Récemment, Sony avait fait une annonce pour le moins controversée : celle de rendre disponible en VOD une version de certains de ses films expurgés de toute grossièreté, violence et nudité, dans le but de les rendre tous publics.
Parmi les oeuvres visées, une majorité de comédies d'Adam Sandler, des blockbusters dont les Spider-Man ou encore Tigre et Dragon, soit des films loin d'être extrêmes dans leur représentation de la violence ou du sexe.
Cette offre, disponible sur les plateformes iTunes, VUDU et FandangoNOW aux Etats-Unis, ne s'appliquait que dans un cadre restreint, à savoir les films diffusés dans les avions et dans les lieux publics. Néanmoins, certains redoutaient les dérives de cette démarche : et si celle-ci finissait par s'étendre à la totalité du catalogue Sony, voire à atteindre les salles de cinéma ? De plus, quid de la violation du travail d'un artiste ? Y a-t-il encore un quelconque intérêt à découvrir une comédie comme Frangins malgré eux sans ses scènes à l'humour régressif ?
Sony lance une version épurée tous publics de ses films en VODSuite aux vives réactions provoquées par cette nouvelle (notamment de la part de Seth Rogen et Judd Apatow), Sony a tenu à mettre les choses au clair. Le président de Sony Pictures Home Entertainment Man Jit Singh a déclaré : "Nos réalisateurs ont une importance primordiale pour nous et nous voulons respecter cette relation au maximum. Nous avons estimé que nous avions obtenu les approbations des cinéastes impliqués pour utiliser les versions télévisées qu'ils avaient supervisés en tant que valeur ajoutée sur les ventes de la version complète. Mais si certains d'entre eux sont mécontents ou ont changé d'avis, nous interromprons le processus sur leurs films."
La Directors Guild of America avait laissé entendre que la démarche de Sony pourrait amener à une rupture de contrat avec ses réalisateurs. La DGA a depuis publié un nouveau communiqué : "Bien que nous soyons ravis que Sony reconnaisse ses erreurs dans ce domaine, la DGA a informé Sony qu'elle attend le retrait immédiat de toutes les versions cleans des films concernés jusqu'à ce que Sony obtienne l'autorisation de chaque réalisateur et lui fournisse la possibilité de modifier son film pour une sortie sur un nouveau média. (...) le travail et la vision d'un réalisateur sont au coeur même de notre métier et d'une industrie cinématographique prospère. Tout au long de notre histoire, nous nous sommes engagés à lutter contre le remontage non autorisé des films."
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