Il manque juste un grand sapin décoré, la patinoire de l’Hôtel de Ville et un gros chien pour que ça fasse un parfait téléfilm romance à l’eau de rose de fin d’année de M6 qui aurait pu s’appeler « La fabuleuse Ratatouille d’Emily Poulain ». Sinon, il y a tout, absolument tout, ce que l’imaginaire collectif américain peut sublimer de ce que peut signifier de vivre à Paris : Béret, croissants, accordéon, chanson de Piaf, Tour Eiffel, Carrousel, Montmartre, Louvre, Bastille, (même musée des arts forains), grand couturier, Opéra, accordéon, etc., j’en passe et des meilleurs. Bref, une carte postale idyllique de notre capitale que seuls les parisiens ne reconnaîtront pas dans leur quotidien. Exit la mixité ethnique (hormis le collègue black gay et la copine milliardaire chinoise), les gilets jaunes, les klaxons, les bouchons, le métro et les SDF, ne reste que l’invitation au voyage : calme, luxe et volupté dans un monde caucasien où tous les Français sont parfaitement bilingues (à voir en V.O d’ailleurs sinon on ça perd tout son sens) et occasionnellement de supers coups au lit endurants et performants (on a une réputation à tenir !). A part ça c’est gentillet, ça se regarde pour passer le temps en faisant son repassage, Lily Collins est très jolie, Lucas Bravo doit faire pâmer pas mal d’américaines en quête de parfait « French Lover », si ça peut faire du bien au tourisme Parisien en cette période de Covid pourquoi pas, il faudra juste les prévenir de ne surtout pas prendre le RER B en arrivant à Roissy pour rejoindre le centre de Paris, sinon le rêve de « ville lumière » sera très vite éteint par la saleté ambiante et les graffitis, très loin de ce conte de fées télévisé !