Le professeur devenu célèbre pendant la crise sanitaire était de retour à la télévision ce mardi 30 mai 2023. Didier Raoult était l’invité de Bruce Toussaint sur BFMTV afin de réagir à la tribune publiée dans Le Monde ce dimanche 28 mai. Seize sociétés savantes de médecine y dénoncent un immense essai thérapeutique "sauvage" mené par Didier Raoult sur plus de 30 000 patients afin de prouver l’efficacité de l’hydroxychloroquine sur le Covid-19.
"L'opinion, ça m'est égal"
Dès le début de l’interview, le ton est donné. Le professeur marseillais demandant au journaliste "d’arrêter ses bêtises". Pour illustrer les reproches qui sont faits à Didier Raoult, Bruce Toussaint propose ensuite de regarder une interview du professeur Molimard, chef de service de pharmacologie médical au CHU de Bordeaux et signature de ladite tribune. "Non ! Non ! Je ne veux rien écouter ! Ce type n'arrête pas de m'insulter", a alors vivement réagit l’infectiologue. Et Bruce Toussaint de justifier que si, justement, c’est intéressant d’entendre ce qu’il a à dire. "Je raccroche si vous faites ça, ce n'est pas compliqué. Je ne réponds pas aux gens qui m'insultent. Je n'écoute pas les gens qui m'insultent. Je ne le fais pas !", a alors menacé l’invité. Malgré les tentatives de modération de Bruce Toussaint, Didier Raoult est resté catégorique. "Non, non, non ! Je ne lis pas vos bêtises ! Je n'écoute pas votre télé ! Je ne lis pas les journaux qui médisent de moi ! Je ne le fais pas ! L'opinion, ça m'est égal !" Et Bruce Toussaint d’accéder au refus de son invité qui est ensuite resté 45 minutes à l’antenne.
Didier Raoult nie un essai thérapeutique
Dans son interview, Didier Raoult a assuré qu’il n’y a jamais eu de traitement thérapeutique, mais seulement "une étude observationnelle". Interrogé sur le fait qu’il a administré de l’hydroxychloroquine à des patients atteints du Covid pendant plusieurs mois après l’interdiction par le Haut conseil de la santé publique, le professeur a répondu : "J’avais parfaitement le droit moi, mais aussi les autres, de prescrire de l’hydroxychloroquine". Et d’ajouter que l’interdiction est "une décision politique mais qui n’engage pas la responsabilité personnelle des médecins". L’infectiologue réaffirme l’efficacité du médicament controversé contre le Covid-19 et d’assurer que "des milliers de gens qui auraient pu être traités n’ont pas été traités".