Londres. 1987. Philip est un écrivain américain célèbre exilé à Londres. Sa maîtresse vient régulièrement le retrouver dans son bureau, qui est le refuge des deux amants. Ils y font l’amour, se disputent, se retrouvent et parlent des heures durant des femmes qui jalonnent sa vie, de sexe, d’antisémitisme, de littérature, et de fidélité à soi-même…
Le film voit le jour grâce à... la pandémie !
Ce pitch, c'est celui de Tromperie, adaptation du roman de Philip Roth publié en 1990 (et quatre ans plus tard en France), qui voit le cinéaste Arnaud Desplechin inviter Léa Seydoux dans son univers. Un projet qui a vu le jour grâce au premier confinement. Bloqué, Desplechin est contraint de laisser en suspens un vaste projet cinématographique pour se tourner vers un projet plus réalisable en ces temps de pandémie.
Le réalisateur de Trois souvenirs de ma jeunesse et Roubaix, une lumière repense alors à son désir d’adapter Tromperie, roman de l’écrivain américain Philip Roth. Constitué de nombreux dialogues, cet ouvrage semble impossible à porter à l'écran. Pourtant, Desplechin relève le défi avec brio. Tromperie est élégant, sensuel, virtuose, psychologique... Une oeuvre sur la complexité des sentiments amoureux d'une grande intelligence qui, tout du long, impressionne.
Un duo incroyable
Dans ce long métrage romanesque fidèle au texte de Philip Roth, Arnaud Desplechin offre l'occasion à Léa Seydoux et Denys Podalydès de livrer une incroyable prestation. Aux côtés du duo, on retrouve Emmanuelle Devos, Anouk Grinberg, Madalina Constantin ou encore Rebecca Marder, toutes excellentes.
Lors de son exploitation en salles, Tromperie n'a pas rencontré son public qui, on vous l'assure,... s'est trompé ! Et si vous redonniez une seconde chance à cette brillante romance signée par l'un des plus grands cinéastes contemporains ?
Ce soir sur Arte à 20h55
La bande-annonce de "La Bête", dernier film en date de Léa Seydoux, actuellement en salles :