Si le but était de faire parler d'elle, alors Marlène Schiappa a réussi son coup de com'. En revanche, pas sûr que la teneur des propos à son encontre soit à la hauteur de ce qu'elle escomptait. Et à vrai dire, personne ne comprend vraiment le but de cette interview qui intervient dans un contexte politique très tendu. Cela n'aura échappé à personne en effet : Marlène Schiappa, ministre déléguée aux affaires sociales et solidaires fait la Une du dernier numéro de Playboy, magazine davantage connu pour son contenu érotique que pour ses analyses politiques, en kiosque ce jeudi 6 avril 2023.
Marlène Schiappa, ministre la plus Playboy compatible
Outre les photos de la ministre, "sexy mais pas dénudées" comme cela avait été annoncé, les acheteurs du magazine y découvriront un long entretien de douze pages "à bâton rompu" sur "le féminisme, le pouvoir, la séduction et même le sexe", décrit Jean-Christophe Florentin, rédacteur en chef de Playboy au journal 20 Minutes. Ce dernier explique avoir été le premier étonné que Marlène Schiappa réponde favorablement à son invitation. Pourquoi l'avoir invité elle ? Marlène Schiappa est "la plus Playboy compatible des ministres et du personnel politique" répond-t-il. Et d'ajouter : "Elle est courageuse, elle a une voix qui porte, elle a des convictions féministes et en plus elle est jolie !"
Des poses ont été refusées
Pas peu fier de son coup, le rédacteur en chef du magazine au petit lapin explique ensuite que la rencontre a été organisée mi-mars, après avoir été reportée par deux fois pour des raisons d'emploi du temps. La question des photos a été au cœur de longues discussions, notamment avec le responsable en communication de la ministre. "Elle voulait voir les tenues qu’elle porterait, détaille le rédacteur en chef. On a fait ce qu’on appelle un moodboard pour définir une ambiance et des poses. Certaines ont été refusées, d’autres acceptées". Quant au contenu même de l'entretien, Marlène Schiappa se serait montrée avenante et sans tabou. "Elle n’a mis son véto sur aucune thématique, n’a éludé aucune question. On parle de tout avec elle… De féminisme, de pouvoir, de séduction. Elle est même arrivée à me faire rougir en parlant de sexe", s'amuse Jean-Christophe Florentin.
Et de se défendre d’une quelconque participation à un plan de communication gouvernemental : "Je n’étais pas du tout au courant que l’interview tomberait juste après celle de Pif Gadget (interview d'Emmanuel Macron, NDLR)".