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Camusduverseau
49 abonnés
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5,0
Publiée le 28 mai 2007
Attention chef d'oeuvre indémodable. C'est vraiment génial. La fameuse scène de l'escalier souvent copiée jamais égalée me donne toujours des frissons à chaque fois que je la vois ! A voir, revoir, revoir, revoir... jusqu'à plus soifpour ce faire une idée de ce que c'est qu'une bonne leçon de cinéma !
Ce film est une grande fresque magnifique et magnifiante, à l'image d'un tableau de David. Vertigineux ! comme le légendaire landau s'engoufrant dans les abîmes, dont la puissance est celle d'un rouleau compresseur. Einsenstein avait prévu pour la fin de la première projection, en rapport avec la denière image du film, de faire crever l'écran avec une maquette grandeur nature du Potemkine, ceci n'a pas été exécuté mais dans un sens "le cuirassé" crève tout de même l'écran encore aujourd'hui. Et plus encore que d'autres de ses films même parlants (comme le bel Alexandre Nevsky). Pour la musique, je trouve que celle de Chostakovitch est trop champêtre pour servir autant le film que l'originale (Meisel). Il est important d'évoquer un peu le contexte politique de ce film. Historique ? certainement pas puisque le film est une métaphore de la révolution de 1905 et non une reconstitution. Alors propagande ? tourné en 1925, un peu après la mort de Lénine, le film certes consolide les bases historiques du régime mais, d'une part il ne sert pas la propagande stalinienne puisque le film serait plutôt au contraire trotskiste, et d'autre part il ne trahit pas fondamentalement les réalités historiques. Alexandre III détourna bien le malaise social sur les juifs dont la citoyenneté ne fut admise que par la révolution bolchevique (voir la scène -certes idéaliste- du lynchage du "méchant" après sa tentative du "mort aux youpins"). La politique tsariste de Nicolas II était belle et bien impitoyable à l'intérieur (et pitoyablement colonialiste au Japon)... Donc dans les grandes lignes le film n'est pas à proprement parler, à mon avis, de la propagande. Par-contre, il est clair que si l'on tient compte des camps de concentrations (mis en place dès 1920 en URSS) le film n'est pas d'une pertinence politique révolutionnaire...
Je pense que c'est le plus vieux film que j'ai visionner, mais très très loin du plus mauvais ! En effet, sans aucun sons, avec des coupures de textes toutes les 10 secondes, Eisensten realise un film excetpionnel (pour l'époque). Des décors fabuleux, des figurants par centaines, 1h05 d'hébaïssement. Même si les musiques accompagnent difficilement le film, le cinéma muet reste d'une beauté incompareable. Pas facile à le trouver dans les magasins de nos jours, ce dvd est un passage obligatoire chez les collectionneurs de GRAND cinéma.
génial ce que l'on pouvait faire déjà à cette époque. Bien que le film soit en accord avec la propagande communiste, il montre avec force la détresse et la révolte du peuple avec pour symbole les marins du cuirassé Potemkine. La fameuse scène de rafle sanglante dans les escaliers avec notamment le landeau dévalant les escaliers est tout le symbole de ce chef d'oeuvre du cinéma muet. En revanche caméra plutôt statique, les métaphores sont nombreuses et l'image très significative, mais la mise en scène reste figée et peu vivace.
un film de 1925 plus impressionants que tout les blockbusters actuels réunis. Lorsque l'on voit le nombre de figurants de la sequence de l'escalier on se dit qu'il fut un temps ou l'on savait comment utilisé l'argent. Un film qui met ko,un chef d'oeuvre.
Un groupe de marin condamné à manger de la viande avariée. Une foule envahissant la ville d'Odessa. Un landau dévalant les escaliers. Telles sont les images du Cuirassé Potemkine, film majeur dans la filmographie d'Eisenstein ( réalisé en l'honneur du vingtième anniversaire de la révolution russe de 1905 ). Si le contenu est pauvre ( le film est un pur objet de propagande ) la forme, elle, force l'admiration. Virtuosité à tous les étages, que ce soit la mise en scène parfaite du réalisateur ( Le Cuirassé Potemkine fut le premier grand film à donner le rôle principale à une foule ), la musique de Meisel ( deux autres compositions seront par la suite inventées pour le film, dont l'une de Shostakovitch ) et surtout le montage ( montage alterné utilisé de façon remarquable pour créer la tension lors du deuxième et du cinquième acte, montage d'attraction, etc...). Kubrick disait du cinéma d'Eisenstein qu'il n'était que pur objet formel et vide de tout contenu. Eisenstein est donc un maniériste, qui influença notamment des cinéastes comme Brian de Palma, autre maniériste contemporain ( ce dernier reprit d'ailleurs la scène du landau dans Les Incorruptibles ). Le Cuirassé Potemkine est un chef d'oeuvre.
Mitigé. Partagé entre la grande admiration pour certaines scénes ( celle de la révolte ) et certains plans ( celui où le berceau roule dans les escaliers ) et la confusion pour un montage énergique, on sort quand même confus. On a l'impression que la caméra d'Eisenstein et d'Aleksandrov condense l'espace dans lequel elle s'exprime. Cependant cette condensation a de bons côtés, "Kniaz Potiomkin" ( 1925 ) donne ainsi de l'importance à autre chose qu'aux visages, tout le corps des acteurs expriment. Ce sont même les corps entiers qui expriment ( beaucoup de scènes de cohue ). Le point le plus étrange du film reste le montage. Parfaitement théorico-académique, l'exemple type du montage de "Kniaz Potiomkin" ( 1925 ) reste celui-ci : les machines tournent + la mer défile + les cheminées fument résultat le cuirassé avance. L'hégémonie et le parfait respect du montage dans le cinéma russe prend ici toute son ampleur. A utiliser cette technique, les plans défilent sans arrêt, si bien qu'on se perd parfois dans les scènes intenses, accompagnés toute de même d'une musique de génie signée Edmund Meisel. En bref, "Kniaz Potiomkin" ( 1925 ) est une grande oeuvre russe, à n'en pas démordre, avec une histoire prenante, une montée en puissance extrêmement bien menée, surtout pas ennuyeux mais que j'ai trouvé parfois fouilli dû au montage trop riche. Ayant la réputation d'être l'un des meilleurs films de tout les temps, j'ai été légerement déçu. Je ne le conseille pas moins pour autant.
Ce film, malgrès qu'il soit en noir et blanc et muet garde de son intérêt même à notre époque, probablement le meilleur Eiseinstein. Une scène mythique, celle du landeau descendant les escaliers de la ville d'Odessa. A noter, ce film fait partie de la propagande russe de Lénin, Eiseinstein a eu un budget illimité pour réaliser ce film. Il a su en faire bon usage. Tous les cinéphiles digne de ce nom se doivent naturellement de voir ce chef-d'oeuvre.
A partir d'un film de commande demandé par le pouvoir communiste,Eisenstein réalise un film monumental qui fera date sur le plan technique,sur le fond le message reste quelque peu manichéen bien que chargé d'émotion. A Odessa,en 1905 une révolte éclate à bord du cuirassé Potemkine en raison des conditions iniques qui sont imposés aux marins. La mutinerie sera réprimée mais la révolte gagnera Odessa,il en résultera la fraternisation de la population avec les marins,un moment sublime. En fait,le véritable héros du film,c'est le peuple omniprésent,toujours glorifié,faisant l'Histoire. Mais il faut bien sûr évoquer la technique révolutionnaire,le montage,la theâtralisation et le stylisme à sensation et suspense,avec en point d'orgue la fusillade sur les escaliers d'Odessa et le landau qui dévale les marches. De Palma entre autres rendra hommage à Eisenstein avec un remake extraordinaire de virtuosité dans Les incorruptibles en 1987. Il ne faudrait pas que le désenchantement provoqué par tout ce que l'on a appris sur la Russie vienne jeter une ombre sur la qualité des trouvailles esthétiques et techniques aujourd'hui étudiées dans les écoles de cinéma du monde entier. Le génie d'Eisenstein mérite mille fois mieux que celà.
Le cuirassé Potemkine est la plus belle tragédie d'Eisenstein. La grande ambivalence de ce film est qu'il est à la fois le plus célèbre au monde pour les cinéphiles, tout en étant totalement inconnu pour 95% du grand public. Révolution cinématographique, ce film est le symbole de limportance du montage pour lécole soviétique.
Le talent et la puissance de la mise en scène d'Eisenstein permettent à Le Cuirassé Potemkine d'accéder au statut de classique du 7ème Art et de survoler la stupide propagande des dictatures (je pense à la séquence où l'on voit les officiers rirent sadiquement). Je ne crois pas que le film respecte en tout point la vérité historique mais les nombreuses scènes fortes nous touchent avec notamment la fameuse scène du Landau. Du beau cinéma.
Si on ne jugeait que la forme , le Cuirassé Potemkine pourrait s'en tirer avec tout les honneur , car la technique ( Eisenstein réputé pour son génie à ce niveau là ) , l'image et la musique virtuose ont fait date .
Alors pourquoi seulement deux étoiles ? Parceque le fond du film lui n'est pas aussi admirable ! Film de commande/propagande à la gloire de la révolution russe et du régime meurtrier qui s'en suivit . C'est éxagéré pour ne pas dire mensonger , les acteurs surjouent constamment la douleur et la souffrance . Le film finit par laisser plus de doute que de pitié .
Eisensten est probablement très doué , n'empêche qu'il a mis son talent au profit d'une dictature . Et la propagande ça ne se cautionne pas .
J'ai vu ce film au ciné lors d'un récente réédition et j'ai beaucoup aimé. On est tout le long électrisé devant ce spectacle grandiose bluffant de violence. Le rythme ne faiblit jamais notamment grâce à une musique surpuissante. Le nombre de figurants et de scènes de foules est incroyable et c'est franchement impressionnant. D'un point de vue ciné, c'est magnifique. Par contre, le message politique qui se dégage et était la base du film, paraît, en plus d'être contestable, démodé, complètement dépassé et en fait sans réel intérêt (oui, c'est pour comprendre l'histoire du 20ème siècle mais bon!). Allez, 3 étoiles parce que c'est vraiment bien et à voir.
A partir d'une commande de propagande (la célébration du vingtième anniversaire de la révolution) Eisenstein réalise néanmoins une oeuvre artistique majeure qui révolutionna le cinéma. Voulant au départ réaliser huit épisodes, il ne put se concentrer que sur un seul, celle de la révolte des marins du cuirassé Potyomkin. A partir de là, il abandonna pour des raisons narratives évidentes, toute fidélité à l'histoire. Ainsi le massacre d'Odessa n'a jamais eu lieu et c'est pourtant le sommet du film. Inventeur du montage resserré (parlant couramment japonais il se serait inspiré du Haiku), il met ainsi cette technique au service d'un script extrêmement dense, concentré sur l'histoire et sa finalité, sans jamais digresser sur de petits récits annexes ou sur le développement de la psychologie des personnages. Les héros ne sont d'ailleurs pas individuels, mais des groupes dans une collectivité (aucun autre metteur en scène communiste n'aura le courage de suivre cette voie). Des années plus tard, ce qui reste du film est donc davantage une histoire globale illustrée par des scènes mémorables: (les bras au dessous de la proue du navire, la montée des marches, le landau, etc...) que celle de héros. Ce lyrisme pictural, technique et collectif fit dire à un critique russe, Khrisanf Khersonkii, "Potemkin fut réalisé par un cerveau brillant, mais quelque part, à l'intérieur, c'est foid" et c'est exactement ça! Historiquement inévitable mon cher, comme aurait dit Karl Marx.
C'est fort, très fort, trop fort même, pour que l'on puisse résister à cette identification de ces êtres humains révoltés; tout comme à la Révolution d'EISENSTEIN dans l'Histoire du Septième Art...