Souvent, les suites sont bien moins bonnes que le film d'origine et ce pour une raison toute simple, c'est qu'elles ne possèdent plus la surprise que nous proposait leur prédécesseur, et ne peuvent plus aller dans ce sens là. Et c'est ce que Steven Spielberg et David Koepp ont parfaitement compris avec ce second Jurassic Park qui, à défaut d'être orignal ou merveilleux, se veut encore plus spectaculaire et violent. Exit la découverte, le docteur Alan Grant et sa femme, Ellie Satler, les voitures électroniques et une partie du merveilleux. Ici, c'est aventure, bon scénario et un peu d'action qui sont au rendez-vous, mais pas trop, pour ne pas lasser à l'image de Jurassic Park 3, dont la critique ne devrait pas tarder à voir le jour. Alors, cette première suite n'est pas décevante, bien au contraire, elle s'inscrit presque aux côtés du premier, mais pas totalement. Bien que j'ai beaucoup plus apprécié Le Monde Perdu que le dernier épisode de cette trilogie, je dois dire que le plaisir n'est plus le même qu'à l'origine, ou tout du moins n'est plus de la même trempe. C'était tellement jouissif de découvrir Jurassic Park ( pas seulement le film, hein, le parc aussi ! ), de voir pour la première fois ces dinosaures en images de synthèses plus vraies que nature; mais d'une certaine manière, cette suite l'est presque tout autant. Certains crieront à la suite inutile, moi pas. Penchez-vous plutôt sur le troisième volet, et là, je serai en accord avec vous. Mais pour ce qui est du Monde Perdu, on ne peut pas dire qu'elle n'ai aucun intérêt dans la chronologie de la trilogie, bien au contraire, comme le démontre la fin, hautement spectaculaire et qui ne serait pas sans rappeler celle d'un autre film culte, dont j'ai parlé dans me précédente critique sur le premier Jurassic Park : King Kong. Car rappelez-vous, Steven Spielberg avait avoué être fan de l'oeuvre d'Ernest Schoedsack et de Merian Cooper. Et c'est justement dans cette nouvelle aventure que cette passion est confirmée, puisque la fin épouse celle de King Kong, et n'est pas sans rappeler les ravages du gorille géant. Mais malgré tout, la fin se finit toujours aussi rapidement, et je regrette tout de même la durée de ce film. Certes 2h14, c'est long, mais ce long-métrage aurait gagné d'intensité avec un quart d'heure en plus dans l'histoire. Bref, passons! Jeff Goldblum est toujours aussi bon interprète, car oui il est toujours là, et c'est peut être bien le seul vétéran de Jurassic Park qui est resté sur le bateau ( hormis Richard Hattenborough, mais il n'est pas plus utile que cela dans le déroulement de l'histoire, donc je ne le citerai pas aux côtés de Goldblum ). Julianne Moore ne semble pas être très impliquée dans son rôle et à plusieurs reprises on ressentira cette impression qu'elle n'en a pas grand chose à faire ou n'est pas le choix idéal d'interprète pour le personnage du docteur Sarah Harding, petite ami du docteur Ian Malcolm. Pour avoir de l'action, il vous suffira de patienter jusqu'à la première demi-heure, et lorsque le safari sur Jurassic Park apparaîtra, tout s'engrainera. Mais malheureusement, comme autre défaut que le changement d'atmosphère ( qui n'en est un que d'un certain point de vue ), on pourra compter quelques incohérences qu'il aurait été plaisant de rayer du film, notamment vers la fin
, avec le bateau qui fonce vers San Francisco. J'ai peut être raté un truc, mais comment un T-Rex peut décimer un équipage et ne laisser que la main dans la cabine de pilotage, si la cabine est trop petite pour le T-Rex et que ce dernier est encore sous protection?
. Bref, mis à part cela, c'est un excellent divertissement qui comblera les amateurs de sensations fortes et surtout, c'est un très bon Jurassic Park!