s’accrocher pendant certaines séquences un peu longues - notre génération plus que n’importe quelle autre est habituée à regarder des films avec plus de scènes d’action ; cela peut demander un effort pour certains d’arriver jusqu’à la fin de ce film, mais cela en vaut vraiment la peine.