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    En une scène, il est devenu une star : cet acteur de western s'est fait un nom en 1 minute
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Découvrez quel acteur a été révélé par "Et pour quelques dollars de plus" de Sergio Leone, et non, ce n'est pas Lee Van Cleef !

    Avec Et pour quelques dollars de plus, le réalisateur Sergio Leone n'a pas seulement donné une carrière de vedette à Lee Van Cleef, et entériné Clint Eastwood comme le héros du western italien. Il en a profité pour révéler un comédien : l'acteur allemand Klaus Kinski et son faciès reconnaissable entre mille.

    Et pour quelques dollars de plus
    Et pour quelques dollars de plus
    Sortie : 30 septembre 1966 | 2h 10min
    De Sergio Leone
    Avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Gian Maria Volontè
    Presse
    3,7
    Spectateurs
    4,3
    louer ou acheter

    Dans ce film, le colonel Mortimer et "Manchot", deux chasseurs de primes décident de s'allier pour traquer L'Indien et sa bande de bandits dont les têtes sont mises à prix, et qui prépare le braquage de la banque d'El Paso.

    M.G.M.
    Lee Van Cleef et Clint Eastwood

    Dans une scène très marquante, le personnage joué par Lee Van Cleef, le colonel Mortimer, entre dans un saloon et s'en prend au "Bossu", membre du gang de l'Indien. Il approche nonchalamment et gratte sur sa bosse une allumette qui lui sert à allumer sa pipe.

    Le personnage de Kinski souffle l'allumette, et Mortimer lui emprunte son cigarillo, pour tout de même allumer sa pipe. Il fixe alors longuement le visage du Bossu joué par Klaus Kinski pour le provoquer. Le bandit est au bord de la crise de nerfs et à deux doigts de dégainer son colt pour flinguer ce type qui vient lui chercher des noises.

    MGM

    Mais s'il ne passe pas à l'action, c'est parce que ses complices et lui sont là pour le repérage d'un futur braquage et ne peuvent pas créer de scandale, sans quoi leur couverture serait éventée. A regret, le Bossu doit se laisser faire et cette frustration déclenche sur son visage une série de tics incontrôlés. Rongeant son frein, il décide de partir plutôt que de céder. Lorsque le Bossu et Mortimer se recroiseront, la rencontre se passera bien plus mal !

    La scène :

    Cette séquence révèle l'acteur allemand Klaus Kinski, qui a 39 ans lorsque le film sort. Il a déjà tourné plus d'une quarantaine de longs métrages, mais n'est pas parvenu à percer. Le succès du film de Leone va lui ouvrir les portes du cinéma italien, et notamment du western, puisqu'il en tournera 18 de 1965 à 1975, dont certains figurent parmi les classiques du genre : El Chuncho, Et le vent apporta la violence ou Le Grand Silence.

    Kinski s'est rendu célèbre pour ses rôles possédés, grandiloquents, colériques et dérangés. En 1972, il fait la rencontre du réalisateur Werner Herzog sur le tournage de Aguirre, la colère de Dieu, un rôle dans lequel la démesure de l'acteur est peut-être à son paroxysme. Les deux hommes se retrouveront ensuite pour Nosferatu, fantôme de la nuit, Woyzeck, Fitzcarraldo et Cobra Verde (1987).

    Werner Herzog Filmproduktion
    Dans Nosferatu

    De façon posthume, la fille du comédien, Nastassja Kinski, révèlera qu'il avait toujours tenté d'abusé d'elle lorsqu'elle était enfant et qu'elle était parvenue à lui échapper. Sa demi-soeur Pola a quant à elle publié ses mémoires, dans lesquelles elle accuse son père de l'avoir violée de ses 5 à ses 19 ans. Décédé, le comédien ne passera jamais en justice.

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