Il y a de ces œuvres cinématographiques (court, moyen long métrage ou dans ce cas présent une série) qui te chamboulent et te laissent KO. Le sujet a pourtant été maintes et maintes fois utilisé que ce soit dans « Code Quantum », « Retour vers le futur » ou même « Sliders », le voyage dans le temps reste toujours aussi passionnant avec cette éternelle question : « Si vous pouviez revenir en arrière, que changeriez-vous ? Et en accepteriez-vous les conséquences ?» Pour ma part j’aurai peu être empêché Hitler d’arriver au pouvoir, prévenu Freddy Mercury des risques du HIV, ou peu être que ce fameux soir j’aurai pris la rue de gauche au lieu de celle de droite. Le continuum espace temps, les courbes spatio-temporelles, les trous de ver, le paradoxe temporel, les réalités alternatives, tout un tas de sujets regroupés ici même dans cette série allemande en trois saisons. Les deux réalisateurs prennent un malin plaisir à poser une histoire de base, puis tissent leur intrigue comme une toile d’araignée osant même casser les codes :
risquer un paradoxe temporel ou confronter le même personnage de différentes époques à un instant T
sont des exemples juste incroyables qui font de Dark une œuvre SF incomparable. Les acteurs sont bons, avec une mention particulière pour le jeune Louis Hofmann (Jonas jeune). Le choix de certains acteurs pour leur ressemblance avec 30 ans de différence est tout simplement hallucinant pour certains personnages : Jonas, Ulrich, Claudia par exemple et pousse à rester concentrer sur l’intrigue afin de ne pas se prendre en route. Ambiance musicale minimaliste tout au long des épisodes, mais qui pose une atmosphère sombre, oppressante et jouissive en même temps. Preuve de qualité exceptionnelle, je n’ai pas noté une seule incohérence dans le scénario, Petite recommandation : série à Binger en un week-end ou le plus rapidement possible, téléphone éteint, sonnette débranchée afin de ne pas être dérangé et être sur de ne pas perdre le fil de l’histoire.