C'est l'événement de ce début de Festival de Cannes. Ce week-end, 120 battements par minutes, le nouveau film de Robin Campillo, a fait son entrée dans la Compétition avec les honneurs ; le film a reçu un accueil des plus chaleureux lors de la projection de presse, puis a été ovationné pendant de longues minutes dans la salle du Palais des Festivals. À en juger par la vague de tweets dithyrambiques qui s'en est suivie, le film semble déjà être l'un des candidats les plus sérieux à la Palme d'or.
Il faut dire que 120 battements par minute embrasse un sujet puissant. Nous sommes au début des années 90 ; le sida fait alors des ravages depuis près des dix ans. Les militants d'Act Up-Paris, une association créée en 1989 inspirée du modèle américain d'Act Up New York, multiplient les actions pour lutter contre la maladie et l'homophobie. Nouveau venu dans le groupe, Nathan va être bouleversé par la radicalité de Sean ; un duo incarné par Arnaud Valois, véritable révélation, et Nahuel Perez Biscayart, acteur argentin vu notamment chez Benoît Jacquot ou Rebecca Zlotowski.
Dans ces premières images rythmées par Smalltown Boy de Bronski Beat, chanson gay iconique relatant le quotidien d'un garçon victime d'homophobie, on peut voir les nombreuses actions entreprises par les militants, au premier rang desquels Adèle Haenel (Les Combattants, La Fille Inconnue). La lutte contre l'invisibilisation des homosexuels permet également à Nathan et Sean de se rapprocher et de vivre les moments les plus forts de leur jeune vie. Une histoire passionnante signée par le réalisateur d'Eastern Boys, qui promet de marquer durablement les esprits.
120 battements par minute est à découvrir le 23 août prochain dans les salles.