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    La Valse des pantins
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    209 critiques spectateurs

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    RamiValak
    RamiValak

    7 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 octobre 2019
    Roi d'un soir

    Film vraiment très sympa, bien que le message soit moins profond que ce je pouvais penser avant le film, je m'attendais à une vraie plongée dans la folie, mais le film est très joyeux et positif. Robert De Niro est vraiment excellent, très drôle, et son spectacle en plan séquence est assez impressionnant et lui dévoile un vrai potentiel comique. La réalisation est assez posé, pas très impressionnante, on sent vraiment que Scorsese a voulu faire une comédie, où le scénario est plus important que la mise en scène. Ce film reste donc, malgré tout, assez mineur dans la carrière de Scorsese, surtout après un film majeur comme Raging Bull.
    Bref, La Valse des pantins, que j'ai vu en vitesse avant de voir Joker, est un très bon film, bien que peu marquant dans l'oeuvre globale de Scorsese.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    529 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2019
    Si Travis Bickle avait eu un enfant avec Annie Wilkes (la fan sociopathe du roman/film Misery), il y a de grandes chances que le fils se serait nommé Rupert Pupkin.
    Le film de Martin Scorsese est une incursion plus nette dans la comédie. La valse des pantins utilise le même ressors catalyseur. Après le vétéran du Vietnam, l'anti-héros est cette fois un banal loser en mal d'amour et de reconnaissance.
    Le spectre est donc large puisque beaucoup pourront éprouver de la sympathie pour le luron gentiment cinglé que représente Pupkin.
    Pas un mauvais bougre, finalement. Travis Bickle cherchait sa place, Rupert Pupkin veut sa chance. En l'état, il est tout autant la résultante d'un obsession pour la célébrité. Quitte à perdre pied, et confondre les fantasmes de sa vie rêvée avec la réalité d'une existence ordinaire.
    Robert De Niro déroule un éventail de jeu colossal, passant du registre comique au dramatique, voire pathétique, sans rien perdre de la dimension humaine que revêt Pupkin.
    Aux antipodes de ce à quoi il nous avait habitué, Jerry Lewis excelle dans un rôle déjouant les attentes, participant à cette critique de la gloire, qui dénature la réalité au profit d'une fantaisie hypocrite.
    Diahnne Abbott et Sandra Bernhard complète le casting, avec deux rôles symétriquement inverses (l'une dans un registre bienveillant et charmeur, l'autre sur la corde raide entre détresse et hystérie).
    On dit souvent que les blagues les plus courtes sont les meilleures.
    Allumez votre télé, branchez-vous sur les réseaux: télé-réalité, faux-happenings à tout-va, stars d'un soir créées et envoyées à la déchiqueteuse pour has-been en deux temps-trois mouvements.
    La blague de Pupkin, c'est d'être aussi méchamment drôle aujourd'hui qu'elle l'était hier. Et mine de rien, ça fait presque quarante ans qu'elle fait mouche.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 août 2019
    Plusieurs titres de film sautent immédiatement en tête lorsqu'il est question du légendaire duo Scorsese- De Niro : certains évoqueront le classique *Taxi Driver* tandis que d'autres citeront plutôt le non moins notoire *Goodfellas*. Plusieurs pourraient également porter l'attention sur le biopic *Raging Bull* et les plus impatients parleront déjà de l'attendu *The Irishman*. Il est cependant assez rare que *The king of comedy* (étrangement traduit dans la langue de Molière par *La valse des pantins*) surgisse dans ces conversations portant sur ce tandem mythique. On peut légitiment se poser la question : pourquoi ce long-métrage est-il laissé assez systématiquement de côté ? S'agit-il d'une égarement dans la médiocrité de la part du réalisateur new-yorkais ou s'agit-il plutôt d'une de ces oeuvres que le public a injustement boudée et peu à peu oubliée ?

    Le film se propose comme une étude de personnage, en l'occurence celui de Rupert Pupkin, un aspirant comique véritablement obsédé par le célèbre Jerry Langford, un animateur de talk-show harcelé à chaque sortie en rue par des dizaines de fans. Le protagoniste principal est particulièrement bien écrit, dans le sens que ses actions provoquent tantôt l'antipathie, la gêne ou encore la pitié chez le spectateur. Rupert est clairement un outsider, se situant dans le prolongement du dérangé Travis Bickle, avec qui il partage une certaine solitude, une ignorance des conventions sociétales ainsi qu'un détachement évident de la réalité l'entourant. Le collectionneur d'autographes parvient ainsi à plusieurs reprises à mettre mal à l'aise tant les personnages présents à l'écran que le spectateur, par ses réactions totalement inappropriées ou sa persistance exagérée à vouloir atteindre son but trop rapidement. Il sera d'ailleurs, assez logiquement, souvent rejeté par son environnement immédiat : un autre point commun avec le protagoniste de *Taxi Driver*.

    Mais, pour autant, Rupert ne nous est pas tellement étranger. Il n'est qu'une exagération d'un phénomène déjà existant, à savoir les nombreux fans et les chasseurs d'autographes suivant les célébrités du moment (comme démontré d'ailleurs par la scène d'ouverture du film). Même dans son excès, Pupkin n'est pas seul, ayant trouvé une amie/alliée en la personne de Masha, elle aussi obsédée par Langford mais à un niveau plutôt physique. Il nous est également assez aisé de comprendre les sentiments et l'objectif ultime du protagoniste principal. Qui en effet n'a pas déjà eu quelques songes éveillés de célébrité et de reconnaissance, à un niveau évidemment moins élevé et malsain que Rupert ? Le film montre également clairement que son "héros" n'est qu'un individu perdu dans la masse, un rêveur lambda pour lequel ses congénères montrent au mieux de l'indifférence (ce qui est souligné par le fait que son nom est constamment lapidé) au pire du mépris ou de la moquerie. Son désir de s'affranchir de cette image explique son but d'accéder à la célébrité en brûlant toutes les étapes, spoiler: ce dont il est lui-même conscient comme le prouve une des dernières phrases du long-métrage : "*Better be a king for a night than a schmuck for a lifetime*"
    . Finalement,son usage très limité de la violence et son constant enthousiasme rendent le personnage par moment presque sympathiques, là où on pouvait se détourner bien plus vite de Travis Bickle.

    Tout aussi bien écrit qu'il soit, un personnage ne sait complètement exister sans l'apport d'un acteur. Et Rupert Pupkin a justement la chance d'avoir comme interprète le magistral Robert De Niro. Ce dernier, qui avait déjà fait ses preuves à cette époque et commençait à s'instaurer comme un des piliers du cinéma américain, nous livre ici une de ses meilleures, voire même d'un certain point de vue, LA meilleure prestation de sa carrière (oui, oui, vous avez bien lu !). Il disparaît complètement derrière ce personnage, tout en rendant excellemment bien son mélange de solitude et d'espoir désespéré de lendemains glorieux à l'écran. Aux critiques qui soulignent les similitudes entre les différents personnages de De Niro, je conseille vivement de regarder cette performance.

    Au-delà d'une plongée dans la psyché de son personnage, le film propose également un regard acerbe sur la célébrité, portant aussi bien sur l'envie et la jalousie maladive qu'elle entraîne sur les individus ne l'ayant pas connue que sur le sentiment d'insatisfaction ressenti par les quelques chanceux parvenus au sommet. Ceci est particulièrement bien illustré par le passage où Langford se retrouve seul et isolé chez lui ainsi que par le magnifique monologue délivré par Jerry Lewis. spoiler: Mon seul regret au niveau scénaristique est que le film se conclut par un "happy end" pour le personnage de Rupert Pupkin, qui ne semble pas coller avec le ton du long métrage et qui ne montre pas le revers de la gloire (même si il est vrai que cette fin peut être interprétée d'une différente manière, au vu de la frontière fine entre réalité et fantasme sur laquelle se tient le protagoniste)
    .


    Le tout est également porté par le talent avéré de Scorsese en tant que réalisateur. Son apport est le dernier élément permettant de construire entièrement le personnage de Rupert. Il alterne les plans démontrant son détachement presque complet de la réalité (les scènes de fantasme éveillé sont ainsi plus dérangeantes par l'insertion d'un De Niro parlant seul entre chaque ligne de dialogue de Jerry) ou encore sa solitude (ces deux facettes sont très bien illustrées par mon plan préféré du film, à savoir le passage où Rupert s'imagine déblatérer son monologue dans un long couloir blanc au bout duquel se trouve une évidente image de public en carton, ce qui montre également que le personnage est encore loin de son objectif à ce moment du film). Il parvient donc à nous délivrer un film d'une ambiance particulière et unique, ne tombant jamais véritablement dans les codes d'un drame ou d'un thriller psychologique (il cadre cependant, pour le temps séquence très drôle d'un échange téléphonique, avec les standards d'une comédie pure).

    En conclusion, et pour répondre à ma question d'introduction, on peut à l'évidence ranger cette oeuvre dans la catégorie des films injustement oubliés. Nous proposant une étude de personnage en béton, grâce au script, à la performance de De Niro et à la réalisation de Scorsese, ce long-métrage mériterait d'être mentionné plus régulièrement dans les discussions liées à la filmographie du fameux réalisateur. Espérons qu'il soit bientôt réhabilité dans le panthéon de ses oeuvres majeures (peut-être grâce à l'influence qu'en a visiblement tirée le futur film *Joker*), mettant fin à la triste ironie que le film de Martin explorant les affres de la célébrité fasse paradoxalement partie de ses long-métrages les moins célébrés.
    VhS mAn
    VhS mAn

    17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 août 2019
    Habitué aux échecs retentissants en cette nouvelle décennie 1980, Scorsese signe surement ici le meilleur film de sa carriere, avec le genial "Raging Bull" autre bide commercial. Un film a double lecture sur la notoriété, ou comment y acceder ex nihilo. terriblement moderne dans sa conception il montre les rouages perverses d'un système quasi totalitaire a sa tête mais n'est pas en reste pour poindre du doit la médiocrité crasse du personnage principal (DeNiro). A montrer de toute urgence aux stars auto-proclamées sans talent et usines à fausse gloire en tous genres.
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    291 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2019
    Scorsese donne encore à De Niro l'occasion de se distinguer dans un rôle de mec balourd et tenace, et surtout très pathétique, prêt à tout pour atteindre son objectif de vie : être le roi du show le plus populaire des États-Unis. Le film est rythmé autour de ce personnage burlesque, mythomane et téméraire, incroyable de ténacité. La critique de la société du spectacle, de la télé, et du supposé rêve américain est acerbe. Et au final, même si on est loin des meilleurs Scorsese, on peut se laisser emporter par cette farce aux situations drôles et parfois improbables.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 avril 2019
    A 30mn/45 s,il y'a un figurant qui ressemble fortement à "Depardieu"
    C'est lui ou son sosie???
    il y'a mick Jones et sa bière à côté,Strummer et Simonon pas vu??
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 27 janvier 2019
    Rober de Niro fait une bonne performance avec des moments qui font rire et qui font réfléchir sur le métier de présentateur. Cependant, l'action se fait trop lente et parfois ennuyeuse. Cependant c'est une réussite pour Martin Scorsese (même si c'est pas son meilleur film).
    pierrre s.
    pierrre s.

    426 abonnés 3 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2018
    Une comédie très acerbe dans laquelle Martin Scorsese pose un regard très critique sur le monde de la TV et sur le show-business en général.
    Serge_la
    Serge_la

    7 abonnés 724 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 avril 2018
    Amusante première moitié, irritante seconde moitié. Le film le plus poche de Scorcese que j'ai jamais vu.
    mx13
    mx13

    242 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2018
    C’est énorme comme film. Comme dans Le loup de Wall Street, et même dans la plupart des Scorsese, on assiste à une histoire de but, qui doit être atteint quelqu’en soit le prix. Dans La valse des pantins, c’est un homme qui veut être invité dans un show, et qui fera tout pour y participer, et va se manifester par des demandes, puis de l’harcèlement, et pour finir spoiler:
    un kidnapping spoiler:

    Robert De Niro est top et hilarant.
    Je le déconseille aux moins de 7 ans. 4/5
    Estonius
    Estonius

    3 338 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2018
    Au début on se demande vraiment dans quoi on s'embarque, ça paraît lourd, facile, dérangeant, bavard, puis au fur et à mesure que le film s'installe on se rend compte qu'on est en train de visionner un chef d'œuvre d'une richesse extraordinaire. Le film fait preuve d'un cynisme assez réjouissant qu'on avait plutôt l'habitude de voir dans les comédies italiennes. Sauf que là ce n'est pas vraiment une comédie (même si certains passages sont burlesques) mais une vision de ce que la "société du spectacle" (je n'aime pas ce terme) peut faire d'un individu, en l'occurrence deux cas, celui de De Niro où le désir de paraître le rend schizophrène et celui de Sandra Bernhard embarquée dans une logique fétichiste et sexuelle qu'elle est incapable de contrôler. Il est d'ailleurs assez pathétique que le spectateur puisse jouir de la situation dans laquelle de Niro se met, alors qu'en fait c'est assez triste. Quelques mots sur la distribution, en un mot c'est un sans-faute, De Niro est parfait, Jerry Lewis extraordinaire, époustouflant. Sandra Bernhard complètement déjantée (entre la scène du pull-over et celle où elle est à deux doigt de spoiler: violer Jerry Lewis
    , qu'elle actrice !) Quant à Diahnne Abbott (Madame de Niro à l'époque) son rôle est bien plus effacé, mais quelle belle femme ! Plusieurs scènes sont cultes, l'ouverture, le kidnapping, bien sûr, Lewis marchant dans les rues, mais le must reste la scène dans la maison de campagne de Lewis, où les acteurs n'en peuvent plus tellement c'est bien joué ! On lit çà et là que la réalisation est peu inventive ! Je conseille à ceux qui le pensent d'observer comment Scorsese traite la scène où De Niro est poursuivi dans les couloirs de la maison de production, tout simplement génial. Je m'attendais à un petit film un peu sympa, j'ai vu un chef d'œuvre.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2017
    Avec "La valse des pantins" je m'attendais à un film mineur de Scorsese qui serait au mieux pas trop mal mais ce long-métrage s'est avéré être une agréable surprise. Le film propose des scènes à l'humour décalé vraiment très drôles mais aussi des séquences d'une grande tristesse. La naïveté du personnage de Rupert Pupkin le rend très attachant et on est vite pris d'affection pour ce personnage haut en couleur. Ce comique est totalement déconnecté de la réalité et c'est sa naïveté qui le conduit au destin inévitable qui l'attends et que lui seul semble ne pas voir venir. De Niro et Jerry Lewis forment un duo remarquable et complémentaire, chacun dans un registre très différent. Scorsese trouve le bon ton et le juste équilibre pour nous proposer un film très drôle par moment mais aussi très touchant grâce à l'incroyable De Niro et son personnage de Rupert Pupkin, loser magnifique au destin digne d'un héros de tragédie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 13 février 2017
    Ne l'ayant jamais vu, je me suis donc lancé, le sujet me paraissait assez sympa, long à démarrer mais efficace par la suite, de niro excellent, jerry lewis rare et sombre, de bons seconds roles à la limite de la folie pour une.
    Stephenballade
    Stephenballade

    396 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 novembre 2016
    "The king of comedy" ou "La valse des pantins" en version française. Pour une fois, le titre français me parait un peu plus adéquat que la version originale. Car avec un titre comme "The king of comedy", on pourrait s’attendre à quelque chose d’hilarant, ou à quelque chose d’ironique. Dans les faits, la mise en place de l’intrigue se fait à une vitesse si lente que le spectateur a l’impression de faire du sur place. A l’inverse, le titre français spoile plus ou moins le film… Alors qu’en est-il ? Bien que je ne sois pas un féru du cinéma de Martin Scorsese, il faut reconnaître que son sujet est bien maîtrisé, porté par un Robert De Niro haut en couleurs en pauvre bougre à qui on n’a de cesse de lui déformer son nom (ça oui, c’est drôle), prouvant qu’il est capable de mettre de côté des rôles plus sombres comme dans "Taxi Driver" ou encore "Voyage au bout de l’enfer". L’autre surprise, à mon sens la plus grande, vient de Jerry Lewis. En effet, il reprend exactement le job qu’il savait si bien faire à la télévision, à savoir faire hurler de rire tout un public. Sauf qu’il va glisser peu à peu vers le très sérieux, voire même la résignation, conformément à ce qu’exige le scénario. En revanche, le 3ème larron principal, qui est en fait une larronne, tombe un peu trop dans la caricature (ou dans un terme moins fort, dans le cliché) en étant interprétée par une Sandra Bernhard qui visiblement voulait donner de la matière destinée à la confrontation des deux personnages principaux. Le plus étonnant est qu’elle y est parfaitement arrivée ! Alors "La valse des pantins" serait une comédie ? Pas vraiment, car on ne peut pas dire qu’on rigole franchement à gorge déployée, hormis durant le sketch retransmis à la télé, dans lequel il y a du bon (du très bon, même), et du moins bon (voire du mauvais, pour ne pas dire tendancieux). Non, en fait c’est simplement une comédie dramatique qui, certes, lorgne vers la comédie, mais penche plus vers le dramatique qu’autre chose. Ceci explique peut-être le flop commercial au niveau du box-office dans un premier temps, puis de sombrer dans les oubliettes dans un second temps. Pourtant, bien que j’aie beaucoup de mal avec le style très bavard du réalisateur, je reconnais que ce film est bon. Car en plongeant dans les obsessions viscérales que peuvent avoir certaines personnes, le cinéaste fend, sans jamais les casser, certaines idées reçues comme le rêve américain. Tout le monde peut réussir ? Oui, mais pas toujours, et… parfois à quel prix ! Cela donne une satire d’un cynisme étonnant, presque dérangeant, particulièrement ciblée en pointant du doigt le pouvoir des médias, en l’occurrence la télévision, sur la célébrité. C’est dit, et c’est bien envoyé. Mais attention : le synopsis présenté par Allociné révèle seulement la seconde partie du film. Si vous l’avez lu avant de visionner ce long métrage, il paraît très probable que vous finissiez par vous impatienter. Aussi, faites l’impasse et découvrez ce film sans rien en savoir, ainsi vous adhérerez davantage à l’évolution de la psychologie des personnages.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juin 2016
    Échec commercial à sa sortie en salles en 1982, La valse des pantins marqua le début d'une petite traversée du désert pour Martin Scorsese jusqu'à la sortie de La couleur de l'argent en 1986. Deux ans après la sortie du radical Raging bull, le public n'attendait pas du cinéaste américain une comédie.
    Les deux personnages principaux sont interprétés par Robert De Niro et Jerry Lewis. Mais, là où on attend Jerry Lewis tel que nous le connaissons (volubile, grimaçant, sur-jouant) c'est Robert De Niro qu'on trouve ! Dans un rôle plus austère et plus fermé, plutôt destiné à De Niro, prend place Lewis. Ce dernier se voit donc retenu dans son jeu, engoncé qu'il est dans son rôle... et ses costumes. Nous imaginons qu'il a eu quelques difficultés à tenir cette posture spoiler: : pour exemple, la scène des congratulations est coupée au moment où Jerry Lewis, les bras ouverts, commence à s'avancer vers le public pour le féliciter également !

    Cette distribution inversée des rôles paraît surprenante dans un premier temps. Elle le demeure ensuite mais pour d’autres raisons : le duo fonctionne parfaitement. Les deux acteurs, dans des postures qui leur sont peu communes, s'en sortent très bien.
    Enfin, cette comédie grinçante vis-à-vis de la culture télévisuelle de masse est très marquée années 80, jusqu'à la caricature (volontaire) sur certains aspects, notamment sur les "costumes" aux couleurs franches. Ce n'est pas le meilleur film de Martin Scorsese, mais c'est sans nul doute le plus familial et le plus léger.
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