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    La Valse des pantins
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    205 critiques spectateurs

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    Ricco92
    Ricco92

    186 abonnés 2 097 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2020
    Cinéaste au style généralement très affirmé, Martin Scorsese prouve avec La Valse des pantins qu’il est également capable de signer un grand film en adoptant une forme plus traditionnelle. En effet, si on excepte l’insertion de certaines scènes fantasmées par Rupert Pumpkin spoiler: (on peut même se demander, comme pour Taxi driver, si la conclusion n’est pas elle-même rêver par le personnage principal puisque, à l’instar de Tarvis Bickle, il devient une star suite à son acte criminel : cette fin est-elle une citrique de la société du spectacle et du public ou le délire d’un fou ?)
    , le film possède une narration et un style de réalisation très classiques bien que très efficaces et tout à fait réussis. Cela explique peut-être pourquoi Scorsese trouve le film bon mais considère qu’il n’aurait peut-être pas dû le tourner.
    C’est d’ailleurs un long-métrage qui a été amené à Scorsese par Robert De Niro après que celui-ci ait échoué à faire diriger le projet par Michael Cimino. Il faut dire que cette histoire d’homme désirant la célébrité à tout prix est avant tout un film d’acteurs. Si Robert De Niro est impérial en comique en manque de gloire, La Valse des pantins marque une première dans la carrière de Jerry Lewis car, pour une fois, il joue un rôle dramatique avec son personnage de star méprisante et peu sympathique. Même si cette rencontre entre deux géants du 7ème Art est le moteur principal du film, il ne faut pas pour autant oublier les belles prestations de Diahnne Abbott en femme qui regrette d’avoir rencontré Pumpkin et de Sandra Bernhard en groupie presqu’aussi folle que ce dernier. On pourra trouver que ces comédiens ne soient pas réellement mis en valeur par une version française assez décevante.
    Ainsi, si elle est assez atypique dans la carrière de Martin Scorsese de par son classicisme, La Valse des pantins n’en demeure pas moins une grande réussite grâce à sa réunion de talents et sa critique de la folie amenée par le besoin de célébrité à tout prix. Une réussite de plus pour le réalisateur qui ne rencontra pas le succès à sa sortie mais obtint une véritable reconnaissance au fil des ans.
    RealPrime
    RealPrime

    61 abonnés 1 641 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2020
    Un classique ou non du grand Scorcese, avec son collaborateur fétiche, les 2 hommes nous livrent une comédie sur ton dramatique du monde de la télé et d'une émission phare comme il en existe des dizaines sur le petit écran américain. Un comédien "raté" s'inventant ses propres show à son domicile mais constamment interrompu par sa mère, un personnage tous le long du film qui ne peut que faire penser au très récent "Joker", qui se fait avoir par la surpuissance des grands animateurs. Un homme qui s'oblige au kidnapping de son favoris pour l'obliger à apparaître dans son show. Une comédie par les gestes et le parler très fluide de l'acteur DeNiro, Un monde télévisé très bien montrer. Des passages secondaires pas très passionnants parfois mais qui s'oubli facilement. Un film globalement réussi dans un New York des années 80 très vintage.
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 039 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2020
    J'ai vu La valse des pantins aujourd'hui et c'est selon moi un excellent film ! Robert De Niro est comme à son habitude fantastique dans son rôle, il est présenté comme quelqu'un d'assez sympathique mais on sent tout de même l'ambiguïté du personnage, il n'est pas tout net. Le scénario avance très fluide ment et cela permet d'avoir un film très bien rythmé, avec aucune longueurs dans son récit. Le personnage de Rupert est très bien écrit et il a une très bonne évolution, notamment la fin du film qui est étonnement plutôt une happy ending, mais qui reste surprenante et satisfaisante. Ensuite, ce qui est vraiment fascinant, c'est l'ambiguïté du film : il y a de nombreuses scènes où on se demande si ce qui se passe à l'écran est réel ou bien si cela se passe dans la tête de Rupert. 


    En bref, j'ai passé un très bon moment devant La valse des pantins, c'est un excellent film grâce à son scénario intéressant à suivre, son ambiguïté qui donne plusieurs interprétations au film et comme d'habitude le charisme de Robert de Niro. Même s'il est beaucoup moins culte, je l'ai personnellement légèrement préféré à Taxi Driver. En tout cas, ces 2 films m'ont vraiment donné envie de m'intéresser au reste de la filmographie de Scorsese, et c'est je pense le prochain réalisateur dont j'essaierai de regarder tous les films. Je recommande la valse des pantins à tout le monde ! 
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    115 abonnés 2 346 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2020
    Le parallèle avec Joker ou n'importe quelle télé-réalité est évident et rend justice à un titre français jusqu'ici décrié.
    Adrien B.
    Adrien B.

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 avril 2020
    Une satire à la fois drôle, inquiétante mais surtout visionnaire des dangers du fanatisme, magnifiquement mise en scène par Scorsese
    Ralphom
    Ralphom

    19 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mars 2020
    La Valse des pantins est l'une des oeuvres les plus originales de Martin Scorsese. On y suit les aventures de Rupert Pupkin, apprenti humoriste qui convaincu de son talent aspire à faire partie des grandes figures du talk show américain. Ne vous y méprenez pas, ce film n'est pas vraiment une comédie mais plus une satire, qui nous ballotte, nous saisi voire nous gêne. Si le film n'a pas connu un succès commercial à sa sortie, le temps et la mise en scène minimaliste de Scorsese lui attribueront avec le temps ses lettres de noblesses.
    Roub E.
    Roub E.

    778 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2020
    Un des derniers Scorsese qu'il me restait à découvrir et il est pour le moins atypique dans sa filmographie. Film le plus orienté sur l'humour on retrouve quand même certains thèmes chers au ciniéaste: l'inadaptation sociale, les modèles de société qui broient l'individu, des individus prêts à tout pour atteindre le but qu'ils semblent devoir atteindre et qui finissent au minimum couverts de ridicule (si ce n'est que sur ce point la fin est pour le moins différente). Une nouvelle fois son acteur fétiche réalise une performance magistrale en comique raté assoiffé de notoriété, aveuglé par la certitude qu'il mérite d'être en haut de l affiche. De Niro jour à merveille avec ce personnage à la fois ridicule et inquiétant. Face à lui Jerry Lewis joue la vedette au sommet qui parait de plus en plus antipathique alors qu'il est la victime dans l'histoire. Il y a la un renversement assez savoureux. Même si je préfère les films plus sombres de Scorsese, la fin fait de la valse des pantins un de ses films les plus désabusés sous sa couverture de légèreté.
    Robin
    Robin

    3 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mars 2020
    Un film extraordinaire mettant en scène 2 sociopathes dont l'un est prêt à tout pour devenir célèbre grâce à ses sketches. Le jeu d'acteur est irréprochable, quelle splendide collaboration entre Scorsese et De Niro encore... woaw
    Qu'est-ce que certains ne feraient pas pour toucher leur rêve du bout des doigts... ?!
    Kénan H
    Kénan H

    13 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2020
    Robert de Niro nous livre une interprétation magique, et qui sort de ses rôles habituels.

    C'est un film qui ne va pas plaire à tout le monde, car les personnages sont "bêtes", et "déjantés", certain ne vont pas comprendre le sens du film. Personnellement le film m'a énormément plu, l'histoire m'a beaucoup parler, et je me suis identifié au personnage principal.
    Du côté mise en scène, c'est excellent, mais il y quand même 1 - 2 scènes où sa pique les yeux.

    Tout le long, on ne sait jamais si c'est une imagination ou non, et le film parle fais allusion à plusieurs sujets, comme le rêve américain, et la folie, folle des fanatiques.

    En conclusion, c'est un excellent film, qui est absolument à voir, et qui parle d'un sujet sérieux.
    tyrionFL
    tyrionFL

    17 abonnés 381 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2019
    The King Of Comedy est une excellente surprise assez méconnue dont Joker a rendu un bel hommage.
    Pupkin est un personnage dur à cerner mais diablement bien écrit qui paraît toujours s'exprimer sur le ton humoristique et qui possède une forme de psychose assez étonnante.
    Le film est bien écrit du tout au tout et aborde un thème assez subversif pour l'époque, l’hystérie de fan ce qui est cocasse lorsque aujourd'hui on voit la prolifération de tous pleins de petites stars sur Internet.
    Le film est assez drôle et satirique et est très bien construit en 2 parties bien distinctes.
    En voyant ce film je comprends l'admiration de Joker pour ce film dont la fin a été refaite en version plus dark.
    En tout cas je préfère la fin de celui-ci, bien plus satisfaisante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 novembre 2019
    La valse des pantins en français, c'est le roi de la comédie en version original sous-titré, ce film de cinéaste connu are you talking to me ? Avec son pote l'acteur, c'est un chef-d'œuvre magistral, miam miam.
    L'intrigue sur le métier de comique one-man-show Jerry Lewis Langford !! Une folie délirante fanatique braquant sur les feux de projecteurs vers le public en transe, le mystère inconnu qui inventa la télévision.

    Ça s'emboîte dans ce scénario génial de grâce, les appels inquiétants sont destinés à pas n'importe qui, c'est l'étoile du ciel descendu sur le plateau faire son show sans gêne, admiration obsessionnelle Kidnapping pour piquer sa place de star for one night.
    Les rivales complices y participent à cette mascarade souriante, acteurs à ne pas louper dans les réalisations de la famille Scorsese.

    Ce n'est pas un drame violent puisqu'il n'est pas la face de poker carte Joker, puisqu'étant l'homme qui rit éclairé littéralement, c'est un jeu de maniaque soft puisse être au trou après ce bon coup de pub coup d'éclat.
    RamiValak
    RamiValak

    5 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 octobre 2019
    Roi d'un soir

    Film vraiment très sympa, bien que le message soit moins profond que ce je pouvais penser avant le film, je m'attendais à une vraie plongée dans la folie, mais le film est très joyeux et positif. Robert De Niro est vraiment excellent, très drôle, et son spectacle en plan séquence est assez impressionnant et lui dévoile un vrai potentiel comique. La réalisation est assez posé, pas très impressionnante, on sent vraiment que Scorsese a voulu faire une comédie, où le scénario est plus important que la mise en scène. Ce film reste donc, malgré tout, assez mineur dans la carrière de Scorsese, surtout après un film majeur comme Raging Bull.
    Bref, La Valse des pantins, que j'ai vu en vitesse avant de voir Joker, est un très bon film, bien que peu marquant dans l'oeuvre globale de Scorsese.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    489 abonnés 931 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2019
    Si Travis Bickle avait eu un enfant avec Annie Wilkes (la fan sociopathe du roman/film Misery), il y a de grandes chances que le fils se serait nommé Rupert Pupkin.
    Le film de Martin Scorsese est une incursion plus nette dans la comédie. La valse des pantins utilise le même ressors catalyseur. Après le vétéran du Vietnam, l'anti-héros est cette fois un banal loser en mal d'amour et de reconnaissance.
    Le spectre est donc large puisque beaucoup pourront éprouver de la sympathie pour le luron gentiment cinglé que représente Pupkin.
    Pas un mauvais bougre, finalement. Travis Bickle cherchait sa place, Rupert Pupkin veut sa chance. En l'état, il est tout autant la résultante d'un obsession pour la célébrité. Quitte à perdre pied, et confondre les fantasmes de sa vie rêvée avec la réalité d'une existence ordinaire.
    Robert De Niro déroule un éventail de jeu colossal, passant du registre comique au dramatique, voire pathétique, sans rien perdre de la dimension humaine que revêt Pupkin.
    Aux antipodes de ce à quoi il nous avait habitué, Jerry Lewis excelle dans un rôle déjouant les attentes, participant à cette critique de la gloire, qui dénature la réalité au profit d'une fantaisie hypocrite.
    Diahnne Abbott et Sandra Bernhard complète le casting, avec deux rôles symétriquement inverses (l'une dans un registre bienveillant et charmeur, l'autre sur la corde raide entre détresse et hystérie).
    On dit souvent que les blagues les plus courtes sont les meilleures.
    Allumez votre télé, branchez-vous sur les réseaux: télé-réalité, faux-happenings à tout-va, stars d'un soir créées et envoyées à la déchiqueteuse pour has-been en deux temps-trois mouvements.
    La blague de Pupkin, c'est d'être aussi méchamment drôle aujourd'hui qu'elle l'était hier. Et mine de rien, ça fait presque quarante ans qu'elle fait mouche.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 août 2019
    Plusieurs titres de film sautent immédiatement en tête lorsqu'il est question du légendaire duo Scorsese- De Niro : certains évoqueront le classique *Taxi Driver* tandis que d'autres citeront plutôt le non moins notoire *Goodfellas*. Plusieurs pourraient également porter l'attention sur le biopic *Raging Bull* et les plus impatients parleront déjà de l'attendu *The Irishman*. Il est cependant assez rare que *The king of comedy* (étrangement traduit dans la langue de Molière par *La valse des pantins*) surgisse dans ces conversations portant sur ce tandem mythique. On peut légitiment se poser la question : pourquoi ce long-métrage est-il laissé assez systématiquement de côté ? S'agit-il d'une égarement dans la médiocrité de la part du réalisateur new-yorkais ou s'agit-il plutôt d'une de ces oeuvres que le public a injustement boudée et peu à peu oubliée ?

    Le film se propose comme une étude de personnage, en l'occurence celui de Rupert Pupkin, un aspirant comique véritablement obsédé par le célèbre Jerry Langford, un animateur de talk-show harcelé à chaque sortie en rue par des dizaines de fans. Le protagoniste principal est particulièrement bien écrit, dans le sens que ses actions provoquent tantôt l'antipathie, la gêne ou encore la pitié chez le spectateur. Rupert est clairement un outsider, se situant dans le prolongement du dérangé Travis Bickle, avec qui il partage une certaine solitude, une ignorance des conventions sociétales ainsi qu'un détachement évident de la réalité l'entourant. Le collectionneur d'autographes parvient ainsi à plusieurs reprises à mettre mal à l'aise tant les personnages présents à l'écran que le spectateur, par ses réactions totalement inappropriées ou sa persistance exagérée à vouloir atteindre son but trop rapidement. Il sera d'ailleurs, assez logiquement, souvent rejeté par son environnement immédiat : un autre point commun avec le protagoniste de *Taxi Driver*.

    Mais, pour autant, Rupert ne nous est pas tellement étranger. Il n'est qu'une exagération d'un phénomène déjà existant, à savoir les nombreux fans et les chasseurs d'autographes suivant les célébrités du moment (comme démontré d'ailleurs par la scène d'ouverture du film). Même dans son excès, Pupkin n'est pas seul, ayant trouvé une amie/alliée en la personne de Masha, elle aussi obsédée par Langford mais à un niveau plutôt physique. Il nous est également assez aisé de comprendre les sentiments et l'objectif ultime du protagoniste principal. Qui en effet n'a pas déjà eu quelques songes éveillés de célébrité et de reconnaissance, à un niveau évidemment moins élevé et malsain que Rupert ? Le film montre également clairement que son "héros" n'est qu'un individu perdu dans la masse, un rêveur lambda pour lequel ses congénères montrent au mieux de l'indifférence (ce qui est souligné par le fait que son nom est constamment lapidé) au pire du mépris ou de la moquerie. Son désir de s'affranchir de cette image explique son but d'accéder à la célébrité en brûlant toutes les étapes, spoiler: ce dont il est lui-même conscient comme le prouve une des dernières phrases du long-métrage : "*Better be a king for a night than a schmuck for a lifetime*"
    . Finalement,son usage très limité de la violence et son constant enthousiasme rendent le personnage par moment presque sympathiques, là où on pouvait se détourner bien plus vite de Travis Bickle.

    Tout aussi bien écrit qu'il soit, un personnage ne sait complètement exister sans l'apport d'un acteur. Et Rupert Pupkin a justement la chance d'avoir comme interprète le magistral Robert De Niro. Ce dernier, qui avait déjà fait ses preuves à cette époque et commençait à s'instaurer comme un des piliers du cinéma américain, nous livre ici une de ses meilleures, voire même d'un certain point de vue, LA meilleure prestation de sa carrière (oui, oui, vous avez bien lu !). Il disparaît complètement derrière ce personnage, tout en rendant excellemment bien son mélange de solitude et d'espoir désespéré de lendemains glorieux à l'écran. Aux critiques qui soulignent les similitudes entre les différents personnages de De Niro, je conseille vivement de regarder cette performance.

    Au-delà d'une plongée dans la psyché de son personnage, le film propose également un regard acerbe sur la célébrité, portant aussi bien sur l'envie et la jalousie maladive qu'elle entraîne sur les individus ne l'ayant pas connue que sur le sentiment d'insatisfaction ressenti par les quelques chanceux parvenus au sommet. Ceci est particulièrement bien illustré par le passage où Langford se retrouve seul et isolé chez lui ainsi que par le magnifique monologue délivré par Jerry Lewis. spoiler: Mon seul regret au niveau scénaristique est que le film se conclut par un "happy end" pour le personnage de Rupert Pupkin, qui ne semble pas coller avec le ton du long métrage et qui ne montre pas le revers de la gloire (même si il est vrai que cette fin peut être interprétée d'une différente manière, au vu de la frontière fine entre réalité et fantasme sur laquelle se tient le protagoniste)
    .


    Le tout est également porté par le talent avéré de Scorsese en tant que réalisateur. Son apport est le dernier élément permettant de construire entièrement le personnage de Rupert. Il alterne les plans démontrant son détachement presque complet de la réalité (les scènes de fantasme éveillé sont ainsi plus dérangeantes par l'insertion d'un De Niro parlant seul entre chaque ligne de dialogue de Jerry) ou encore sa solitude (ces deux facettes sont très bien illustrées par mon plan préféré du film, à savoir le passage où Rupert s'imagine déblatérer son monologue dans un long couloir blanc au bout duquel se trouve une évidente image de public en carton, ce qui montre également que le personnage est encore loin de son objectif à ce moment du film). Il parvient donc à nous délivrer un film d'une ambiance particulière et unique, ne tombant jamais véritablement dans les codes d'un drame ou d'un thriller psychologique (il cadre cependant, pour le temps séquence très drôle d'un échange téléphonique, avec les standards d'une comédie pure).

    En conclusion, et pour répondre à ma question d'introduction, on peut à l'évidence ranger cette oeuvre dans la catégorie des films injustement oubliés. Nous proposant une étude de personnage en béton, grâce au script, à la performance de De Niro et à la réalisation de Scorsese, ce long-métrage mériterait d'être mentionné plus régulièrement dans les discussions liées à la filmographie du fameux réalisateur. Espérons qu'il soit bientôt réhabilité dans le panthéon de ses oeuvres majeures (peut-être grâce à l'influence qu'en a visiblement tirée le futur film *Joker*), mettant fin à la triste ironie que le film de Martin explorant les affres de la célébrité fasse paradoxalement partie de ses long-métrages les moins célébrés.
    VhS mAn
    VhS mAn

    17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 août 2019
    Habitué aux échecs retentissants en cette nouvelle décennie 1980, Scorsese signe surement ici le meilleur film de sa carriere, avec le genial "Raging Bull" autre bide commercial. Un film a double lecture sur la notoriété, ou comment y acceder ex nihilo. terriblement moderne dans sa conception il montre les rouages perverses d'un système quasi totalitaire a sa tête mais n'est pas en reste pour poindre du doit la médiocrité crasse du personnage principal (DeNiro). A montrer de toute urgence aux stars auto-proclamées sans talent et usines à fausse gloire en tous genres.
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