Si le message du film sur l'artiste incompris par la société alourdit sensiblement l'ensemble, certaines séquences, notamment celles où l'on assiste au défilé des voyageurs qui se font tirer le portrait par le dessinateur, contiennent des moments de drôleries et d'émotions indéniables.
Les différents degrés de lecture, la richesse émotionnelle du scénario, la force de l'atmosphère et la justesse de l'interprétation procurent un plaisir infini.
Quant à Cécile de France, elle est absolument remarquable. Son personnage, d'une ambiguïté totale (morale, sexuelle...), est un bel écho à un film lui-même bancal et incertain.
Le film évolue en même temps que ses personnages. Au départ simplistes, ils gagnent tous en ambiguïté, en nuances, en subtilité, pour au final nous ressembler et nous toucher au plus profond.
Avec Johnny English (dont le nom n'est pas le fruit du hasard), nos voisins d'Outre-Manche nous donnent une nouvelle preuve cinématographique de leur sens inné de l'autodérision.
Au final, ce sont les allusions à Blade Runner qui s'avèrent les plus distrayantes : outre le clin d'oeil initial au film de Ridley Scott qui tente de résoudre le "secret de la licorne", il y a également un dénouement à deux issues possibles.
Malgré quelques maladresses inhérentes au genre mélodramatique (pour être lyrique, la danse n'a besoin ni du ralenti ni de la pompe musicale (...)), le cinéaste parvient à produire un film attachant, poétique, singulier.
Moins complexe et novateur, mais davantage axé sur les enfants que le très beau Mari Iyagi, le film séduit même jusque dans ses défauts, comme le happy end, aussi convenu que magnifique. Ce paradoxe constant est bizarrement ce qui fait la force de ce dessin animé à la fois banal et passionnant.
Parce qu'il ne se contente pas d'imiter les maîtres en la matière, A la Petite semaine renouvelle donc le genre du film de gangsters à la française. Pari audacieux et réussi, là où d'autres demeureront désespérément affligeants.
Dommage qu'on ne sente pas mieux le désespoir existentiel extrême qui émanait du livre. De ce qui aurait pu être un pamphlet pour l'intégration reste un film beau mais vain.
Une structure portée par un graphisme 3D souvent impressionnant dans son rendu de couleurs, de paysages, de textures et d'ombres mais qui n'est rien sans un scénario solide.
Darkness secoue, émeut le spectateur et continue de faire peur longtemps après la projection. À la fois classe, ténébreux, marquant, complexe et bouleversant, il possède par ailleurs tous les ingrédients parfaits du grand film fantastique.
Le film aurait gagné en efficacité en allégeant sérieusement les scènes où Benjamin présente Andie à sa famille. Cette parenthèse, plutôt conventionnelle et ennuyeuse, plombe un peu l'énergie et l'humour de ce sympathique divertissement.