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Un visiteur
5,0
Publiée le 27 septembre 2009
D’abord petit rappel historique, l'enlisement de la Russie dans le conflit japonais et la dureté du régime autocrate de Nicolas II à la fin de l'année 1904 provoqua une grève à Saint – Pétesbourg où les ouvriers qui protestaient pour de meilleurs conditions de travail, furent durement réprimés. Mais ce massacre faisant une centaine de morts, n'aura fait que de propager l’extension de la révolte qui par la suite entre autres toucha l’armée notamment à Odessa sur le cuirassé Potemkine au mois de juin 1905 où suite à une menace de représailles envers une partie de l’équipage qui protestait de n’avoir à manger que de la viande avariée, des insurgés ont pu prendre le contrôle de leur navire. Le film muet de Sergueï M. Eisenstein traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine et montre la répression qui s'en suivie en ville auprès d’une population enthousiaste, qui était venue manifester son appui aux marins. Et s’il s’agit d’un épisode de la Révolution russe de 1905, que le grand réalisateur russe alors âgé de 27 ans immortalisa à travers un de ses meilleurs films, Sergueï M. Eisenstein livre évidemment une vision très personnelle de l’Histoire qui va forcément dans le sens de l'idéologie du Parti Communiste. Cependant même si le fond de son film est idéologique et politique, et que très probablement Sergueï M. Eisenstein instrumentalise entre autres les femmes et les enfants pour mieux convaincre, notamment à travers la fameuse scène du landau, qui se déroule lorsque l’armée tsariste réprime violemment la population en tirant sur la foule innocente, tuant un enfant puis sa mère, ensuite une seconde mère qui en tombant, pousse le landau dans l’escalier, les moments forts de ce film ont incontestablement marqué l’histoire du cinéma et leurs images se sont imposées comme telles, dans la mémoire collective soviétique tout comme également dans celle des pays occidentaux non communistes. Il faut dire que la réussite de ce film doit également son succès non seulement
Le film est intéressant dans l'ensemble pour voir mis à exécution les théories du montage de Eisenstien par le maitre lui-même. Le chapitre des marches d'odessa est un grand moment de cinéma aussi, un bout de péloche qui ne vieillira jamais, une vrai science du découpage et du montage, et seul passage du film où Eisenstein se permet des travellings. Le reste n'a rien de transcendant, on arrive à croire sans mal que le montage "coup de poing" (comme il le définit lui-même) du réalisateur pouvait faire grand illusion à l'époque de la sortie du film, mais de nos jour il en faut un peu plus pour suivre un film sans s'ennuyer, le spectateur n'ayant pas pour but d'analyser une œuvre à l'aune de sa création mais de jouir directement de l'histoire qu'on lui raconte. Alors certes Eisenstein est un technicien hors norme, un outil indispensable à la propagande communiste on en doute pas, mais il lui manque un vrai sens de la narration pour permettre à son film de traverser les âges sans douleur.
Eisenstein c’est l’enfance d’un art avec la foi dans la Révolution, la technique, le machinisme, la collectivité. C’est la découverte du montage (comme dans « Naissance d’une nation » de Griffith), un sens architectural de l’espace, une dramaturgie de la foule. D’une manière plus subliminale c’est aussi la magnification du corps masculin… Le cinéma des années vingt, le cinéma muet en général, était très éminemment visuel, « Le cuirassé Potemkine » offre son lot d’images inoubliables : les escaliers d’Odessa, le mouvement des canons du cuirassé… On sait aujourd’hui que tout cet art n’a abouti qu’à servir un régime cauchemardesque, ça reste pourtant objectivement magnifique.
"Le Cuirassé Potemkine" est le second long métrage du jeune ( à l'époque ) Sergei Mikhailovich Eisenstein, né en 1898. Après avoir été metteur en scène de théâtre, il s'est tourné vers le cinéma en s'inspirant de Dziga Vertov, créateur du "cinéma oeil". Dans son premier long métrage, "La Greve", tourné en 1924, Eisenstein expérimente déjà sa théorie du montage. Il s'est également engagé dans une entreprise gigantesque : faire sept films collectifs (il signe avec Grigori Aleksandrov Le Cuirassé Potemkine), qui retraceront l'histoire de la révolution russe. Mais ils ne seront pas tous tournés ni réalisés dans l'ordre chronologique. Après "Le Cuirassé Potemkine", il enchaînera sur "Octobre" (1927), le dernier film de la série. Dans "Le Cuirassé Potemkine", Sergei Mikhailovich Eisenstein livre une vision personnelle de l'Histoire qui va dans le sens de l'idéologie du Parti Communiste. La séquence la plus célèbre de ce film est celle des escaliers, qui dure six minutes. L'armée tire sur la population solidaire des marins mutinés et fait un massacre. Un landau avec un enfant à l'intérieur dévale les escaliers d'Odessa où a eu lieu la répression. Dans "Les Incorruptibles", Brian De Palma fait explicitement référence à cette séquence, lors de sa célèbre scène de gunfight dans la gare. Pareil dans "Brazil", de Terry Giliam, la scène finale rend également hommage au film. J'ai beaucoup aimé ce film, très symbolique et plein de sens historique. La scène culte des escaliers, je pense l'avoir déjà vue avant, mais elle à toujours autant d'impact dans mon esprit, superbe montage, magnifique musique,... Un film qui a pris de l'âge ( 1926 tout de même! ) mais qui est toujours aussi intéressant historiquement.
Le montage donne un rythme incroyable au film, un scénario prenant et intéressant historiquement et fort en émotion. Des images superbes qui se succèdent à une cadence folle, un chef d'oeuvre du muet toujours aussi fascinant.
Sans aucun doute l'un des plus grands films muet jamais réalisé, " Le Cuirassé Potemkine " est une oeuvre d'une puissance émotionnelle intense et qui mérite pleinement d'être considéré comme étant un classique du genre. Ce long métrage de Serguei Eisenstein possède bon nombre de séquences d'anthologie, et celle qui restera dans toutes les mémoires sera certainement celle de la fusillade sur les marches du palais, qui reste encore aujourd'hui comme une des séquences les plus marquantes de l'histoire du cinéma. L'interprétation est à la hauteur et inspire le respect, d'autant que la quasi intégralité du casting provient des habitants et des marins de la ville d'Odessa. Il s'agit donc d'un film magnifique et qui est a voir et a revoir sans modération, et qui est surtout à découvrir pour ceux qui ne l'aurait jamais vu.
Incontestablement un chef d'oeuvre.Eisenstein grace à son génie indéniable pour la mise en scène nous manipule très efficacement afin de nous faire ressentir des émotions extrèmement fortes.En plus c'est un véritable innovateur avec son travelling sur les escaliers d'Odessa où il fait une magnifique citation à "La Nuit du 4"de Victor Hugo.Une oeuvre extrèmement poignante d'une grande virtuosité.
Il y a des chefs d'oeuvres du cinéma qui sont faits pour ne pas être vus ! Je m'explique : ce film a une réputation mythique avec notamment sa scène du berceau dévalant les escaliers mais en voyant ce film j'ai eu l'impression de voir un vieux film de propagande communiste. Ce film est certes un document intéressant sur une époque mais on est loin du chef d'oeuvre si souvent évoqué...
Un film novateur (cf. le travelling de l'escalier d'Odessa), des angles de caméra fouillés en passant de plans larges (montrant une force collective) à gros plans (sur des individualités enragées ou terrifiées), une narration appliquée et claire. Une des très grands films des années 20.
Référence culturelle incontournalbe, "le cuirassé Potemkine" en devient presque impossible à se considérer intrinsèquement, en faisant abstraction de toutes les influences et de tous les hommages visuels qu'il a engendré. Film de propagande révolutionnaire réalisé en 1925, ce Cuirassé est un enchantement tant du point de vue de sa forme révolutionnaire entre autre par le montage, que de sa qualité artistique qui en fait un grand film épique. Difficile de ne pas revenir sur cette technique incroyablement neuve de montage qui isole des objets sans grand intéret pris séparément, mais qui créent un effet surprenant sur le spectateur lorsqu'ils sont filmés les uns à la suite de l'autre (les statues de lion avant l'explosion). Le ryhtme du film d'Eisenstein n'a pas fini d'être étudié dans les écoles de cinéma. Les montages en parallèle sont également une nouveauté d'une modernité étonnante. Et surtout, Eisenstein marque les esprits par la création d'images d'une grande puissance. Comment oublier la scène du landau ? Comment ne pas vibrer lorsque l'un des marins a une vision de la pendaison sur les mâts du cuirassé ? C'est là qu'on se rend compte que l'on a affaire à une épopé, un mythe des temps modernes, une véritable tragédie en 5 actes où le légendaire se mèle à l'Histoire. Avec comme nouveauté la dimension collective du film, qui ne place pas de héros individuel au dessus de la foule (communisme oblige). "Le cuirassé Potemkine", une oeuvre essentielle dans l'histoire du cinéma, et une oeuvre indispensable pour ses qualités intrinsèques aussi !
Le film est à reserver soit au cinefile avertis, soit aux Historiens. Il illustre une période de l'Histoire Russe avec une technique exceptionnelle. Certe mais pour ceux qui ne sont pas dans la partie, lei film risque de paraitre diablement long.
Une oeuvre revolutinnaire aussi sur le fond que la forme! En effet, il relate une des premières revoltes qui ont poussées le peuple russe à prendre le pouvoir (et, pour faire taire les detracteurs, quand il a réaliser son film Eisenstein ne savait pas que celui-ci servirait de support à la propagande soviétique) grâce à des effets de mise en scène encore imités 80 ans plus tard.
Il parait que s'il y a bien un film que tout cinephile (ou etudiant en ciné) qui se respecte se doit d'avoir vu ,c'est celui ci.Au dela de l'aspect purement technique (montage ,cadrage ,lumieres ,ombres...) clairement novateur pour l'epoque ,je trouve personnellement que ce film vaut surtout pour la force du propos developpé ,certes l'on se trouve devant une oeuvre de commande voir meme de propagande mais la sincerité des acteurs comme celle des images meritent le respect.Pour accompagner ce magnifique temoignage illustrant le principe de "l'union fait la force" ,cette oeuvre muette beneficie d'une musique absolument envoutante digne d'un opera ,grace a elle ,le cineaste imprime le rythme a des sequences dont la + celebre reste evidemment celle du landau dévalant les escaliers (reprise dans Brazil et les Incorruptibles) sous le feu nourri de l'armée Tsariste.La qualité des images a quand meme souffert du temps.
Plus tenté par le film culte que par l'histoire en elle même, j'ai donc regardé ce film peut être avec moins d'entrain que d'autres films, mais m'attendant cependant au grand film qui m'avait été promis. Résultat: il est vrai que la fameuse scène de l'escalier et du landau est formidable. Il y a aussi d'autres scènes remarquables, mais à mon avis certaines scènes inutiles apportent des longueurs au film qui ne dure pourtant que 1h10min, ce qui est peut être encore plus nuisible à un film muet qu'à un film parlant étant donné que la quasi totalité du film repose sur l'image (et la musique en second plan).
Très bon film vis-à-vis des moyens de l'époque. Bonne utilisation du noir et blanc ainsi que des jeux de lumières et d'ombres. Ajoutez à cela le formidable sens du plan d'Eisenstein et vous avez un film visuellement magnifique. De plus, la musique est en parfait accord avec l'action. On a donc affaire à un très bon film muet. Cependant il ne faut pas se leurrer, le film à beaucoup apporté dans la façon de concevoir le cinéma mais aujourd'hui ses codes sont largement assimilés par la plupart des cinéastes. Les cinéastes d'aujourd'hui sont remplis de codes divers et variés venant de toute part ce qui leur permet de réaliser des films bien meilleurs en mélangeant tous les codes cinématographiques dont ils sont emplis. Ce film est donc historiquement intéressant mais ça ne va pas plus loin (la scène du landau de De Palma est de très loin meilleure que celle d'Eisenstein).