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stebbins
502 abonnés
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5,0
Publiée le 24 mai 2008
Il s'agit d'une oeuvre d'Art, d'un hommage à l'Art et d'un hymne à l'amour. Plus qu'un simple film, Innocents est un concentré de poésie, d'érotisme, de peinture, de cuisine, de sculpture, de musique et bien sur de cinéma. Bernardo Bertolucci est un magicien de la pellicule et il s'en amuse. Nous aussi. Rarement un film m'aura semblé si sensuel et appétissant : le corps d'Eva Green est si parfait et le visage de Michael Pitt est tellement beau que les mots manquent...On pense à Rimbaud et à sa sensibilité, on sent l'odeur d'une ratatouille carbonisée, on vibre à l'entente de la musique des 400 Coups, on pleure à la vue de ce baiser timide et troublant que Matthew vole à ses deux amis et amants à la fin du film. On aimerait jouer à leurs jeux, répondre à leurs devinettes et pénétrer leur intimité. Bernardo Bertolucci est un cinéaste inspiré, il a le sens de l'harmonie : la scène du briquet en est un bel exemple. " Le cinéma est une maladie. Le seul remède au cinéma est... le cinéma ", disait Frank Capra. Innocents exprime parfaitement cette idée, à travers l'initiation désinvolte de ses trois gamins faisant bande à part. Une révolution après l'heure, mais une révolution quand même : c'est fort et délicieux.
Histoires d'amour et d'amitié à Paris sur fond de Mai 68 et de guerre du Viet Nam. Huit clos sensuel et voluptueux entre trois adolescents qui se cherchent. Assez quelconque au départ, l'intérêt vient progressivement et l'histoire prend toute son ampleur dès que les protagonnistes restent cloitrés et ne sortent plus de l'appartement. Truffés de références, d'extraits de films, de documents d'actualité, mais aussi de musique, le film retrace très bien l'état d'esprit de l'époque mais les évènements extérieurs ne sont là qu'en toile de fond. Ils n'interviendront que lors des derniers moments du dénouement de l'histoire. Bertolucci signe un film intimiste, direct, parfois dérangeant mais rempli d'une belle émotion et visuellement très beau. Et les trois interprètes magnifiques de naturel nous font passer un très bon moment.
Beau film Amoral, impudique, vicieux, tordu, transgressif, libertaire, poétique, puéril, pas si nostalgique que ça, mais énormément bourré de tendresse. Un drôle de film troublant, avec une mise en scène maitrisé et subtile. Et pourtant extrêmement élaboré et virtuose. Mais sans jamais chercher à frimer, ou à nous écraser sous les prétentions. Nu ou habillé, Eva Green devient sous nos yeux ébahis, une immense "star" fascinante, digne du charisme hypnotique, des plus grandes femmes fatales de l'age d'or hollywoodien. Et quelle magnifique OST binationale, prestigieuse, énorme, parfaitement juste, et amoureux du cinéma et de la musique. Personnellement, j'ai beaucoup aimé. La sensualité y est vraiment très débridé. Mais je peut facilement comprendre, en quoi les excès lubriques de ce film orgiaque et quasiment incestueux, peuvent être rebutant pour certain. Je doit avoir vu quatre ou cinq film de Bertolucci. Dont pas mal de superproductions grandioses et imposantes, unanimement salué par les critiques internationales. Mais je pense que l'intimiste Innocents : The Dreamers doit être mon préféré. C'est vraiment un grand film qui a plein de chose à dire. Et en particulier à propos du cinéma. Une œuvre qui mérite d'avoir sa place d'honneur à la cinémathèque... Mais ne l'aurait-il pas cherché juste un petit peu ? :D
Le sujet la relation sexuelle fraternelle était si délicat... Qui d'autre que Bertolucci pouvait en faire un film qui, à défaut d’être malsain, puisse être aussi émouvant tout en gardant son aspect déroutant? En s’inspirant de sa propre jeunesse à Paris, il donne un réalisme étonnant à la quête identitaire d’un jeune étudiant américain découvrant les limites de sa sexualité. Les trois acteurs sont phénoménaux (je suis tombé sous le charme d'Eva Green!) et la reconstitution des évènements de mai 68 est une pure réussite. Les références à d’autres films classiques sont un autre élément qui en fait vraiment une œuvre incomparable que ne pourra que plaire aux amateurs de cinéma.
nul film hyper sexualisé, de nombreuses scènes de sexe, les scènes en mode WTF du type qui engueule un gars parce qu'il a pris un briquet pour allumer sa cigarette, encore du sexe, des filles nues, de l'hyper sexualisation. nul nul nul.
Une histoire pas très captivante d'éveil sexuel et politique de jeunes cinéphiles au temps de mai 68 où la mentalité attachée à cette période n'est qu'effleurée et le profil psychologique du personnage d'Isabelle manque quelque peu de crédibilité.
Le film évoque la libération sexuelle et nous montre comment une rencontre peut tout changer. Le choix du lieu et de l'époque nous indique tout de suite dans quel monde on va tomber. Excellent casting, Michael Pitt est une révélation, tout d’abord perdu dans cette famille très libérée, sans gêne, peu pudique. On a affaire à une vraie initiation à la vie. La relation entre le frère et la sœur gêne, clairement, on se met dans la peau du personnage principal et on comprend sa réticence et son étonnement. Et peu à peu, il se libère, il met de côté ses préjugés pour goûter à cette aventure. Et à côté on a les parents, impuissants, qui avaient pourtant toutes les preuves devant eux. Bon film, qui peut-être dérangeant mais qu'il faut regarder l'esprit ouvert.
Le film est passionnant par son enferment au sein des années 1968. Les innocents ce sont ceux qui font la révolution à l’intérieur de l’appartement, eux qui vivent dans l’irréel: le cinéma. Le sexe est une corollaire évidente. Trois jeunes de 20 ans au corps sublime qui se découvrent. Et Bertolluci les rend beau par leur nudité sensuelle. Ces moments sont uniques dans leur vie. Comme les scènes immortelles qu’ils rejouent. Très intéressant.
Je n'ai pas l'impression que cela mène vraiment quelque part... Les trois jeunes se retrouvent intimement et volontairement liés dans un grand appartement parisien sachant qu'il y a parmi eux un frère et une soeur qui s'adonnent déjà à des jeux curieux inexpliqués. C'est du genre "Dernier Tango à Paris" (Du même réalisateur) mais avec 3 personnes du même âge. Très spécial et révélateur du talent de comédienne d'Eva Green qui dévoile un jeu de charme assez troublant.
On ne croit pas à cette histoire de trois étudiants enfermés dans un immense appartement en plein mois de Mai 1968. Malgré de de belles images et les références cinématographiques, on n'accroche par manque de subtilité et d'intelligence de la réalisation. Un film creux presque indigent.
Mise a part un casting de jeunes talents prometteur ,pas grand chose a retenir de ce Bertolucci qui voudrait nous choquer (et nous refaire le coup du Dernier Tango) en montrant les relations ambigues qui lie un frere a sa soeur ,le probleme c'est qu'aujourd'hui le sexe est omnipresent et sert + a faire vendre qu'a s'interroger.Eva Green ,bien que possedant une plastique irreprochable ,merite mieux que de se devetir toute les 5 mn ,cela vaut egalement pour les 2 garcons.Les 3 etudiants vivent dans cet immense appart bourgeois comme dans une bulle protectrice d'ou les evenements de Mai 68 semblent bien loin de leur preoccupation.Malgré une realisation esthetisante maitrisé ,la pauvreté du scenario comme les dialogues insipides rendent difficile tout interet a ce huis clos ,reste les mimes pour decouvrir le titre d'un film ou les paralleles visuels avec des oeuvres connus (bande a part).Reconstitution assez artificiel de 68 ,musique trop cliché bien qu'agreable a l'oreille et VF raté.
Si Bertolucci avait voulu faire ce film pour m'agacer il ne s'y serait pas prit autrement, tant il aligne les habituels tares qui gangrènent une certaine forme de cinéma d'auteur, à commencer par cette tendance à regarder le monde et l'histoire par le petit bout de la lorgnette. Si le film prend pour contexte les évênements de Mai 68, il ne les traite jamais, si ce n'est dans son introduction où le cinéaste s'offre une reconstitution sans âme de l'affaire Langlois. Une fois les trois protagonistes ensemble, on oublie le contexte politique et historique pour s'enferrer dans de sempiternels tics auteuristes. On suit donc un jeune américain et deux jumeaux gosses de riches, qui déambulent dans un appartement plus vaste qu'un terminal d'aéroport et qui nous emmerdent avec leurs névroses et leurs histoires de cul vaguement subverssives.