Un assemblage pompeux de scènes sans logique et une accumulation de combats spectaculaires dont la répétition finira par lasser les plus enthousiastes.
(...) réussite intégrale à la fois sur la forme et le fond à laquelle viennent se greffer des idées folles et révolutionnaires (...), et surtout une poignée de scènes d'action toutes aussi inoubliables les unes que les autres.
(...) un premier film étonnant de maîtrise et de complexité, et plutôt réussi en regard de la difficulté d'entreprise que représentait le script (multiplicité des époques, des protagonistes, des univers).
Cette histoire d'amour où l'érotisme le plus torride le dispute au romantisme le plus trash génère un délicieux maelström d'émotions : c'est à la fois drôle, provocateur, sulfureux, bouleversant et démesuré. En un mot, c'est magnifique.
Par ailleurs, et c'est peut-être le point le plus décevant du film, le cinéaste n'a pas recours à des ficelles subtiles pour faire naître la peur et ne parvient pas à installer le trouble que bon nombre de belles situations exigeaient.
Si le dénouement nous semble un peu bâclé, En territoire indien propose cependant une mise en scène du danger intéressante, à travers un traitement visuel original des décors (instaurant souvent un climat oppressant) et une écriture inventive des deux personnages principaux.
Le cliché, d'ailleurs, parlons-en : les artifices de la terreur fonctionnent assez bien, à grand renfort d'éclairs et de bruits tonitruants. Boyle sait utiliser l'instinct de survie de ses spectateurs : oublierait-il que le spectateur d'aujourd'hui, si peu formé au cinéma qu'il soit, est lassé, blasé, repu d'histoires de zombies et de films d'horreur et que, quitte à ne pouvoir innover sur le fond, les films sont tenus de surprendre sur la forme, au risque de voir leurs carrières se limiter aux étagères des vidéoclubs...
Il est difficile de trouver les mots pour décrire avec justesse ce film unique, dérangeant, déroutant, et troublant. Il s'agit tout simplement de découvrir cette magnifique ode à l'amour, moderne et poétique.
Ce qui frappe en premier lieu, c'est la mise en scène, qui se met réellement au niveau des enfants qui font le film. On sent la proximité et la complicité qui unit le réalisateur et ses jeunes comédiens, tous débutants et choisis dans la rue, notamment le héros, Juan José Ballesta, dont la gravité et la justesse de ton laissent penser qu'il n'est pas totalement étranger à la situation dépeinte.
Visiblement calmé et donc moins hystérique qu'à l'accoutumée, le cinéaste emprunte des sentiers plus ordinaires et met en scène un bel hymne à l'amitié. Alors, certes, on l'accorde : le sujet n'est pas foncièrement original et peut n'inspirer que très moyennement au départ. Mais ce serait mal connaître le talentueux réalisateur qui n'a pas dans ses habitudes de faire dans la convention. Son histoire est suffisamment bien écrite pour qu'elle se laisse suivre sans ennui.
Déception pour autant ? Pas complètement car même si Lounguine remet sur le tapis quelques unes de ses vieilles obsessions et scrute la société avec un regard pas franchement neuf, on lui sait gré d'user d'une forme adéquate pour mettre en valeur son propos.
Le filon n'est pas neuf (on pense très vite aux Ripoux). Le problème est cependant autre : le cinéaste a visiblement traité tout ça sur un mode parodique alors que le film n'est jamais drôle. En revanche, ce qui est sûr, c'est que ça se veut drôle. Avec son intrigue indigeste qui ne mène pas loin, ses dialogues d'une indigence complète et ses personnages tellement inexistants qu'ils en deviennent agaçants, Gomez et Tavarès est un film simplement consternant d'un bout à l'autre.
L'intérêt de Maléfique ne réside pas seulement dans une atmosphère savamment distillée et une mise en scène très inventive (les effets spéciaux sont à ce sujet brillants). Savoir où le cinéaste compte nous emmener est précisément ce qui titille notre attention tout le long du métrage.
Frida peint. Non pour gagner sa vie ou plaire, mais peut-être tout simplement pour réussir à exister. Le film prend alors la force d'une déclaration à la vie tout entière.
Si, certes, Denzel Washington a envie de conférer une notion cathartique à son film, il bâtit néanmoins sur cette histoire vraie une fiction qui regroupe tous les sujets à éviter quand on veut signer un bon premier film. Alors que ce long aurait pu être une belle occasion pour Denzel de montrer ce qu'il avait à l'intérieur, Antwone Fisher souffre au contraire d'une absence totale d'originalité.
Grand petit film sur les laissés-pour-compte, Lilya-4-ever n'est rien de moins qu'un méchant coup de poing dont on se remet mal et qui traîne longtemps dans la tête. Salutaire.
Mimi possède des qualités cinématographiques indéniables. Les mouvements panoramiques partant de l'héroïne pour se fixer sur le décor avec Mimi continuant en fond sonore de raconter sa vie sont remarquables.