"Mi casa es tu casa."
Une fois de plus, une suite d'un film Alien suit directement (bon ok, à 200 ans près) le film qui la précède. Et une fois de plus, la direction en est confiée à un artiste visuel possédant son univers propre et d'une nationalité différente, après le Britannique Ridley Scott et ses jeux d'ombres et de lumière, le Canadien James Cameron et son amour pour les grosses machines, l'Américain David Fincher et sa direction carrée : c'est le Français Jean-Pierre Jeunet, connu pour sa collaboration avec Marc Caro et passé par le vidéo-clip, lui aussi, qui est aux commandes, avec en outre une distribution de "gueules" comme il les affectionne. On retrouve ainsi un casting éclectique, qui n'est pas sans rappeler la variété du premier opus, avec, aux côtés de Sigourney Weaver et Winona Ryder, le fidèle Dominique Pinon, l'inénarrable Ron Perlman, l'inquiétant Michael Wincott, l'inclassable Dan Hedaya et le toujours aussi sourcillesque Brad Dourif.
Si le scénario, guère plus que le précédent ne tient la route, les touches d'humour noir et le côté BD le crédibilisent paradoxalement. C'est une fois de plus une sorte de variation sur le même thème, comme il y en eut tant en musique et c'est plutôt efficace, dans un genre hybride.