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Ykarpathakis157
4 561 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 14 octobre 2020
Deux Parisiens incroyablement prétentieux (Eva Green et Louis Garrel) et un américain (Michael Pitt) sont des cinéphiles qui décident de se retrouver dans l'appartement bohème français de Rich Daddy pour une frénésie de sexe, d'alcool, plus de sexe et de philosophie décousue et insipide. Au bout d'une heure l'effet est un ennui réelle et brutal. Les scènes de sexe prétendument érotiques du film ont été présentées inutilement car ces personnages sont tellement insipides que le facteur de plaisir est inférieur à zéro. Le film a une toile de fond politique et utilise des clips d'anciens classiques français et hollywoodiens pour souligner et mettre en parallèle l'histoire centrale mais tout semble vide parce que personne n'a pensé donner à ces personnages quelque chose à faire ou à vouloir. Passer près de deux heures avec eux ressemblait à la pire des pénitences...
De Bernardo Bertolucci, je n'avais vu que « Le Conformiste », m'ayant laissé une impression un peu mitigée. Rien de tel pour « Innocents - The Dreamers » qui, s'il ne plaira pas à tout le monde, n'en est pas moins un merveilleux moment de cinéma pour ceux à qui ils s'adressent. Follement épris de liberté, d'une sensualité folle et enivrant de références cinéphiliques, le film semble pouvoir tout se permettre, tout essayer, sans le moindre tabou. Il y a quelque chose d'à la fois pervers et terriblement romantique dans la vision qu'a Bertolucci des rapports humains, entre sexualité parfois crue et manque de reconnaissance, le tout en plein contexte de Mai 68 donnant encore plus d'écho et de ferveur aux aspirations des trois héros de l'œuvre. Michael Pitt est d'ailleurs excellent, Louis Garrel plutôt bon (comme quoi, tout arrive!!), et Eva Green... sublime. Dans son premier rôle important, elle crève l'écran de sa beauté hors-norme et de sa présence irradiante. La mise en scène est au diapason : vive, audacieuse, portée par une magnifique photographie et plusieurs scènes inoubliables... Certains trouveront ça « bobo », « gaucho », « intello ennuyeux » : je peux l'entendre. Reste que me concernant, le plaisir a été très grand pendant 110 minutes, rythmées par une bande-son aussi éclectique que de premier ordre (Charles Trénet, les Doors, Édith Piaf...) : un vrai coup de cœur.
Je savais déjà que le cinoche de Berto, c'était du bidon, mais avec «Innocents» (2003), on passe carrément à la poubelle en plastoche recyclé. Pendant 109 minutes, le vieux coco devenu bobo nous impose sa nostalgie des barricades et je vous assure que c'est pénible. Je ne savais pas trop si je devais rire ou pleurer (d'un naturel joyeux, j'ai souvent opté pour la première solution). Le propos du film est simple (c'est le moins qu'on puisse dire). En mai 68, deux grands ados petits bourgeois, un zozo et une nana, font la révolution, avec un gugusse de passage, dans l'appart luxueux de papa et maman. En clair, pendant que leurs copines et copains rejouent une version en carton pâte du joli mois de mai dans les rues de Paris, ils jouent à touche-pipi, mangent des ordures, s'adonnent à la philosophie de comptoir ou encore à la cinéphilie de pointe (style Trivial Pursuit) et bien sûr sont désespérés (la scène de tentative de suicide au gaz est hilarante tant elle est grotesque). Mais en réalité, c'est surtout pour tonton Bernardo une nouvelle occasion de faire passer du porno soft pour du cinéma d'auteur en l'agrémentant de citations cinéphiliques (ça flatte toujours l'ego des gens «cultivés»), de clichés soixante-huitards délavés, de réflexions qui ont la profondeur du vide, noyant le tout dans une mise en scène parfaitement académique et convenue. Pour ne donner que l'exemple des dialogues (par exemple le débat final entre Théo et Matthew sur l'opportunité du recours à la violence face aux CRS), on les croirait recréés en éprouvette spécialement pour l'occasion à partir du matériel génétique prélevé sur un poil de pubis des années 60. Je vous jure que c'est géant! Mais le résultat est là, ridicule, dégoûtant, obscène et consternant. En un mot, un monument de bêtise à fuir absolument!
Les jumeaux Isabelle et Théo, invitent pour quelques jours de vacances Matthew leur nouvel ami étudiant américain. Appartement Parisien bourgeois déserté par les parents, partis eux aussi en vacances, Matthew le philosophe non violent va s'immiscer dans l'intimité de ce couple d'ami très fusionnels. Sur fond de BO Pop-Rock à base de Jimi Hendrix et Janis Joplin, cette comédie débridée, magnifiquement mise en scène par Bernardo Bertolucci, rejette tous les tabous. La Caméra, sensuelle et presque incestueuse du réalisateur Italien, nous propose des scènes de sexe extrêmement crues. Cette comédie dramatique nous offre aussi de belles incursions Cinématographiques, de bonnes réflexions sur la révolution Culturelle de Mao, la guerre du Vietnam, la révolution de Mai 68 ... Le film nous offre aussi une superbe distribution avec Robin Renucci (le père de Théo) et une magnifique prestation d'actrice de la belle Eva Green dans un rôle difficile, bien soutenue par un tout aussi excellent Louis Garrel. Pas un film que l'on aime bien, un film fascinant que l'on aime (tout court).
Un huit-clos dans un appartements parisien, avec un américain, une française, et un peu de sexe, difficile de ne pas faire le lien avec "dernier tango à Paris" du même Bertolucci. En fait "les innocents" est plus un hommage sincère à la nouvelle vague, et au cinéma en général. Sincère, mais malheureusement pas à la hauteur de ses ambitions. Le film donne l'impression que Paris a été filmé exclusivement pour un public étranger tant la France des année 60 est idéalisée. C'est touchant, mais parfois un peu exaspérant. Un bon film malgré tout.
Encore un film pseudo-intellectuel qui nous fait découvrir la sexualité de trois jeunes durant Mai 68 où se mêlent alcool, inceste, bourgeoisie et j’en passe. Le scénario est inexistant, les acteurs pourtant pas trop mauvais ne peuvent pas sauver les meubles. A croire que faire des films érotiques sans queue ni tête est une preuve de grande culture...
Dark Shadows, le dernier navet de Tim Burton n'aura eu finalement qu'une seule conséquence positive, celle de me faire voir ce film. En effet, dur de ne pas être intrigué par la plastique d'Eva Green (et Bertolucci étant réputé pour faire des films non approuvés par le saint père) et de vouloir en découvrir d'avantage. Je n'avais pas vu de Bertolucci avant celui-ci (enfin je triche un peu, j'ai vu son segment du film collectif la contestation, mais aucun souvenir, je ne me souviens que du segment de Godard) du coup je ne savais pas à quoi m'attendre, et je dois dire que c'est assez brillant. En fait c'est un réel hommage, sincère au cinéma de la nouvelle vague, au cinéma de l'âge d'or américain. C'est avec un plaisir communicatif que Bertolucci nous fait entendre la musique d'à bout de souffle, nous montre des extraits de films, et je suis aux anges. Mais le film ne se contente pas de parler de cinéma, c'est aussi un film sur la sexualité, sur Mai 68. Alors on pourrait peut-être reprocher au film que le perso de Michael Pitt soit plus contemporain pendant que les deux frères et soeurs eux appartiennent bien à leur époque. J'ai l'impression en effet que Pitt a une vision contemporaine de Mai 68, sait déjà pourquoi ça a échoué. Mais après c'est peut-être moi qui extrapole. Malgré tout ce n'est pas inintéressant. Après le film est moralement très étrange, un amour quasi physique entre un frère et sa soeur, c'est assez particulier je dois dire. Le film parvient à être vraiment beau par moments, mais garde peut-être un peu trop d'artificialité pour être réellement touchant et déchirant. En tous cas on a un casting de rêve entre Pitt (acteur beaucoup trop sous exploité), Garrel et Green il y a de quoi faire. Il faut noter aussi la présent de Léaud qui vient tenir son propre rôle au début du film, mêlant alors images d'archives et images réelles. Les acteurs se sont vraiment donnés à fond pour le rôle, se mettre à nu comme ça il faut oser. On sent néanmoins une certaine sensualité interdite émaner de certaines scènes et c'est toujours assez troublant. Un bon film, très bien référencé, assez beau, bien joué, intelligent. Mouais, c'est pas mal du tout. J'en verrai d'autres de ce réalisateur.
Voici un titre original qui résume très bien le film à lui tout seul : "The Dreamers". Cette production internationale régie par Bernardo Bertolucci et mettant en scène le trio Eva Green-Louis Garrel-Michael Pitt n'est effectivement rien d'autre qu'une ode à la rêverie... Sur fond de Mai 68, de Maoïsme et de guerre du Vietnam, le cinéaste compile références cinématographiques en tous genres, musique rock typiquement 60's et libération sexuelle le tout sous un aspect poétique absolument fascinant. Après une entame douteuse et assez racoleuse du point de vue de la mise en scène (montage hyper-nerveux, mouvements de caméras dans tous les sens, voix-off pas toujours utile, photo léchée jusqu'à l'excès), Bertolucci signe une oeuvre magnifique certes pas dépourvue de clichés mais ô combien puissante, incluant de nombreuses scènes très marquantes... Le réalisateur a choisi, après une rapide mise en contexte, de renfermer ce long-métrage autour des trois protagonistes principaux, lesquels vivent complètement dans leur monde et n'ont absolument pas conscience des réalités de la vie. Ils sont "Innocents", s'amusent à des jeux que l'on pourra qualifier d'immoraux voire de malsains mais par-dessus tout, ils prennent le temps de vivre et rêvent tout simplement. Et c'est ce que Bertolucci a parfaitement su exprimer, ralentissant le rythme du film pour mieux approfondir des caractères complexes et ambigus. Certains lui reprocheront des facilités, essentiellement sur le fond (car c'est bien l'audace qui prime sur la forme) et d'avoir laissé dérouler un peu naïvement ce huis-clos sensuel. Peut-être, toujours est-il qu'une fois rentré dedans, il devient très difficile d'en sortir, ce cocktail explosif recelant une véritable émotion. Alors nous aussi nous rêvons d'un monde meilleur et arrivons au générique la tête dans les étoiles, touchés par cette très belle tentative pas si commune que cela. Bénéficiant d'une excellente distribution, "The Dreamers" est à découvrir absolument.
Isabelle et Théo sont deux parisiens bobo qui se retrouvent livrés à eux mêmes en l’absence de leurs parents, partis en vacances. Ils en profitent pour héberger chez eux Matthew, un étudiant américain. Tous les trois ne vont pas tarder à explorer les limites des uns et des autres et explorer leur identité émotionnelle et sexuelle…
Bernardo Bertolucci adapte le roman "The Holy innocents" de Gilbert Adair et nous entraîne dans un huis clos pseudo sulfureux à travers un ménage à trois à Paris, en plein mai 68. Sur fond de contestation sociale, un frère, une sœur et un étranger vont se livrer à tous types d’expériences. Voulant braver les interdits ou explorer leurs corps, leurs limites et leurs idéaux, ces trois jeunes séparés de toute surveillance parentale, vont laisser libre court à leurs désirs.
Innocents (2003) à ce petit quelque chose de parisianisme particulièrement insupportable. Le portrait de ce frère et cette soeur à la fois prétentieux et décomplexés finissent assez vite par lasser, face à cet américain introverti et coincé. Le film se veut faussement provocateur, intello/bobo et cinéphile (mais dont les références au 7è Art se comptent sur les doigts d’une main).
Au final, c’est parfaitement anecdotique et superficiel, on s'ennuie autant que les personnages eux-mêmes, jouant à touche-pipi sous la couette ou dans le bain, tout en se gargarisant sur des répliques de films issus de la Nouvelle Vague en mode branlette intellectuelle.
Un jeune Américain à Paris pendant mai 68 qui rencontre un couple de siamois (un frère et sa soeur) au bord de l'inceste.
Férus de cinéma intello-ringard, ces petits bourgeois feraient bien la révolution eux aussi -parce que cela semble amusant- en criant "mort aux fachos", mais se comportent en vérité comme des ados attardés qui jouent à touche-pipi en citant des répliques de vieux films.
Forcément érotique, car Eva Green est de la partie (fine) et paie et trimbale ses lourds attributs... malheureusement, cela n'a rien de particulièrement joli ni émoustillant puisque la vulgarité est tutoyée d'un peu trop près à de nombreuses reprises.
Le seul intérêt potentiel étant tombé dans le caniveau, nous sommes fort dépités devant cet étalage d'imbécillités estudiantines (de gauche très vraisemblablement) aussi peu engageant que futile.
Innocents c'est une fenêtre d'un appartement bourgeois parisien donnant sur mai 68. Le trio est magnétique, il se nourrit de littérature, de musique, de cinéma, de plaisirs charnels et de bons vins, soit la vacuité dans toute sa splendeur, et c'est magnifique.
J'avais entendu dire que ce film était un chef d'oeuvre (par qui? je ne sais plus)et je n'ai pas réussi à regarder plus qu'un quart d'heure. Ca se veut intello et finalement ça ne tient pas debout, c'est grotesque, mal joué, pervers et surtout INCOMPREHENSIBLE!!!!!!!!!!!!! Je crois que je prefere encore Bienvenue chez les ch'tis qui a le mérite d'etre drole et surtout sans prétention.
Un des films sinon le film pour découvrir le cinéma de Bernardo Bertolucci mais aussi Eva Green dans son premier grand rôle. Un cinéma à la fois hyper moderne, une maestria des mouvements de caméras, angles de prise de vue, esthétique mais aussi une sensualité libertaire et un style qui peut énerver bobo, gaucho, intello. Le thème s'y prête parfaitement et la reconstitution d'époque est sublime, on s'y croirait totalement et dès le début du film on est immergé dans cette France gaulliste des années 60 avec l'arrivée de mai 68 par cette jeunesse éprise de liberté dans tous les sens du terme. Liberté qui passe par le cinéma, ses acteurs, ses réalisateurs et la remise en cause d'un ancien monde et des conventions pour le meilleur mais aussi pour le pire et un certain élitisme pédant représenté par la nouvelle vague. Tout commence par la fermeture de la cinémathèque par le pouvoir sur décision de Malraux avec 3 jeunes gens, 2 français et un américain qui vont, seuls et libres, faire l'expérience de la liberté, sexuelle en particuliers mais aussi de la pensée et de l'idée politique. Eva Green dans un rôle libertin et très dénudé est hypnotisante et dès ce premier film impose sa présence, son charisme, son talent débordant et un certain renouveau du cinéma français féminin avec le paradoxe d'être la fille d'une star de l'époque Marlene Jobert ce que l'on oublie souvent. Un film fort, marqueur de son époque, un film d'auteur reconnaissable, qui auto parodie un peu sa propre identité par son thème et son cadre et qui sera hermétique pour beaucoup même énervant par ses dialogues parfois ampoulés, marqués politiquement, modernes et libres mais aussi élitistes et snobs. Un incontournable du cinéma à voir absolument quel que soit son opinion finale.
Une pseudo-reflexion sur Mai 68 et la liberalisation des moeurs (plus pretexte à montrer des scènes de cul un peu crus qu'autre chose) mais surtout un film long et ennuyeux et des personnages bizarres joués par des acteurs pas convaincants (Michael Pitt pas terrible, Louis Garrel dont je comprendrais jamais pourquoi il persiste dans le cinéma...) . On va dire que c'est pas mon genre de film. Reste la découverte d'une future grande actrice : la superbe Eva Green!
The Dreamers donne à voir et à vivre la révolution politique et culturelle de 1968 en France par son versant intimiste, loin de toute grandiloquence discursive ou de tout militantisme unilatéral. Bertolucci se sert du contexte comme d’une baignoire dans laquelle bouillent des corps pleins de désirs et soucieux de mettre en pratique cette libération des mœurs revendiquée dans les théories, de s’adonner à la jouissance dans ce qu’elle peut avoir de plus trouble, affranchie de considérations morales qui gangrènent le désir en le filtrant par des normes bienpensantes. Néanmoins, le long métrage n’est pas une longue débauche de près de deux heures ; non, il a l’intelligence de fragiliser petit à petit son trio de personnages en introduisant la jalousie, l’envie de posséder autrui et de le ravir à l’autre ; l’intelligence de raccorder ses personnages à des réactions qui marcheraient contre l’idée de révolution sexuelle tant défendue, par l’intermédiaire d’un jeune étudiant américain qui brise l’union secrète du frère et de la sœur. Le cinéaste semble jouer du tabou, qu’il pense peut-être comme le retour à un jardin d’Éden dans lequel gambadaient Adam et Ève ; dans ce cas, Matthew constituerait le fruit défendu que va croquer Isabelle, la conduisant à s’égarer dans des sorties à deux, sans Théo. La mise en scène travaille d’ailleurs cette séparation croissante par le biais des surfaces réfléchissantes, comme dans la salle de bain où Matthew vient compléter le plan effectué sur le frère et la sœur par son reflet dans le miroir. The Dreamers incarne donc deux échecs : celui de l’exportation du modèle révolutionnaire propre aux réalités politico-culturelles de la France – puisque l’Américain n’y adhère jamais et reste protégé lors de l’affrontement – ; celui d’une vie menée en retrait, dans cette prison faite de dédales labyrinthiques qu’est l’appartement parisien, vaste songe qui s’épuise à mesure qu’il s’étend, jusqu’à poser sur la table des mets brûlés ou des restes de nourriture ramassés dans les poubelles alentours. Le film est écartelé entre un désir d’ouverture à autrui et un désir de fermeture pour vivre entre-soi, qu’Isabelle résout en voulant se donner la mort par le gaz, avant de recevoir ce pavé dans la fenêtre qui permet de ventiler l’espace, de laisser entrer le politique afin d’offrir une cause plus grande et remédier à la stérilité de ces couples endormis. En dépit de ses nombreuses répétitions qui, si elles installent une routine, finissent par lasser, le film de Bertolucci revisite avec intelligence et originalité la révolution sexuelle de 1968, fort de trois excellents acteurs.