Dans un futur proche, où le paradis méditerranéen s'est transformé en enfer caniculaire, le premier film de Joyce A. Nashawati baigne dans une lumière cruelle et marie efficacité du film de genre avec stylisation d'un trip parano.
(...) le voyage que nous propose Edward Zwick, est bien long et guère inventif, mais le talent de son interprète principal et la beauté de ses paysages, aident à faire passer la pilule.
Avec leur oeil maléfique qui risque de vous faire passer de belles nuits blanches, les frères Pang dépassent largement le cadre de la convention et jouent astucieusement sur le hors-champ pour délivrer un film d'horreur à la fois éprouvant, glacial, complexe et intelligent. Délicieux frissons et surprises fantastiques garantis.
Film sur lequel a priori on n'aurait rien parié, Chicago, authentique réussite, pétille comme une bulle de champagne et fait partie de ces trop rares films qui rendent le spectateur heureux.
Voyage singulier mais horriblement prosaïque, ce second film de la trilogie de Hong Sang-Soo provoque au final plus d'ennui que de fascination, voire la migraine. L'acide acétylsalicylique est fortement recommandé.
Si on est d'humeur et qu'on aime les expériences qui sortent du commun, on peut goûter à ce subtil agencement d'histoires qui n'a pas fini de susciter les interrogations...
Sérieux atouts du beau premier film d'un cinéaste qui a atteint son objectif-cinéma: faire une fiction qui plaise au plus grand nombre en utilisant des ficelles à la fois simples et efficaces.
On se dit alors que le cinéaste a su fuir l'esbroufe comme la peste et capter avec sa caméra minimas de belles historias pour donner lieu à un film résolument mineur mais assurément touchant.
En alternant la réalité et le rêve, le cinéaste construit un subtil édifice qui suscite les interrogations, intrigue, captive, passionne... (...) Imparfait mais attachant.
Hélas, malgré ces quelques qualités qui lui permettent d'être somme toute fréquentable, le film viscéralement mélodramatique use de moyens trop démonstratifs afin de faire ressortir l'émotion.
Film sur la quête de soi dans un pays étranger, Morvern Callar préfère certainement le diurne espagnol au nocturne indien, mais son voyage est tellement fascinant et curieux qu'il hante longtemps l'esprit après la projection.
London et Robinson dans l'espace sont construits de manière identique, emmenés par la voix off très présente - parfois un peu pesante - de Paul Scofield, évoquant les réflexions de son compagnon Robinson, personnage aussi charismatique qu'imaginaire, avec qui il a entamé une série de voyages dans Londres (London) et l'Angleterre (Robinson dans l'espace) des années 90.
Ce grand film sur l'adolescence dissèque sous son apparence joviale et fun le malaise ado et enregistre des choses infiniment plus stimulantes que tant d'autres fictions censées causer de l'âge ingrat. En un mot : bravo.
Ces maladresses sont pardonnables tant le cinéaste signe là une oeuvre faussement conventionnelle, à la fois brutale et romantique, dans laquelle il traque la bête qui sommeille en chacun de nous et rappelle que les amours sont parfois un peu trop chiennes.
Cette forme de cinéma (...) demande beaucoup au spectateur et peut ne pas convenir à tout le monde. Mais elle n'en est pas moins enrichissante et provoque une vraie satisfaction, autant sur la forme, très travaillée (jeu sur les ombres, soin apporté à l'esthétisme, effets de mise en scène astucieux...) que sur le fond, d'une force et d'un humanisme proprement bouleversants
Peu importe si l'histoire devient confuse lorsque les cinéastes décident de mélanger les sous intrigues entre elles, l'idée principale consiste ici à brosser le portrait pathétique d'un être irrécupérable dont la tentative de rédemption sera en fait un échec.