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Florian Malnoe
120 abonnés
557 critiques
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4,5
Publiée le 1 juin 2015
Une satire visionnaire sur le Monde du show-business qui sonne comme une bienvenue rupture de ton dans la filmographie de Martin Scorsese. Ce dernier s'attelle en effet à la comédie dramatique et le résultat est quelque peu édifiant et diablement juste, passant au crible le fanatisme et l'aliénation à la quête de reconnaissance et de réussite par n'importe quel prix qui peuvent parfois découler du milieu pour en tirer, et plus encore, un réquisitoire grinçant, pathétique, souvent drôle et en même temps souvent effrayant. A la fois auto-portrait d'un cinéaste, plaidoyer sur l'obtention du rêve américain par la persévérance ( spoiler: présenté ici comme très éphémère ) et dénonciateur d'un profond malaise à grande échelle le scénario de "La Valse des pantins", choisissant ici la finesse et la sobriété à l'aspect burlesque prononcé, en fait ici rarement trop. Que ce soit dans la mise en scène, dans les situations, dans la réalisation, (même si il y a tout de même quelques procédés bruts de décoffrage pour mettre en exergue la dangerosité de ces personnes) tout est bien calibré et tape dans le mille aisément, pointant du doigt non seulement le fanatisme des petits arrivistes anonymes essayant simplement de se faire une place dans le milieu comme Rupert Pupkin, comme les grands noms du show télévisé comme ici Jerry Langford ; tout en ne se laissant pas simplement aller qu'à la critique facile et péremptoire. Une réussite indéniable, à la fois pessimiste et optimiste, émaillée de nombre de références et de clins d'oeil à la réalité, d'ailleurs annonciatrice d'un futur encore plus exacerbé quand on pense au "Show must go one". Une perle rarissime.
Après "Mean Street", "New York, New York" et "Taxi Driver" Martins Scorsese enchaine les collaborations mythiques avec Robert De Niro, qu'il s'agisse de "Casino", "Les Affranchis" ou "Raging Bull", des films qu'on ne présente plus, mais après son chef d'oeuvre coup de poing sur la boxe le couple le plus célèbre du cinéma américain aura enchainé avec "La Valse des Pantins", injustement oublié et qui se démarque admirablement du lot.
Ici point de violence esthétisée, ni d'éjaculation de sang, "La Valse des Pantins" suit juste un comédien au nom attachant qu'est Rupert Pupkin (Robert de Niro), obsédé par la célébrité et qui veut à tout prix participer au "Jerry Langford Show", il va donc commencer à harceler le présentateur de l'émission (Jerry Lewis) jusqu'à le prendre en otage.
Outre le fait que Jerry Lewis trouve son premier rôle dramatique "La Valse des Pantins" offre surtout une critique de l'obsession humaine pour la célébrité et la reconnaissance de sa personne, emmenant le tout dans une comédie burlesque et cruelle qui explore la société du spectacle et le harcèlement médiatique que le héros va prendre pour un jeu. Scorsese, ultra féroce explose ici tout ce qui fait le charme de son cinéma, légèreté, second degré et talent et une grande pertinence. Rupert Pupkin n'est qu'un hurluberlu parmi tant d'autres et ne semble pas se rendre compte qu'il s'attaque à quelque chose de sérieux et se donne sans cesse à des drôles de quiproquos autant improbables que jubilatoires, mais finalement, est-ce que Pupkin a du talent ? La question qui rend probablement le film aussi grand. Car finalement Pupkin ne connait de la célébrité qu'une illusion et ne se rend meme pas compte de ses actes criminels. Pratiquement à la meme hauteur que "Taxi Driver", "La Valse des Pantins" offre un aperçu noir et tragique de la solitude de l'homme moderne, de sa naïveté et sa raison perdue qui conduit au drame.
Scorsese et De Niro forment donc un duo de génie comme rarement ils l'auront fait dans une comédie sociale et paranoïaque absolument magistrale. Un drame de l'image pétillant et névrosé.
Un film assez prenant. Les acteurs sont bons et le scénario aussi. Ca fait plaisir de voir De Niro dans un autre rôle que flic ou mafieux et je dois dire qu'il s'en sort très bien. Dans ce film il joue Pumpkin, un homme qui veut percer dans le one man show et qui est prêt à tout pour réussir. Malgré quelques longueurs on passe un bon moment. Un film à voir.
La collaboration entre Martin Scorsese et Robert De Niro, tout amateur ou tout passionné de cinéma sait ce que cela représente. Tout amateur ou tout passionné de cinéma sait également que quelques classiques en sont issus. Citons par exemple: « Means Streets », « Taxi Driver », « Raging Bull » ou encore « Les Nerfs à Vif ». Et entre tous ceux là vient se greffer cette « Valse des pantins », un film assez méconnu. En ce qui me concerne, j’avais toujours refusé de le regarder à cause de son affiche, et de son titre français peu avantageux. Deux raisons très stupides quoi. Le film a été sensiblement bafoué par le public à sa sortie. De mon point de vue, ça ne me surprend qu’à moitié. Scorsese s’éloignait très clairement de son style habituel. De Niro révélait au grand jour une facette de son jeu d’acteur que le public ne connaissait pas et Jerry Lewis, quant à lui, lâchement laissé de côté par le public (américain je précise), n’était plus la grande vedette qu’il était dans les années 50 et 60 et était au crépuscule de sa carrière. Pourtant, les deux acteurs, pris dans un contre-emploi total se montrent très à leur avantage. De Niro interprète avec brio un comique raté pathétique qui vit en dehors de la réalité. Qui n’arrive pas à différencier fantasme et vie réelle. Qui est prêt à tout pour avoir son heure de gloire. Sa folie est telle qu’il finit par inspirer de la pitié. Jerry Lewis quant à lui, joue le rôle de ce présentateur TV rendu fatigué, blasé et arrogant par tant d’années devant la caméra. Scorsese signe là un film mineur en comparaison à certains autres titres composant sa filmographie, il n’empêche que celui-ci est à découvrir, ne serait-ce que pour être convaincu que Bobby fut bel et bien l’un des plus grands acteurs de l’Histoire du cinoche et que Jerry Lewis était tout à fait capable de jouer des rôles autres que celui du neuneu maladroit au strabisme très prononcé.
Encore une chouette comédie de Scorsese avec De Niro dans le rôle principal. Je dois dire qu'au début je n'ai pas accroché, il prend pas mal de temps à démarrer mais par contre les 40 dernières minutes sont vraiment excellentes! De quoi passer un bon moment.
Excellent film de Scorsese et pourtant le moins connu (ou presque). L'envie de réussite, la fascination malsaine du personnage principal (Robert De Niro impeccable) se laisse observer, admirer et on ne peut qu'éprouver de la sympathie pour ce type.
Sans être le plus grand et le meilleur des films de Scrosese,la valse des pantins tiens non pas par son histoire(un peu faible) mais par ces personnages et ces acteurs. L’interprétation de Jerry Lewis est excellente,De Niro et lui aussi très bon dans ce rôle de comique qui cherche la gloriole. C'est le savoir faire de Scorsese,ainsi que la drôlerie et le pathétique qu'il a sut mettre dans ses personnages qui font du film quelque chose d’intéressant à suivre. Avec un autre réalisateur la donne n'aurait certainement pas été la même.
Idée de départ géniale d'une pensée poussée à l'extrême, très bon traitement, De Niro est excellent dans ce rôle pourtant loin du machiste de Raging Bull ou le parano de Taxi Driver. Une fin intéressante et un bon rythme. Même si on est dans une comédie, le personnage principal a beaucoup d'épaisseur et l'écriture est très précise et intelligente. Jerry Lewis est également excellent et n'en fait jamais trop. Contrairement à ce que je croyais vu son échec lors de sa sortie, il ne s'agit pas d'un Scorsese mineur mais d'un très bon film en dehors de son registre habituel, malgré qu'il soit moins fort que d'autres de ses films.
"La valse des pantins" occupe une place à part dans la filmographie de Martin Scorsese. La tonalité jusque-là globalement noire des films du réalisateur, de "Who's that knocking at my door" (1967) à "Raging Bull" (1980) a longtemps fait passer "La valse des pantins" pour une comédie, sorte d'OVNI traversant une filmographie marquée par le sceau du désenchantement et du dérèglement social, incarnés par des individus en rupture de ban. Impression comique renforcée par la présence au générique de Jerry Lewis. En réalité, Rupert Pupkin le fan kidnappeur, joué par De Niro rejoint Travis Bickle (héros de "Taxi Driver") parmi les laissés pour compte de la société américaine. Le désœuvrement consécutif au retour mal géré des GI ayant combattu au Vietnam pour l'antihéros de "Taxi Driver", l'enivrement aux paillettes d'une jeunesse collée à l'écran cathodique pour Rupert Pupkin. Plus de trente ans après sa sortie, "The king of comedy" se révèle comme prémonitoire de ce qu'est devenu aujourd'hui le rapport à la célébrité, banalisé par la multiplication des reality shows et l'influence insidieuse de la toile sur la mutation des rapports sociaux vers une confusion névrotique entre un anonymat déculpabilisant et l'accès facile à une notoriété éphémère. La prophétie d'Andy Warhol concernant le "quart d'heure de célébrité" auquel chacun d'entre nous peut prétendre, se vérifie tous les jours un peu plus, faisant grimper sans fin la surenchère médiatique qui tourne souvent à l'absurde. Selon ce précepte et avec le recul, la question que l'on peut se poser est la suivante: Rupert Pupkin quand il kidnappe Jerry Langford célèbre showman (Jerry Lewis) souffre t'il d'un syndrome névrotique mégalomaniaque ou plus cyniquement n'est-il qu'un froid calculateur en avance sur son temps ? A y regarder de plus près, Pupkin dont le calme et la détermination sont à toute épreuve, semble avoir patiemment calculé son affaire, manipulant sa collègue groupie fortunée (Sandra Bernhard génialement hystérique) et aussi Jerry, comique à l'ancienne qui n'a visiblement pas intégré le rapport au public qui se modifie à grande vitesse dans les années 80. Cette thèse semble être accréditée par les rêves de Rupert qui montrent bien qu'à ses yeux Jerry n'est qu'un marchepied vers la gloire. Quand la collaboratrice de Jerry (sublime Shelley Hack) lui conseille de faire ses armes en passant par le circuit traditionnel mais très aléatoire des petits cabarets, Rupert n'en n'a cure, connaissant un moyen beaucoup plus efficace et rapide de rejoindre son héros sur le devant de la scène. Scorsese a longtemps hésité à porter à l'écran le scénario de Paul D Zimmerman qui lui avait été proposé au début des années 70 et qui échouera un temps à Milos Forman. Il faudra la détermination de Robert De Niro très sensibilisé au sujet pour que le réalisateur devenu davantage concerné par les revers de la célébrité se saisisse de l'affaire. Pupkin à l'image de Travis Bickle est certes un marginal vivant encore chez sa mère, conservant ses rites et manies d'adolescent mais son statut semble transitoire comme s'il était en couveuse, attendant l'heure propice pour enfin basculer dans sa vie d'homme. Il concentre sur sa seule personne les angoisses des deux complices désormais livrés aux affres de la vie sous les sunlights qui vous condamne à l'isolement sous peine de devenir la proie de tous les Rupert Pupkin qui arpentent les rues. John Lennon à l'époque du tournage venait d'être assassiné par Martin David Chapman (1980) et Jodie Foster l'actrice de "Taxi Driver" avait été harcelée de longs mois par John Warnock Hinckley Jr. l'auteur de la tentative d'assassinat sur le président Reagan (1981). Dans un tel contexte on peut comprendre le regain d'intérêt de Scorsese pour le sujet mais aussi y déceler la raison de la relative violence émanant de Pupkin, le réalisateur ne souhaitant sans doute pas susciter davantage de vocations criminelles. Il n'empêche que sous ses airs de gentille comédie un peu moqueuse, "The king of comedy" reste encore aujourd'hui un des films les plus troublants de son auteur. A voir pour mieux comprendre la transformation de nos sociétés occidentales où l'image est devenue une raison d'être mais aussi pour voir Jerry Lewis et De Niro à leur meilleur, jouer à front renversé.
Film de M. Scorsese dont je n'avais jamais entendu parlé, dans un registre différent de ses précédents métrages, il n'en est pas moins une sacrée réussite dans tous les sens du terme. Mais le plus marquant, est la critique du show-business qu'expose le réalisateur new-yorkais. Cependant, même en critiquant, il apporte des nuances importantes et il a de la compassion pour les personnages. Que ce soit R. DeNiro ou bien J. Lewis. J'ai même le sentiment que le film est le choc entre deux mondes. Celui de l'enfance, de l'innocence, de l'espoir naissant face au monde adulte, blasé, fatigué et plein de faux-semblants. Quand le rêve rencontre la réalité et devient une fable, magnifiquement orchestrée par M. Scorsese toujours aussi doué et sensible qui trouve l'équilibre parfait entre la critique, la compassion, la comédie, l'émerveillement et la détermination, la magie opère comme il se doit. Ce film m'a convaincu que M. Scorsese est vraiment un grand qui aurait pu faire des chefs d’œuvre avec n'importe quel histoire. Mais cela ne l'intéresse pas, tout simplement.
"La valse des pantins" est sans doute l'un des Martin Scorsese les moins connus. Cependant, c'est une comédie dramatique menée tambour bâtant par Robert De Niro dans la peau d'un comique prêt à tout pour passer à la télévision. L'histoire est assez intéressante et on retrouve également Jerry Lewis dans un rôle plus différent qu'avant. De Niro, quant à lui, brille, excelle dans son personnage. Il montre qu'il peut jouer de tout et il le montrera encore plus tard: un jour, il est mafieux, le lendemain, il est un monstre (Frankenstein), puis c'est un boxeur et pour finir il devient comique... Son personnage, Rupert Pupkin, est fou, haut en couleur, déjanté... De plus, "The King Of Comedy" délivre un message percutant sur le Show Business et la célébrité: c'est très très dur d'entrer dans le monde du Show Business et il faut être prêt an tout pour percer. Ici il va devoir kidnapper quelqu'un... Même si quelques moments sont ennuyants, la fin est juste superbe: dernier plan avec De Niro magnifique. Résultat: malgré quelques longueurs, "La Valse des Pantins" est un excellent Scorsese, à compter parmi ses meilleurs (même si tous ses films ou presque sont géniaux)!!!!!!!!!!!
un très bon film avec DE NIRO qui porte le film sur ses épaules une bonne démonstration de son talent cela m'a fait plaisir de revoir également jerry lewis dans un rôle un peu différent de ceux de sa jeunesse
8 ans après "Taxi Driver" et 3 ans après "Raging Bull" Martin Scorsese nous ramène un Robert De Niro une fois de plus très différent de d'habitude, loin des rings de boxe, loin des mafieux, mais très proche de la folie. Le fanatisme poussé à l’extrême, Rupert Pupkin interprété par un Robert De Niro époustouflant est fan de l’émission de Jerry Langford magnifiquement joué par Jerry Lewis et souhaite passer dedans car il juge être un grand comique mais évidement dans le show business c'est pas si facile, enfin pas toujours donc Pupkin repoussé par Langford va utiliser des moyens beaucoup plus radicaux pour arriver à ses fins. Bon un duo d'acteurs grandioses, une réalisation impeccable, une mise en scène encore plus impeccable, une splendide bande son et un scénario foutrement génial voire même passionnant, j'ai adoré cette histoire. Un Scorsese qu'on pourrait croire mineur dans sa filmographie mais alors absolument pas, c'est peut être un de ses meilleurs, mais bon comme il a pas mal de grand film à son actif ses meilleurs sont beaucoup^^
Faisant suite à des films tels que Taxi Driver ou Raging Bull, "La Valse des Pantins" peut paraitre assez mineur à première vue. Scorsese nous raconte l'histoire de Rupert, obsédé par l'idée de devenir présentateur de télévision. Le personnage de Rupert est vraiment fascinant, il est totalement imprévisible et dégage cette impression d'être brutalement coupé de la réalité. Jerry Lewis dans ce qui pourrait être son propre rôle est parfait entre arrogance et fatigue de tant d'année devant les caméras. Les frontières entre réalité et fiction sont bien étudié par Scorsese, tout comme les pièges et la surestime de la télévision. Les ressorts comiques marchent plutôt bien et les acteurs sont parfaits. La valse des Pantins s'avère captivant et fascinant de bout en bout.
Il est assez incompréhensible que ce film visionnaire soit le plus gros échec commercial de Scorsese. La Valse Des Pantins est une comédie dramatique faussement légère qui dénonce les dérives d’une société obnubilée par l’image et la célébrité. Ce film repose en grande partie sur les épaules d’un duo d’acteur exceptionnel. De Niro tout d’abord, qui fait ressortir avec brio la dimension tragique de Ruppert Pupkin, personnage à la fois pathétique, inquiétant et bougrement attachant. Mais il ne faut pas minimiser la prestation toute en retenue de Jerry Lewis dans ce rôle de vedette blasée totalement à contre emploi. Un des autres points forts de cette œuvre, c’est sa mise en scène qui joue de manière très intelligente sur la fine frontière entre la réalité et les fantasmes de Pupkin. A tel point qu’il devient parfois difficile pour le spectateur de savoir si ce qui se passe à l’écran relève du réel ou de l’imaginaire. A ce titre, la séquence finale peut être interprétée de deux manières diamétralement opposées.