L'amour est dans le pré : un ancien candidat condamné pour "abandon d'animaux"
    Pauline Hétu
    Pauline Hétu
    Pauline est à l'affût du moindre buzz et de la moindre séquence qui fera parler sur les réseaux sociaux. Elle se passionne pour les histoires des personnalités françaises et internationales qui animent notre quotidien sur le petit écran.

    En proie à des difficultés financières, Laurent, candidat emblématique de L'amour est dans le pré saison 15, s'est vu retirer l'ensemble de ses bêtes, en manque évident de soins. L'agriculteur a également été condamné à une peine de prison.

    Capture M6

    Gros coup dur pour Laurent, ancien candidat de L'amour est dans le pré en 2020. Passé devant le tribunal de Rouen ce vendredi 8 septembre 2023, l'éleveur bovin a appris sa condamnation cinq jours plus tard : quatre mois de prison avec sursis pour abandon d’animaux ainsi que la confiscation définitive de ses 432 bêtes, remises entre les mains de la fondation Brigitte Bardot, partie civile dans cette affaire. Pour Laurent, c'est une lente descente aux enfers qui a débuté il y a déjà plusieurs années.

    Laurent étranglé par les dettes

    Pendant longtemps, Laurent n'a pas voulu parler de ses difficultés à la ferme. Des "non-dits" qui ont d'ailleurs fait fuir Charlotte, sa prétendante de L'amour est dans le pré, partie après quelques semaines de relation seulement. "Lire, entendre que j'ai eu peur de l'ampleur des problèmes est complètement faux. J'étais prête à les vivre un à un, seule contre tous pour lui avec lui près de lui. Mais commencer à vivre sur des non-dits, c'était impossible", avait-elle expliqué après son départ.

    Laurent a persévéré, et a finalement trouvé une nouvelle compagne qui l'a beaucoup aidé lorsqu'il s'est véritablement retrouvé étranglé par les dettes. En février 2023 en effet, Laurent venait témoigner sur le plateau de Touche pas à mon poste de ses difficultés, et de celles de beaucoup d'autres agriculteurs comme lui. Interrogé par Cyril Hanouna, il expliquait ne pas parvenir à se verser un salaire. "Au bout, ça fait zéro, assurrait-il, ajoutant que l'électricité avait été coupée sur son exploitation. Je ne savais plus quoi faire. (...) C'est ma compagne, qui venait d'arriver dans ma vie, qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour me remettre le courant au mois de novembre. C'était extrêmement compliqué, je n'avais pas de soutien autour de moi", se désolait-il.

    Des cadavres de bovins gisaient sur le sol

    Stupeur quand, à peine un mois plus tard, on apprenait que les gendarmes lui avaient retiré ses bêtes suite à de nombreux contrôles et avertissements demeurés sans réponse. Dans un communiqué, la préfecture précisait que les services vétérinaires "ont constaté que les conditions de vie et de détention des bovins présents sur l'exploitation sont incompatibles avec les besoins physiologiques de leur espèce : défaut d'abreuvement et manque caractérisé d'alimentation de qualité".

    De nombreux cadavres de bovins jonchaient le sol de l’exploitation et une bête avait dû être euthanasiée pour mettre fin à ses souffrances. "Cette insuffisance d'apport en aliments a pour conséquence un phénomène de compétition entre les animaux qui présentaient pour certains des pathologies démontrant une absence de soins évidente", ont déploré les pouvoirs publics.

    Passé devant le tribunal en ce mois de septembre 2023, Laurent, qui vit désormais du RSA, a essayé de se défendre ."Toute mon énergie, je l’ai mise dans mes animaux. J’avoue, j’ai laissé tomber l’administratif à un moment pour m’occuper de mes bêtes. Mais ce cheptel, c’est ma vie", a-t-il déclaré comme le rapportait Le Parisien. Mais Laurent n'a pas su convaincre le juge qui a décidé de son sort avec une lourde peine.

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