Le Cuirassé Potemkine
Note moyenne
3,9
3799 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Le Cuirassé Potemkine ?

151 critiques spectateurs

5
55 critiques
4
45 critiques
3
28 critiques
2
13 critiques
1
3 critiques
0
7 critiques
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
inspecteur morvandieu
inspecteur morvandieu

45 abonnés 2 821 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 janvier 2025
Le film célèbre d'Eisenstein relate la révolte, en 1905, des marins du cuirassé Potemkine contre leurs officiers et contre leurs conditions de vie à bord. Petite répétition avant la grande révolution de 1917...
Composé de plusieurs chapitres autour de la rebellion en mer puis du retour au port d'Odessa, le film a pour intérêt fondamental l'esprit de propagande avec lequel le cinéaste célèbre en 1925 l'avènement bolchévique. La modernité de ce film muet, ses cadrages parfois singuliers et son montage rapide qui introduit, peut-être, une des premières scènes de suspense du cinéma (à la fin, spoiler: lorsque la marine russe se prépare à attaquer le Potemkine)
, ne conditionnent pas forcément une action dramatique et un scénario authentiquement riches ou passionnants. Encore que la séquence des escaliers d'Odessa, spoiler: celle du landau qui dévale les marches et, plus largement, la foule venue porter son soutien aux insurgés et que la troupe fusille méthodiquement,
est restée fameuse à juste titre. Précisément, ces scènes de foule, du peuple convergeant vers le port sont remarquables, allégoriques et significatives de l'adhésion unanime au communisme.
Cet esprit de propagande s'exprime tout au long du film, à travers notamment l'appel à la fraternisation lancé par les marins du Potemkine à leurs frères des autres navires, à travers la stigmatisation des féroces suppôts du tsarisme. Sans oublier cet édifiant et long passage de la spoiler: mort de Vakoulintchouk,
le meneur des révoltés érigé en héros, devant la dépouille duquel se prosterne la population en larmes et en colère, suivant le style stalinien du culte des grands hommes.
Seb De Niro
Seb De Niro

1 abonné 72 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 octobre 2024
Film soviétique intéressant au niveau artistique et encore plus au niveau historique. Il s'agit d'un film de propagande bolchevique et est considéré comme un des meilleurs de tous les temps.
On y aperçoit quelques techniques assez impressionnantes pour l'époque, et en tout cas révolutionnaires à ce moment-là.

Vu en 2024.
Alolfer
Alolfer

143 abonnés 1 258 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 août 2024
Film russe cultissime du Cinema muet, "Le Cuirassé Potemkine" est un classique à découvrir pour l'Histoire du 7e Art. Malgré un début léger, le film prend de l'ampleur et toute sa magie fait surface lors de la 2e moitié du film. Un bijou de mise en scène pour son époque et des personnages très expressionnistes pour montrer l'importance de cette révolution de 1905 en Russie. Sa scène mythique de l'escalier fait partie des meilleurs scènes du Cinéma tout confondu ! Un Classique
J31frites
J31frites

11 abonnés 243 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 5 juillet 2023
En une heure ce film vous raconte la révolte potemkine d'une manière prenante et superbement réalisé avec des choix artistiques et un montage excellent. La scène de l'escalier est une vraie claque cinématographique.
Mais malgré qui soit court le film reste plein de longueurs, un poil ennuyeux, et puis c'est surtout un film de propagande qui raconte pas grand chose. La musique est lourde et l'action traîne un peu.
Bon film de révolte mais surtout artistiquement.
OSC4R _
OSC4R _

77 abonnés 55 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 21 septembre 2022
Je viens de comprendre : Triangle of Sadness c’est un hommage au cuirassé Potemkine. En même temps les matelots communistes ça court pas les rues. Les ports.

C’est haletant. Le montage est encore très actuel. Les plans sont bien trouvés. Mais comme beaucoup de films muets, c’est redondant au sein des séquences.

Et puis y’a la fameuse scène des escaliers.
Bariste
Bariste

5 abonnés 58 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 31 juillet 2022
Sorti en 1926, le cuirassé Potemkine est un excellent film de propagande russe, avec un rythme infernal et une violence sans nom, ce film pourrait presque être un documentaire plus qu'une fiction. La scène du massacre dans les escaliers du peuple est juste mythique ! Ce film même s'il est un film de propagande reste un des chefs-d'oeuvre de l'époque et du cinéma russe !
Roger T.
Roger T.

150 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 10 mai 2022
Après plusieurs tentatives, je suis enfin arrivé au bout de ce qu'il est de bon ton de considérer comme un chef d'œuvre.
Certes Eisentein a innové dans le montage, le traveling arrière, certes il a bien descendu les escaliers mais a surtout fait un film de propagande (comme ça c'est fait sous d'autres régimes politiques). Ce film est destiné aux archéologues du cinéma pour autant qu'ils aient le courage de subir ce préchi-précha (muet).
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 6 mai 2022
Tout d'abord, ce qui est interessant avec ce film c'est le contexte historique dans lequel il a été conçu. En effet, il a été commandé par la Commission d'Etat russe en 1925 pour célébrer le vingtième anniversaire de la révolution de 1905, c'est donc clairement un film de propagande soviétique destiné à satisfaire le pouvoir en place.

Cependant, Eisenstein met surtout à profit cet opportunité pour délivrer l'entendu de ses talents de metteur en scène. Regarder le "Cuirassé Potemkine" de nos jours n'est pas de s'attarder sur l'idéologie prônée dans le film mais plutôt de se concentrer sur sa valeur cinématographique et sur son impact. Il y a dans ce film toute une volonté de dynamiser le métrage avec un montage impressionnant pour l'époque. Les plans s'enchaînent très vite, à un rythme révolutionnaire pour l'époque, donnant une réelle nervosité au film pour affirmer l'esprit de révolte.

Ce film est une véritable explosion de cinéma, un afflux saisissant d'images qui fait de lui un immanquable du septième art.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 13 avril 2022
Soyons clairs : mater des films muets russes des années 20 ça relève davantage de la fouille archéologique que de l'attente de se prendre la claque cinématographique de sa vie. C'est bien parce qu'il figure parmis les "100 films pour une cinémathèque idéale" que je m'y suis risqué et, à part pour le plaisir intellectuel d'avoir vu Le Cuirassé Potemkine, j'en ressors plus qu'indifférent.

Le film a au moins la politesse de ne s'étendre que sur 1h10 car au-delà ça aurait été insupportable. De la propagande communiste sur de la propagande communiste, encore quelques couches et un nappage et vas-y que tu reprendras bien un p'tit coup de rouge, si l'on excepte les 25 premières minutes assez haletantes où j'ai pleinement ressenti la montée en tension au sein du navire et le discours était vertes pas subtil mais assez intelligent, le film s'égare très rapidement pour laisser place à la surenchère constante qui aura très vite attisé mon ennui et même une légère exaspération, même si dans le lot se perdent quelques scènes mémorables (la scène du landeau, le face-à-face final où l'on ressent encore une fois une grande tension, le film aurait dû se limiter à ça en fait ça aurait été mieux). Peut-être que Serguei Eisenstein était un génie plasticien, certes le film est très beau, mais de nos jours je n'arrive pas à concevoir l'intérêt d'un tel film, novateur pour son temps mais complètement désuet aujourd'hui.
Alex Motamots
Alex Motamots

7 abonnés 335 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 2 janvier 2022
Pour une cuillère de soupe...
J’ai trouvé ce film très didactique. Fait avec peu de moyens : des décors passe-partout ; des maquettes dans une bassine ; des regards en coin ; des visages très typés ; des plans-séquences qui sont ré-utilisés. Mais beaucoup, beaucoup de figurants.
J’ai souris aux expressions des lions de pierre et aux escaliers d’Odessa qui m’ont semblé interminables à descendre et la tension monte sur la fin avec la musique qui s’accélère.
J’ai été impressionnée par le landau qui descend les escaliers et par la seule touche de couleur : le rouge du drapeau hissé par les marins.
D’ailleurs, le scenario comporte quelques incohérences, notament avec le drapeau rouge qui a remplacé le blanc à croix rouge que l’on revoit plus loin dans le film.
Jean-pierre C.
Jean-pierre C.

7 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 20 mars 2021
Film exceptionnel, plongée dans le monde de la propagande soviétique, un témoignage de l'utopie post 1917, des scènes dantesques et historiques.
stans007
stans007

26 abonnés 1 347 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 18 mars 2021
Film propagandiste décrivant la rébellion de l’équipage du cuirassé à Odessa en 1905 et, cependant, incontestable chef-d’œuvre du cinéma muet avec des images saisissantes et/ou sublimes, des gros plans, une mise en scène de qualité, des scènes magistrales (le massacre dans le grand escalier d’Odessa , la poussette…) et un émouvant final, en totale contradiction avec l’Histoire.
Mordicus
Mordicus

9 abonnés 78 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 6 janvier 2021
Véritable œuvre de propagande au service de la révolution d'Octobre Rouge, pour son époque le Cuirassé Potemkine est un très grand film.
Reprenant les techniques avancées de son temps, il arrive à produire un film de qualité encore regardable assez facilement aujourd'hui et qui tente de faire découvrir la misère et la détresse des marins durant cette année 1917, et les morts sur les marches du palais, dus à l'armée impériale, le landau devenue mythique, tout cela forme un ensemble qui aura grandement contribué à la modernisation du cinéma.
Hugo C.
Hugo C.

8 abonnés 88 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 29 mai 2020
"En dépit" de sa propagande, son histoire orientée pour le communisme et son idéologie imposée, Le Cuirassé Potemkine est un grand film, réalisé d'une manière exceptionnelle, Sergeï Eisenstein fait des grands plans, beaux, esthétiques et surprenants pour 1925. On retient notamment les travellings ou les plans d'ensemble en plongée. Certains diront que c'est un film historique mais c'est surtout un film à l'histoire exagérée, rendant plus que monstrueuse l'ancienne autorité russe, avec cette scène de l'escalier, longue et ennuyante.
Jack G
Jack G

6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 24 février 2020
Figure emblématique de l’avant-garde russe cinématographique, Le Cuirassé Potemkine est aujourd’hui considéré comme une prouesse artistique, en dépit de sa fonction de propagande au service de l’idéologie soviétique.
En 1925, la Commission d’Etat de l’Union Soviétique commande un film à Serguei Eisenstein pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de la révolution manquée de 1905. Depuis la Révolution de 1917, le pouvoir communiste cherche à transformer le septième art encore nouveau, qu’il perçoit autant comme une forme d’art que comme un outil de propagande pour servir sa cause. Vladimir Lénine, héros de la révolution russe, le déclare lui-même : « […] pour nous, de tous les arts, le plus important de tous ». Inspirés par les plans des films hollywoodiens, des réalisateurs soviétiques réinventent le cinéma, et en particulier le montage, pour donner un nouveau souffle au discours révolutionnaire.
Au premier plan de ces nouveaux cinéastes russes, Serguei Eisenstein a réalisé son premier film en 1923, un court-métrage intitulé « Le Journal de Gloumov » et diffusé au cours d’une représentation théâtrale. Fidèle aux questions sociales, il devient l’un des artistes les plus prolifiques pour l’Union Soviétique, formulant des écrits de théorisation sur le cinéma et peignant même des affiches et des bannières à la gloire de l’idéologie bolchévique. En 1924, il réalise « La Grève », son premier long-métrage, où la défense du prolétariat et la critique du pouvoir tsariste sont au cœur de cette œuvre engagée et propagandiste. Sa maîtrise technique et la portée pédagogique de « cette première esquisse de Potemkine » (Georges Sadoul) attirent l’attention du pouvoir central, qui lui commande donc une œuvre censée rendre hommage à la révolution manquée de 1905.
Initialement prévue pour s’intituler « L’Année 1905 », cette nouvelle production était censée incarner une forme de fresque historique pour raconter le rendez-vous manqué des bolcheviks avec le Grand Soir. Mais le court délai (quatre mois pour pouvoir diffuser le film le 21 décembre au Bolchoï) et les conditions météorologiques exécrables poussent Eisenstein à abandonner le scénario initial pour se concentrer sur la mutinerie du Potemkine. Après la répression sanglante du pouvoir tsariste connue sous le nom de « Dimanche rouge », le 9 janvier, la révolte s’étend et éclate le 14 juin à bord du cuirassé Potemkine, stationné dans le port d’Odessa, sur la mer Noire. Peu après, influencée par les marins mutins, la population de la ville s’insurge à son tour.
Grâce à la NEP initiée en 1921 par Lénine, même s’ils doivent participer à la propagande soviétique, les cinéastes profitent d’une liberté artistique qui ne concerne pas les autres formes d’art. Ainsi, Eisenstein s’écarte de la fidélité historique pour livrer une version romancée d’un événement idéalisé.
Toutefois, Le Cuirassé Potemkine voit l’apogée des prouesses techniques d’Eisenstein et de l’application concrète de ses théories sur le montage, ce qu’il appelle « le nerf du cinéma » et qui est selon lui plus important que l’image et le récit. La violence de la révolte est appuyée par des plans rapides et des plans ordonnés permettent parfois de commenter l’action, comme avec l’enchainement de trois images représentant respectivement un premier lion endormi, un deuxième qui se réveille et un troisième qui se dresse, symbolisant ainsi le soulèvement du peuple face à ses oppresseurs tsaristes. Influencé par l’effet Koulechov, Eisenstein perçoit le montage comme un discours, en enchainant des plans et des images pour fournir un message voulu. Son talent artistique s’illustre dans la scène emblématique de l’escalier, qui a par la suite influencé Brian De Palma dans Les Incorruptibles. Au cours de ce massacre inventé pour les besoins dramatiques du film, la présence de plusieurs scènes filmées en travelling avant est une technique exceptionnelle pour l’époque, même si elle n’est pas inédite. Toutefois, la présence de symboles forts (le landau qui descend l’escalier ou la mère portant son enfant mort) et l’usage de plans représentant alternativement le peuple opprimé et des visages empreints d’émotions sont autant d’outils percutants pour amplifier la puissance dramatique de ce discours orienté.
Malgré sa vocation de propagande, le film rencontre un important succès dans l’Union soviétique, quitte à imposer une représentation faussée de la réalité historique dans la mémoire collective russe. A l’étranger, le film est longtemps interdit dans de nombreux pays occidentaux pour cause de « propagande bolchevique » et « incitation à la violence de classe », et il faut attendre les années 1950 pour une sortie officielle aux Etats-Unis.
Considéré par beaucoup comme étant le meilleur film de propagande de l’histoire, cette dénomination est aussi son talon d’Achille. Malgré des qualités artistiques et techniques indéniables, on ne peut oublier la désinformation portée par Eisenstein et l’Union soviétique, ainsi qu’une grande liberté historique, préférant une vision romancée, lyrique et exaltée d’une révolte et d’une répression meurtrières.
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse